«Pourquoi refuse-t-il d’affronter les membres du CA ?»
Le premier point abordé par Ahmed Belhadj est ce refus de Cavalli de s’asseoir autour d’une table avec les membres du conseil d’administration. «Il a déclaré qu’il (Cavalli) ne peut se réunir avec eux dans un… café. En réalité, il cherche par tous les moyens à éviter la confrontation, alors qu’il veut faire croire aux supporters qu’il est victime d’entraves dans sa mission. Mais pourquoi refuse-t-il alors de rencontrer les membres du CA afin de leur faire part de ces entraves qui n’existent que dans son esprit ?» Et d’expliquer : «Je suis un président qui ne s’interfère pas dans les affaires de l’entraîneur. Au moins, Cavalli aurait dû avoir la décence de reconnaître que j’ai toujours répondu à ses exigences. Malheureusement il s’obstine à écouter des personnes qui n’aiment pas Baba ni le MCO. Le but de la réunion avec les membres du conseil d’administration est de permettre à ces derniers d’écouter les deux sons de cloche ; or, il persiste à refuser toutes nos initiatives. C’est dommage !»
«Il doit se mettre en tête que lui aussi est un employé du club»
Depuis l’entame de la saison, les relations entre le président et l’entraîneur sont tumultueuses. Cela a commencé par le départ de Bezzaz que le coach imputa à son président. Depuis, celui-ci qui rencontre plusieurs fois dans la semaine son entraîneur a pris ses distances vis-à-vis de lui. Le président justifiera son attitude : «Je suis déçu par son comportement ; le dernier en date est son refus de réceptionner une lettre de la direction lui intimant l’ordre de ne pas autoriser Benchaâ et Bencheikh à s’entraîner avec le groupe. Dans cette affaire, j’estime qu’il m’a manqué de respect. Quand un président prend une décision, l’entraîneur doit l’approuver, mais jamais la contester, et en décidant de sanctionner ces deux jeunes joueurs, on a nos propres raisons.»
«Je suis devenu la risée des autres»
Club très médiatisé, toutes les informations concernant le MCO sont diffusées pratiquement par l’ensemble de la presse nationale. Ainsi l’opinion sportive sait pratiquement tout ce qui se passe dans le club phare de l’Ouest. «Partout en Algérie, on se moque de moi, car pour l’opinion sportive, au MCO, le premier décideur est Cavalli et non pas moi. Il fait ce que bon lui semble et rejette toutes les décisions prises par son employeur. Si je n’ai pas voulu prendre des décisions radicales, c’est dans le but de ne pas perturber la sérénité de l’équipe. Malheureusement Cavalli en profite pour dicter sa loi. Après, il a l’audace de dire qu’il est victime de déstabilisation, alors qu’il est la source de tous les problèmes que connaît le club. Ce n’est pas moi qui ai tracé le programme de préparation d’intersaison. Le MCO était le dernier club en Algérie à reprendre les entraînements. On va en stage à Berga (région catalane), on fait un seul match contre un adversaire très faible. Aujourd’hui, tous les observateurs attribuent nos échecs à la mauvaise préparation. Pendant cette trêve internationale, tous les entraîneurs de la L1 Mobilis ont établi un programme de préparation ; certaines équipes se sont regroupées en stage bloqué, tandis que notre équipe, en l’espace de deux semaines, l’entraîneur a accordé aux joueurs cinq jours de repos. Après pour camoufler ses erreurs, il cherche à polémiquer avec les autres. Avec le temps, on a fini par comprendre son jeu !»
«Hassani et Benlahcène vont réintégrer leurs postes»
Voulant absolument marquer son territoire, Ahmed Belhadj pense se ressaisir : «J’ai laissé cet entraîneur dicter sa loi, maintenant, il faut qu’il se mette en tête que c’est un employé comme tous les autres. Certes, il est chichement payé avec un salaire mensuel de 256 millions. Alors que Hassani et Benlahcène ne perçoivent que trois millions par mois, il ne veut plus d’eux. Tout de même, ce n’est pas moi qui m’occuperai des réservations d’avion et d’hôtels ou de conduire le bus à une station de lavage ! Un club, c’est comme une entreprise, chaque employé a une mission précise, on a besoin des services de Hassani, Benlahcène et mon frère Tedj pour gérer les affaires courantes de l’équipe première. D’ailleurs, après le match MCA- MCO, ces trois personnes vont réintégrer leur poste, Cavalli doit accepter leur présence au sein de l’équipe première», insistera le président.
«Les salaires seront versés à la fin de la phase aller»
Depuis son intronisation à la tête du club, Ahmed Belhadj a toujours payé dans les délais ses joueurs et entraîneurs ; néanmoins, cette fois-ci, il dit qu’il temporiserait. «Je ne peux verser des salaires maintenant, alors que l’’équipe est douzième au classement. Je suis un président qui tient ses engagements, mais il va falloir améliorer les performances de l’équipe avant de revendiquer quoi que ce soit. Pour information, deux salaires seront débloqués à la fin de la phase aller.»
«Lemouchia sera libéré cet hiver»
L’autre information donnée par le président est la décision de libérer l’ancien international Lemouchia. «On est à la onzième journée du championnat, je n’ai pas le souvenir d’avoir assisté à un match où Lemouchia a été bon. Il est très loin de sa forme physique, mais Cavalli continue à le faire jouer en laissant sur le banc des jeunes espoirs tels que Chlaoua ou Benamara. Ce qui m’a mis hors de moi, Lemouchia rate parfois des séances d’entraînement, mais le jour du match, il est dans le onze rentrant. J’ai l’impression que Cavalli ne sanctionne jamais les joueurs que lui a recrutés. J’ai ramené des éléments tels que Moussi, El Ogbi ou Démène qui ont du talent ; Ziad, qui est revenu de blessure, n’est même pas convoqué. Alors que j’avais tout conclu cet été avec Karim Ziani, notre entraîneur a menacé de jeter l’éponge si nous l’engageons. Il a brandi la même menace quand on a refusé de faire signer Khaled Lemouchia ; il même menacé de quitter Berga (lieu du stage d’intersaison), il nous a mis une telle pression qu’on a été contraint de céder à son chantage en engageant Lemouchia à 24 heures de la fin du délai des signatures. Maintenant qu’on s’est rendu compte que Lemouchia est loin de son niveau, on va le libérer cet hiver », annoncera le président.
«Le stade, c’est l’OPOW qui le gère»
Mardi dernier en conférence de presse, Jean-Michel Cavalli s’est dit indigné de constater que la séance d’entraînement fut écourtée en l’absence d’éclairage ou encore du changement de la serrure de son vestiaire. Pour le président, le club n’a rien à voir dans cette histoire. «Le stade Ahmed-Zabana est géré par l’OPOW ; pour ce qui est de l’éclairage, s’il avait remis à temps son programme d’entraînement, cette structure aurait pris les mesures qu’il faut pour assurer l’éclairage. C’est la version donnée par le responsable du stade», expliquera Baba.
M. S.
Le président confirme avoir rencontré Salem…
Lors de notre entretien avec Ahmed Belhadj, ce dernier a confirmé avoir rencontré Fodil Salem à Alicante à la fin de la semaine dernière. «On a parlé de la situation de l’équipe», nous a assuré Baba.
… Il logeait avec la Roja
Pendant son séjour à Alicante, Ahmed Belhadj est descendu à l’hôtel Melia, un établissement qui a accueilli le week-end dernier l’équipe nationale d’Espagne, qui a livré une rencontre amicale face à l’Angleterre.
M. S.
Helaïmia ratera-t-il le match de samedi ?
Retenu sur la liste officielle de l’équipe nationale olympique, qui défendra les couleurs du pays au Sénégal, le talentueux arrière latéral du MCO Helaïmia risque, en effet, de rater le match MCA-MCO. On parle de la décision prise par Schurmann, le sélectionneur national, de ne pas libérer les joueurs pour participer à la prochaine journée du championnat.
La prime de l’USMH aujourd’hui
La prime du match nul ramené d’El Harrach sera versée aux joueurs ce mardi, a-t-on appris ; le montant de cette prime est de 5 millions.
Départ à Alger vendredi à 14h
Devant livrer une rencontre de championnat ce week-end à Alger (MCA-MCO), l’équipe oranaise ralliera la capitale vendredi en fin d’après-midi ; elle quittera Oran à 14h. Une fois arrivée à Alger, elle prendra ses quartiers à l’hôtel Ryad.