9 jours après la magnifique victoire et qualification aux poules des éliminatoires de la Coupe du monde 2018, les fans des Verts sauront enfin qui sera à la tête de la sélection, lors de la reprise prévue au mois de mars prochain.

Le sélectionneur français des Verts, Christian Gourcuff, avait laissé entendre lors de sa dernière conférence de presse qu’il n’avait jamais déclaré vouloir quitter l’EN, mais en même temps, le Breton explique qu’il n’oubliera pas de sitôt les attaques dont il a fait l’objet. Il faut dire que le mois d’octobre dernier aura été très négatif que ce soit pour l’EN ou pour son driver, au point de soulever l’ire des responsables de la FAF qui avaient critiqué la réaction du Français, et, depuis ce jour-là, on attendait une explication en tête à tête entre Raouraoua et son employé, qui n’aura pas lieu à cause d’un programme chargé lors du récent stage. La victoire éclatante du 17 novembre dernier aura adouci les mœurs mais elle n’a pas annulé pour autant l’explication qui aura bel et bien lieu.

Ainsi donc, et après quelques jours de repos qu’il a passés chez lui en France, Gourcuff est attendu ce mardi à Alger, il aura à assister aux travaux de l’AG de la FAF le lendemain. Dans son agenda aussi, une rencontre avec l’équipe nationale olympique avant son départ pour le Sénégal, histoire d’encourager les joueurs, mais aussi une entrevue avec le président de la FAF au CTN de Sidi Moussa ce mercredi, soit un tas de choses à faire le même jour. Il faut dire que cette rencontre aurait pu se dérouler le lendemain par exemple de la rencontre contre la Tanzanie, mais, finalement, c’est mercredi que tout sera fait, à cause des obligations du président de la FAF, des affaires personnelles qui l’empêcheront d’être en Algérie à partir du 26 de ce mois.

Pour Neghiz et Mansouri, Gourcuff devra trancher

Il est donc certain que cette rencontre prévue entre les deux parties sera riche en enseignements, il y aura quelques points stratégiques à débattre, et qui permettront au Français de travailler dans de meilleures conditions. Chaque partie étalera son programme et ses revendications.

C’est ainsi qu’on croit savoir que parmi les points à l’ordre du jour de cette entrevue, le rôle des adjoints dans le travail du coach, car tout le monde, y compris la FAF, a remarqué que les rôles respectifs de Neghiz et Mansouri ont été réduits à néant, les deux hommes ont été marginalisés et leur participation au travail ne dépasse pas les simples directives lors des entraînements quotidiens et des stages, parfois même la pose des plots. Pourtant, ils peuvent rendre d’énormes services à l’EN, Neghiz a passé ses diplômes et peut servir à quelque chose, tandis que Mansouri, et grâce à son âge et à son vécu en sélection, pourrait être précieux pour ce qui est de la vie du groupe en essayant d’avoir un rôle dans le rétablissement du calme et de la discipline. Mais le comportement du Français à leur égard ne permet pas cela, en tout cas pas pour le moment. La FAF essayera donc d’avoir quelques garanties pour que cela change, à l’état actuel, elle trouve mal les salaires qu’elle verse aux deux hommes comme un vrai gaspillage et irait jusqu’à réclamer leur éjection s’ils n’apportent rien. Cela intervient au moment où le Français a loué les mérites de Neghiz dans la communication avec les locaux, dans un simple rôle de traducteur, ce qui est loin d’être sa spécialité, alors que les gens ne savent encore pas le rôle de Mansouri qui a même été privé du déplacement en Tanzanie pour superviser les Taïfa Stars face au Malawi.

La FAF, qui a dû intervenir pour rétablir le calme dans le vestiaire de l’EN, demandera au Français d’être plus sévère.

Notons qu’il n’y a aucune volonté de renforcer le staff par un autre adjoint, et tout ce qui a été dit dans ce sens n’est que rumeur, l’équipe actuelle, et en cas de maintien du coach, sera reconduite et devra aider l’effectif à être plus soudé en évitant les déchirures qu’il y a eu récemment, en étant le trait d’union entre le coach et les joueurs, chose qui est assurée actuellement par des gens qui n’ont pas cette prérogative.

Le coach n’apprécie pas le mode de communication de la FAF

De son côté, Gourcuff, qui a pris le temps d’analyser la situation et de se faire une idée générale sur le mode de fonctionnement de la FAF, a décelé des soucis de communication, d’ailleurs ce sont ces soucis là qui seraient d’après lui derrière ses derniers problèmes avec la FAF, avec le public et même avec la presse nationale.

Si la FAF a choisi d’exiger certains changements, Gourcuff trouve que naturellement elle doit aussi accepter de libérer un peu son mode de communication, connu pour être un peu trop enfermé et ne communiquant que rarement des choses pourtant très importantes. Gourcuff a compris que l’un des maux que vit son équipe actuellement n’est en réalité que l’œuvre de la FAF elle-même, il va essayer de changer les choses en leur demandant de s’ouvrir quelque peu aux medias et de tenir informée l’opinion publique, évitant ainsi certaines rumeurs et certains malentendus dont la FAF aura été le principal responsable. Une liste de joueurs convoqués, une blessure, un joueur appelé en renfort, de telles informations ne sont souvent pas communiquées à temps, ouvrant la voix aux spéculations et aux imaginations les plus folles qui se répercutent souvent sur la vie du groupe et sur la relation entre le coach et ses joueurs.

Maintien imminent du Français

Ainsi donc et après plus d’une semaine de réflexion, Gourcuff connaîtra son sort aujourd’hui, il est déjà en partie entre ses mains, et comme la FAF ne souhaite pas changer à ce moment-là de l’année, il devrait être reconduit.

Selon des sources proches de la fédération, le coût du contrat du Français jumelé à son travail qu’il effectue à plusieurs niveaux à la fois la pousse à le reconduire, c’est environ 65 000 euros par mois qui sont pour la FAF un prix abordable pour autant de travail, les prix des entraîneurs disponibles sur le marché actuel sont sensiblement chers, et il faudra en plus trouver quelqu’un qui sera apte à prendre le train en marche et d’assurer sa stabilité, et cela décourage quelque peu la FAF qui préfère garder le Breton, à moins que la discussion prenne une autre tournure, ce qui fera bouger les choses dans un sens autre que celui auquel tout le monde s’attendait.

M.A.