Dans son entretien accordé à la Radio nationale, Christian Gourcuff a dit beaucoup de choses, mais pas grand-chose. Dans cette démarche démagogique, le sélectionneur national n’a pas répondu aux interrogations des amoureux des Verts. Parce que la FAF a choisi des méthodes staliniennes pour communiquer qui sont dignes de l’ex-URSS. Compétition a décidé de sortir une série d’articles dans lesquels on posera de vraies questions. Enfermer Gourcuff dans ce carcan ne l’aide ni lui ni la FAF et encore moins la sélection.
Quel est le statut réel du buteur de la sélection algérienne Islam Slimani en sélection ? C’est la première question qu’on voudrait poser à Christian Gourcuff.
Avant de parler de Slimani, nous devons inéluctablement évoquer un fait important qui s’est déroulé en fin de match Tanzanie-Algérie à Dar Es Salam. Lors de la conférence de presse, Christian Gourcuff, à une question de notre confrère de l’APS concernant le héros de la soirée, Islam Slimani, qui avait inscrit un doublé, répondra : «Je n’aime pas entrer dans ses considérations… Je préfère parler du groupe, du collectif, personnaliser le succès ou réduire l’effort d e toute une équipe à celui qui a marqué, non, ce n’est pas moi ! Islam est un attaquant, son travail est de marquer des buts, il l’a fait, point final. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est anecdotique puisque ses deux buts sont importants, mais non, je ne parlerai pas d’individualités…» Quelques minutes plu tard, le même Christian Gourcuff dira pour expliquer le retour en force de la sélection algérienne en seconde période ceci : «Heureusement qu’on a un garçon comme Ghoulam qui a fait un grand match… Sans lui, leur numéro 11 nous aurait massacrés…» A une autre interrogation, il répondra : : «Mahrez a fait une grande deuxième mi-temps, il a donné une passe lumineuse à Slimani sur le second but…», et après, il ajoutera : «Brahimi nous a manqué, j’espère qu’il sera là au match retour…» A l’issue du fameux 7 à 0 à Tchaker, le Français n’a pas hésité une seconde à mettre en avant le rôle déterminant qu’a joué Yacine Brahimi : «Je vous l’avais dit, avec ou sans lui, ce n’est pas pareil.» Pour terminer. Lors de l’interview accordée à la Radio nationale vendredi passé, Christian Gourcuff a encore une fois loué le mérite de deux joueurs, les mêmes, tout en ignorant les autres : «On a la chance d’avoir avec nous deux garçons comme Ghoulam et Brahimi. Ils ne courent pas les rues…» Tout ça pour dire que cet entraîneur est loin d’être en accord avec lui-même. Il n’a aucun problème à parler des individualités que compte notre sélection, comme il ne trouve pas d’inconvénient à mettre en avant les mêmes joueurs, mais, bizarrement, et quand il était question de Slimani, il s’invente le principe de ne pas parler d’exploit individuel ! A la fin du match Tanzanie-Algérie tout le monde ne parlait que de Slimani, sauf lui, pas un mot, pas un remerciement, aucune reconnaissance. Cela nous mène à penser que Gourcuff ne traite pas ses joueurs de la même manière ou alors, il a un problème personnel dont on ignore les aboutissements avec ce joueur. Il est important de signaler un fait identique précédant celui de Slimani. Il s’est déroulé au Lesotho quand Soudani est entré en cours de jeu pour donner la victoire aux Verts. Ça s’est passé 48h après son accrochage avec ce joueur. A la fin du match, Gourcuff a fait exprès de ne pas mettre en avant l’exploit de Soudani, qui malgré son grand mérite a été ignoré lors de la conférence de presse. Même si nous pensons que de telles pratiques n’aident en rien la sélection et que ceci crée un grand faussé entre les joueurs, ça divise le groupe et déchire son âme et son esprit, on voudrait avant que Christian Gourcuff nous dise pourquoi cet approche, pourquoi ce traitement envers un joueur important comme Slimani ? Ce dernier comme tout joueur dans le monde a besoin de se sentir utile, important. Il a besoin que son entraîneur le soutienne et le considère, comme il fait avec les autres. Quand Islam Slimani fait une comparaison entre son traitement au Sporting et en sélection il ne peut que dire : mais pourquoi ?
A. B.
PS : à chaque fois que Slimani joue seul en pointe et que l’équipe, ou plutôt le milieu de terrain le fasse jouer, on sort vainqueurs avec à la clé au moins une réalisation signée Islam. Le coach favorise une autre méthode que son 4-4-2 aide beaucoup, moins de centres, moins de balles dans les espaces, moins de jeu sur le centre-avant. Une autre preuve que Slimani n’est pas important à ses yeux.