«Je suis plus propre que toi»
Tout en se montrant surpris et étonné par les accusations de Baba, l’ancien responsable de la cellule des supporters rappellera, dans son communiqué, à l’actuel président : «Je suis plus propre que toi. Je n’ai pas fait de prison, sauf que j’ai eu des démêlés avec la justice après mes montées au créneau sur la mauvaise gestion du club. Ces gens veulent camoufler leurs tares en s’attaquant à moi.» Et de poursuivre : «La saison dernière, lorsque j’étais à ses côtés, Baba ne cessait de louer mon dévouement pour le MCO, maintenant il me traite de meneur. Il y a une part de vérité car je mènerai toujours la guerre à ceux qui te dirigent, à leur tête un ’chauve’ qui prétend être ton bras droit, alors qu’il y a quelques mois, vous le critiquez avec virulence», lit-on encore.
«Sa voiture n’a pas été endommagée»
Parmi les faits reprochés par Belhadj à ce groupe d’opposants, celui de l’avoir malmené et surtout d’avoir arrosé son véhicule de projectiles à sa sortie du stade. «Il ment, réplique Salem, sa voiture n’a pas été endommagée. Son frère a déclaré, après la rencontre, que Baba n’a pas suivi toute la rencontre ; il est allé au mariage de sa fille célébré le jour même.» Quant à l’origine du conflit entre le président et l’entraîneur Cavalli, pour l’ancien responsable de la cellule des supporters, elle serait due «à l’attachement des supporters à Cavalli». Et de s’expliquer : «J’ai des informations compromettantes sur ce qui se passe dans les catégories jeunes, mais par respect à notre club, je ne vais pas les dévoiler», avertira-t-il. Toujours selon Salem, son amour pour le MCO ne date pas d’aujourd’hui : «Dans les années 1980, le public fredonnait Salem, salamou, les couleurs du MCO…Milano. Ce chant que reprenait tout le stade, c’est moi qui l’avait chanté pour la première fois.»
«Mémoire courte»
Pour Salem, si Baba a été porté l’été 2014 à la tête du MCO, le mérite revient au groupe de supporters qui ont organisé une manifestation devant le siège de la wilaya. «Ce n’est pas son ami le chauve qui l’a propulsé à la présidence, ce dernier s’est toujours rapproché des présidents qui se sont succédé, avant de leur tourner le dos après». Par ailleurs, Salem lancera un avertissement à Baba : «Il veut créer la division entre supporters de différents quartiers ; qu’il cesse de pleurnicher, il a promis aux supporters de monter une dream team. Finalement, en faisant confiance à son frère, le recrutement a été un fiasco.» Avant de conclure : «On peut acheter avec l’argent une maison, une voiture, des châteaux, mais jamais une notoriété ou un passé historique.»
M. S.
Le soutien des dirigeants au président
PAR M. STITOU
Très affecté par l’hostilité dont il a fait l’objet après la dernière rencontre entre le MCO et le NAHD, Ahmed Belhadj a menacé de se retirer des affaires du club. «Après, ce sera à Salem et à son groupe de diriger le MCO», a déclaré sur un ton sérieux le président. Ce dernier, qui s’attendait selon lui, à plus d’égards de la part des supporters vu qu’il n’a jamais lésiné sur les moyens pour faire vivre le club, a très mal pris l’incident de samedi dernier. Homme très sensible, Ahmed Belhadj, contrairement à ses prédécesseurs qui supportaient la pression de la rue, a décidé au premier accroc avec les supporters de démissionner. Ce qui n’a pas échappé aux dirigeants qui le côtoient quotidiennement qui ont tenté de l’en dissuader. D’ailleurs, la prochaine réunion du conseil d’administration va rejeter sa démission, assure-t-on.
Pas de représentant au tirage au sort
Alors qu’il était prévu que le secrétaire Toufik Benlahcène représenterait le club hier au tirage au sort de la Coupe d’Algérie, les dirigeants, en signe de solidarité avec le président, ont pris l’initiative de boycotter cet évènement. «On est tous solidaires avec le président», nous confia l’un des dirigeants du club. Une marque de soutien qui devrait mettre du baume au cœur de Belhadj Ahmed.
M. S.
On a interpellé les autorités
Ce lundi, la direction du club a saisi par courrier les autorités locales afin de les informer de l’hostilité dont fait l’objet le président et sa famille. Outre le wali, le DJS et le président de l’APC, le chef de la Sûreté de wilaya a été également destinataire de ce courrier.
Ghezzal file vers Come
Faisant partie des cibles du club pour le mercato hivernal, Abdelkader Ghezzal devait s’engager cette semaine avec le club italien de Come, qui évolue en série B (l’équivalent de notre L2), a-t-on appris.
Réunion du CA samedi
Initialement, la réunion du conseil d’administration était programmée pour ce mercredi ; finalement, elle a été décalée à samedi. A rappeler que le P-DG de la SSPA/MCO devait remettre aux membres du CA sa démission. Sauf revirement, elle sera rejetée par le CA. Néanmoins, afin de débattre de la situation de la société, la présence de tous les membres du conseil d’administration est vivement souhaitée, notamment celle des actionnaires majoritaires dont Youssef Djebbari et Tayeb Mehiaoui. En reportant la tenue de cette réunion à samedi, le P-DG de la SSPA/MCO a tenu à ce que tous les membres soient informés plusieurs jours à l’avance.
Le recrutement à l’arrêt
Cette semaine, la direction devait passer la vitesse supérieure quant à l’opération recrutement ; mais après la menace de démission brandie par le président, les contacts avec les joueurs ciblés sont temporairement rompus. Le report de la réunion du CA à samedi n’est pas fait pour arranger les affaires du club, qui doit absolument renforcer ses rangs cet hiver.
Où en est la subvention ?
Une subvention de deux milliards a été allouée récemment par le fonds de wilaya, et plus de la moitié devait être partagée par les créanciers. Ces derniers, munis de la décision de justice, veulent empocher leur dû. Toutefois, la direction du club, qui ne veut pas céder le moindre centime à ces créanciers, arguant que ces dettes relèvent des exercices antérieurs à sa gestion, a entrepris des démarches pour empêcher que l’argent ne soit retiré de la banque par ces mêmes créanciers. Depuis, on ignore si ces démarches ont abouti au résultat escompté, alors que, selon les rumeurs, une partie des créanciers auraient retiré leur argent. Rien n’a filtré concernant cette affaire. Il est vrai que, pour l’heure, tout le monde est focalisé sur la démission du président Baba.
M. S.