En football tout va vite, et ce sont les spécialistes du sport roi qui le disent. Tout va très vite dans ce sport qui n’attend personne et qui laisse sur la route tous ceux qui, pour une raison ou une autre, ne peuvent suivre le rythme effréné qu’il impose. En guise d’introduction, il nous fallait ce petit rappel avant de parler du cas de notre international Saphir Taïder. Ce dernier, titulaire en puissance chez les Verts, vient de perdre sa place, et son statut. Même en club, Taïder n’est plus dans les plans de son coach, l’ex-star milanaise, Roberto Donadoni. Mais que ce passe-t-il vraiment pour Taïder ?

Arrivé en grande pompe chez les Verts, Saphir Taïder que l’on présentait comme une valeur sûre va tout de suite montrer toute l’étendue de son potentiel technique. Formé en Isère, au Grenoble Foot 83, Saphir Taïder a très vite gravi les échelons au point d’attirer les gros bras du Calcio. Il signe à Bologne puis il passe chez L’Inter de Milan. En sélection, il brille et se fait une luxueuse place dans le onze majeur de Halilhodzic. Très bon technicien, le natif de Castre excelle dans la récupération et est très bon dans la relance. Aux côtés de Lacen, il forme une paire très complémentaire sur l’échiquier de la sélection nationale. Lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, Taïder est un des éléments clés des Verts. Au Brésil lors du Mondial, à l’instar de la sélection nationale il va briller de mille feux. C’est clair, Saphir Taïder est à l’apogée de sa carrière, pourtant il n’a que 22 ans. On le croyait parti pour une très grande saison et avec son club et avec les Verts, il réalise une saison quelconque. Cette année, à Bologne, l’international algérien perd peu à peu ses marques. Après un début de saison à la limite de l’acceptable, Taïder perd de sa forme, il est relégué sur le banc de touche. Cela fait maintenant un mois et demi que Donadoni ne compte plus sur lui. En sélection, il est dans le onze de départ face à la Tanzanie et cédera sa place peu après l’heure de jeu. Lors de la manche retour, il perd sa place et verra le match à partir du banc de touche. Au creux de la vague, la carrière pourtant très prometteuse de Taïder est à la croisée des chemins. Ayant un contact avec un club canadien évoluant en MLS (Ligue américaine de football), l’international algérien songe à partir en Amérique, mais rien n’est sûr pour lui aujourd’hui. S’expatrier dans la lointaine Amérique dans un championnat qui, même s’il commence peu à peu à conquérir de la notoriété, par la grâce des stars européennes en fin de carrière, le MLS n’est pas le championnat qui convient à son talent, ni à ses ambitions. A quelques moi du début des éliminatoires de la Coupe du monde 2018, rebondir dans un club du vieux continent serait la meilleure chose qui puisse lui arriver.

S. G.