Etincelants étaient les capés du Suisse Pierre-André Schurmann avant-hier contre le Mali. Les coéquipiers du revenant Darfalou ont montré des signes qui ne trompent pas, annonçant le retour en force des joueurs locaux sur le devant de la scène.
Avec une maîtrise parfaite des débats et une résistance exemplaire, que ce soit au milieu ou dans le secteur défensif, les joueurs de l’équipe nationale olympique dégageaient une sérénité et une volonté rarissimes. Pourtant, avant leur voyage au Sénégal, personne ne pouvait miser un centime sur cette équipe, qui a essuyé 2 défaites face au CRB et la Tunisie, mais, finalement, c’est un tout autre visage qu’on a pu apprécier dans ce tournoi.
Pourtant, ce n’est pas un 4-4-2 !
Ce qui saute aux yeux, c’est que Schurmann a choisi d’équilibrer son jeu avec un trio offensif très percutant, basé sur un jeu sur les ailes et toujours un vrai avant-centre, soit Amokrane, soit Darfalou. Ce secteur de jeu ainsi que le milieu du terrain auront été les plus performants, car il ne faut pas négliger les efforts fournis par un Benkhemmasa ou un Chita dans l’entrejeu, un travail de fourmi dans un cadre défensif pour ce dernier qui a donné une assurance à l’arrière-garde, et ses deux axiaux Abdellaoui et Kenniche, qui ont appris à se trouver en l’absence de Bensebaïni.
Alors que Gourcuff continue d’insister sur un jeu ne correspondant pas aux vrais qualités du joueur algérien et donnant l’impression de disloquer toute l’équipe, Schurmann a choisi d’attaquer différemment et très efficacement, car il ne faut pas nier que l’EN s’est mise plusieurs fois en danger, mais même la chance des grands était au rendez-vous, avec beaucoup d’efficacité. Cela est, selon les connaisseurs, le résultat d’un jeu direct adapté parfaitement au jeu africain.
Un jeu vertical et direct fait pour l’Afrique
Les connaisseurs de la balle ronde en Algérie avaient insisté sur ce point complètement ignoré par Gourcuff. Le Français affirme à chaque fois qu’il était préférable de faire le jeu, mais la réalité du terrain dans des conditions délicates comme lorsqu’on se produit dans la chaleur africaine et sur des terrains comme celui de Mbour, de Mongomo ou même du Lesotho, c’est d’essayer d’arriver devant la cage adverse avec un minimum de passes et, bien sûr, pouvoir terminer l’action en beauté. C’est ce qui s’est fait avec les Olympiques qui jouent un beau football vertical ; on l’a vu avec des actions qui démarrent du milieu, avec souvent Meziane à la baguette, et des débordement en profondeur de Draoui, parfois même de Darfalou et même de Benguit, et avec un Ferhat en électron libre capable d’être là pour créer le surnombre, aidé par sa finesse technique digne des grands joueurs du continent.
Ce sont des LOCAUX !!!
En tout cas, l’EN olympique n’a pas encore dit son dernier mot et elle n’est pas encore qualifiée, 90 longues et harassantes minutes l’attendent ce samedi, mais ce qui est sûr c’est que les 2 premiers matches auront été riches en enseignements. On a presque envie de dire que cette campagne qualificative des Olympiques aux JO est en train de désavouer Gourcuff et son projet de jeu décrit par les techniciens algériens comme étant destructif. Les Meziane, Ferhat, Darfalou, Benkhemmasa et autres Chita ne sont pas issus d’académies de foot françaises, ce sont de purs produit de clubs algériens et pourraient bientôt réussir là où des ‘’mathématiciens’’ ont échoué.
S. M. A.