Mahrez n’est pas le premier algérien a inscrire un triplé en Angleterre

Né d'un papa algérien et d'une mère native du Yorkshire, l’ancien Fennec, alors joueur de Nottingham County, est le premier Algérien à marquer un triplé en Angleterre. Ce fut le 10 octobre 1984 face à Bolton lors d’un match de coupe. Ce n’est donc pas Mahrez Ryad comme l’ont écrit plusieurs journaux locaux et étrangers. L’honneur revient à la légende oublié Rachid Harkouk qui avait défendu les couleurs de l’Algérie lors du Mondial mexicain en 1986. C’est un lecteur fidèle de Compétition, Mohamed Bali de Staouéli qui nous a appelés pour réparer ce qu’il voit comme étant «une injustice envers un grand joueur».

 Ignoré ou méconnu par les Algériens, ses moments de gloire il les a eus à Cristal Palace. Les supporters l’appelaient «Rash the smash» à cause de sa frappe de balle. Les fidèles de Palace ont encore en mémoire son coup de pied assassin. A chaque fois qu'il a la balle dans les pieds, le public hurle «shoot», ou encore lors des corners directs. «Rash the smash». Ses coéquipiers eux le surnomment «Spider» à cause de sa manière de dribbler avant d'enchaîner par un tir foudroyant.

 

L’Algérien qui s’en prend à Best

Les Anglais se souviennent de lui comme étant l’homme qui a osé s’en prendre à Dieu. Au cours d'un match contre Fulham, il traverse le terrain et chope George Best par le col, coupable d'une agression sur un coéquiper qui gît au sol. «T'as vu ce que tu as fait à sa putain de jambe ! » lui hurle t-il à la face. Une première boulette qui en appelle une autre, extrasportive celle-ci. Lors de sa dernière saison avec Crystal Palace (1977-78), Harkouk et un coéquipier sont trouvés en possession d'un butin de 250 000 $ en faux billets. Il écope de neuf mois de prison avec sursis et doit quitter le club par la petite porte, sur l'air des lampions des fans de l'équipe : «Il fait des dollars et déteste George Best... Rachid Harkouk».  

A 30 ans, il s'installe alors pas très loin de Nottingham et gère ses affaires. Des petites entreprises qui frisent parfois avec l'illégalité. En août 2011, suite au coup de filet de la police anglaise, il est reconnu coupable de trafic de drogue par le tribunal de Birmingham et doit purger une peine de 28 mois de prison. De quoi méditer sur son statut de pionnier des joueurs d'origine algérienne à avoir foulé les pelouses du Royaume-Uni.