Boulhabib : «Le CSC est en chute libre»

Mohamed Boulhabib, dit Soussou, constate amèrement la chute du prestigieux club de l’Est. Pour l’ex-boss du CSC, le problème des Sanafir est lié à la gestion du club.

A une journée de la fin de la phase aller, le CS Constantine est réglable, quel est votre sentiment ?

Je réponds en tant que supporter des Vert et Noir, dans ce cas je suis tenté de dire que c'est du jamais vu ! A son retour en première division, en 2010, le club a repris des couleurs. Malheureusement, depuis mon départ et celui de la direction qui a fait les beaux jours du club, le CSC est en chute libre. Cela ne date donc pas d'hier, les Sanafir sont mal en point depuis février 2014. Le club ne cesse de régresser, tant sur le plan sportif que moral ou autre.

À quoi attribuez-vous le malaise du CSC ?

Il est clairement lié à la gestion du club. C'est la direction du CSC qui établit les grandes lignes et les objectifs du club, c'est donc elle qui est responsable de cette situation. C'est un problème de gestion.

Il y a aussi la responsabilité des joueurs, non ?

Mais c'est la direction qui ramène les joueurs, pas le contraire. Donc, je persiste à croire que le problème est lié à la gestion de la direction du club. Le malaise est là, malgré les moyens dont dispose le CSC. On ne peut pas nier cette réalité.

Le CSC a un grand stade, un grand sponsor, un public en or, une entreprise publique derrière lui, il y a tous les ingrédients pour réaliser de bons résultats. Pourquoi, selon vous, les supporters du CSC réclament-ils le retour de Soussou ? C'est parce qu'ils savent que la gestion de l'ancienne direction donnait ses fruits. C'est mon nom qu'on évoque souvent mais je ne suis que le symbole d'une direction dont on reconnaît les compétences et qu'on souhaite revoir à la tête du club.

Que faut-il pour que vous fassiez votre retour ?

C'est une autre paire de manches. Notre retour à la tête du club n'est pas entre nos mains. Il y a une société nationale, un Conseil de direction, des tas de responsables habilités à se prononcer pour le changement, ce n'est certainement pas de notre ressort. Comme ils ont changé l'ancienne direction du club, ils peuvent encore prendre leurs responsabilités et appeler de nouveau au changement.

Si ça ne tenait qu'à vous, reprendrez-vous du service ?

La chose me semble prématurée, on ne peut pas parler d'une chose qui n'a aucune réalité sur le terrain. Le jour où on nous sollicitera officiellement, à ce moment-là nous répondrons. Je ne peux répondre à une sollicitation d'un journaliste ou des supporters, mon interlocuteur doit être un homme de la société qui a la mainmise sur le club.

Entre-temps, le CSC file droit vers la descente...

Si les choses continuent ainsi, on peut le craindre. Mais il reste toute une phase retour pour sauver ce qui doit l'être. Tout est encore possible. Un club comme le CSC, avec tous les moyens dont il dispose, peut se remettre sur les bons rails à n'importe quel moment. Ceux qui gèrent le CSC n'ont pas le droit d'envoyer ce prestigieux club au purgatoire. A notre départ, nous avons laissé le club en première division, parmi les cinq premiers, qualifié au troisième tour de la coupe de la CAF, nous n'admettrons pas qu'on nous redonne le club en seconde division.

H. D.

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