Durant le speech du patron de la FAF, il a évoqué un point auquel tout le monde s’attendait, celui de la très attendue venue de Benzia et consorts, et comme prévu, il a évoqué l’arrivée assurée du joueur de Lille, mais aussi celle d’Ounas de Bordeaux et Hanni le pensionnaire du championnat belge, une annonce qui avait rassuré plus d’un d’autant qu’il y avait du doute dans l’air, par rapports à des affaires similaires, qui s’étaient mal terminées.
Il fallait plus de discrétion
Quelques heures seulement après l’annonce, les premières réactions commençaient à arriver de l’Hexagone, les proches de Benzia notamment ont rapidement réagi aux déclarations du patron de la FAF niant avoir donné un quelconque accord à la FAF, un démenti qui a mis l’instance fédérale dans l’embarras, elle a presque regretté d’avoir communiqué alors qu’elle n’avait rien garanti ou presque, car selon certaines sources, Benzia et Ounas ont été aidés par la FAF pour avoir le fameux passeport algérien qui confirme leur nationalité, mais il manquait toujours le document attestant qu’ils sont Algériens sportivement, ce qui rend l’annonce de Raouraoua un peu prématurée et elle a eu un contre-effet, puisqu’au lieu d’encourager le duo Benzia-Ounas à s’engager elle a plutôt mis la pression, une mauvaise pression qui a fini par tout démolir.
Alors qu’autrefois la FAF accomplissait de telles :missions dans la discrétion totale, comme cela était le cas avec les joueurs ayant rejoint les Vets à l’image de Brahimi, Ghoulam ou encore Bentaleb, voilà que la FAF qui échoue pour la première fois où elle essaye de s’aventurer dans la transparence, une grossière erreur qui nous rappelle le dossier Fekir, perdu bêtement au profit de la France, car on imagine mal comment Benzia, Ounas et même Machach auraient changé d’avis après avoir rassuré les émissaires de la FAF, si l’on n’avait pas alerté les agents des joueurs cités, il s’agit d’une faute fatale de timing que l’EN va encore une fois payer cash.
Pourquoi changer de méthode ?
L’approche de la FAF est parmi les choses qui ont changé et qui seraient directement liées à cet échec, car si l’on se souvient bien, toutes les affaires suivies dans le passé par Raouraoua avaient connu de meilleures fins, les dossiers des binationaux ont certes toujours tardé à connaître leur épilogue, mais la FAF avait une capacité intéressante de convaincre ces joueurs.
Déjà c’était Raouraoua en personne qui faisait les déplacements, pour voir les joueurs, ou même leurs parents, il exposait devant eux la situation et vendait bien son produit, en mettant en avant les exploits de l’EN, la CAN, la Coupe du monde et la popularité de la sélection qui ne peut que booster les carrières des joueurs, sans oublier le fameux contrat de sponsoring qui avait l’effet d’un aimant et qui attirait les joueurs, Brahimi, Ghoulam, Taïder et Bentaleb ont tous succombé aux propositions de la fédération, il n’y avait donc aucune raison pour que les nouveaux ne le soient pas, mais la FAF a décidé de procéder autrement, de mettre de côté cette méthode, avant de constater à ses dépens l’importance de ce facteur qui aura été selon certaines indiscrétions l’une des principales raisons du refus.
Pourquoi c’est Gourcuff qui doit proposer l’Algérie ?
La troisième et dernière anomalie qu’on a retenu et qui aurait pesé lourd dans la balance, c’est cette méthode peu efficace de mandater le sélectionneur national étranger pour aller parler d’un projet d’un pays, certains y voient des anomalies, d’autant que personne d’autre qu’un Algérien ne peut faire le meilleur exposé possible et d’utiliser les mots qu’il faut pour pouvoir convaincre.
Ce qui s’est dit entre Gourcuff et Benzia mercredi dernier restera entre les deux hommes, voire entre les 3 puisque le manager du joueur s’est mêlé dans la discussion contre toute attente, mais les amoureux de l’EN se demandent l’intérêt d’avoir un élément comme Mansouri comme manager s’il ne peut pas assurer de telles missions, il a longtemps joué avec l’EN et a même été capitaine, et il aurait été d’un grand apport dans cette bataille, certains évoquent même l’importance de recourir aux anciens héros d’Oumdourman à l’image de Ziani ou même d’un Bougherra qui sort d’une longue et assez réussie carrière avec l’EN pour assurer ce rôle de ‘’négociateur’’ au profit de l’EN et l’Algérie, ils auront sans doute les mots qu’il faut pour exposer, et le projet sportif et pour partager la folle envie du peuple de voir le joueur ciblé vêtir le maillot des Verts, une méthode à laquelle la FAF devra peut-être penser à l’avenir, étant donné que Gourcuff ne semble pas en possession de toutes les cartes pour arracher un oui inespéré.
S. M. A.