Joint à la fin de l’entraînement d’hier, l’entraîneur Dominique Bijotat a refusé catégoriquement de confirmer son intention de démissionner de son poste. Il a affirmé néanmoins qu’il y a des paramètres qu’il ne maîtrise pas et qu’il a évoqué avec le président Hannachi certains points liés aux dysfonctionnements du club. Il revient aussi dans cet entretien sur l’arbitrage scandaleux de Boukhalfa qui a validé le but de Nadji après avoir signalé pourtant une faute de main.

Que pensez-vous de la prestation de Harrouche ?

C’est un match de reprise pour lui. Il a fait 70 minutes correctes et je pense qu’il va éclaircir le jeu de l’équipe à l’avenir. Harrouche est un joueur intéressant.

Vous avez incorporé Rial à la place de Harrouche, c’était sûrement pour renforcer votre défense avant d’être utilisé en attaque après le but de Nadji…
Rial n’a pas joué depuis 6 semaines et il fallait lui permettre de revenir dans la compétition. On avait besoin de son expérience, mais comme on a encaissé un but à la suite d’une faute de l’arbitre, il fallait qu’on renforce le secteur offensif.

On a remarqué que depuis que vous avez changé de poste à Rahal, celui-ci s’exprime bien sur le terrain…
Rahal lui-même m’a dit qu’il retrouve son jeu à son nouveau poste. Il s’adapte mieux au milieu que sur les côtés.

Le retour du gardien Doukha fera certainement beaucoup de bien à l’équipe…
Doukha n’est pas venu aujourd’hui à l’entraînement vu qu’il est avec l’équipe nationale. Il se prépare et j’espère qu’il sera prêt pour la rencontre face au CRB.

Vous êtes sûrement content de la prestation de votre équipe malgré la
défaite concédée à Bologhine…
Vous savez, il y a deux choses qui m’ont dérangé dans le match. La première est qu’on devait marquer, car on avait deux occasions nettes de scorer surtout celle du début de la deuxième mi-temps. La seconde est l’arbitrage qui commet plusieurs erreurs. Il a beaucoup pénalisé mon équipe. Il y a des paramètres que je ne maîtrise pas.

Comment se présente pour vous le match de ce vendredi face au CRB ?
Samedi passé on a affronté le leader et ce week-end on affrontera son dauphin. Dans ces conditions, on ne doit pas parler de revanche. On ne doit pas être révoltés aussi. Le CRB est une équipe régulière qui a des arguments sur le plan offensif, mais on est dans l’obligation de gagner notre match.

N. B.

Vous avez annoncé votre démission au président Hannachi aujourd’hui, mais ce dernier a réussi à vous convaincre de rester, confirmez-vous l’information? (entretien réalisé hier soir)
Ecoutez, je n’ai rien à confirmer. Je n’ai aucun commentaire à faire sur ce sujet. J’ai eu une réunion avec le président, mais je n’ai pas à m’étaler sur ce qui a été dit entre moi et le président.

Même si vous refusez de confirmer votre intention de partir, pouvez-vous nous dire au moins de quoi avez-vous parlé avec votre employeur ?
J’ai eu des entretiens avec le président et je lui ai fait part de certains points concernant certains dysfonctionnements du club.

 

Pouvez-vous être plus explicite sur ces dysfonctionnements ?
Il s’agit de dysfonctionnements concernant l’entourage du club et le club d’une manière générale.

Le président Hannachi ne veut pas entendre parler de votre départ…
Le président Hannachi m’a effectivement encouragé à poursuivre ma mission avec les Canaris.

Il vous a certainement promis de régler les problèmes que vous avez soulevés, n’est-ce pas ?
Oui, il m’a promis de régler les points dont je lui ai parlé. Il m’a aussi dit qu’il souhaite mettre l’entraîneur dans les meilleures conditions. Vous savez, je ne ne cherche pas uniquement mon bien, mais celui de toute l’équipe y compris celui des supporters.

Justement, les supporters sont inquiets en apprenant votre décision de vouloir partir, allez-vous rester au moins jusqu’à la fin de votre contrat ?
J’espère que tout se passera bien.

Les dirigeants nous ont confié que vous êtes dégoûté par le mauvais arbitrage dont a été victime le club lors des derniers matches…
Ça fait deux ou trois fois que mon équipe est victime de l’arbitrage. J’ai l’impression que les arbitres ne veulent pas de moi, alors que j’ai 15 ans au haut niveau en tant que joueur et entraîneur. Ils n’acceptent même pas qu’on leur parle, alors que je jouais au football, certains d’entre eux n’étaient pas encore nés.

On sait que cela fait longtemps que vous êtes dans le football, mais c’est la première fois que vous êtes confronté à une situation comme celle de samedi dernier lorsque l’arbitre Boukhalfa a sifflé une faute avant de valider contre toute attente le but de Nadji….
Bien sûr que c’est la première fois que je suis confronté à une telle situation. Ça arrive à un arbitre de se tromper, mais ce qui s’est passé est grave. Il a sifflé une faute de main puis il valide le but de Nadji. C’est ce qui fait mal. S’il n’avait pas sifflé la faute, on n’aurait rien dit.

L’arbitre Boukhalfa dit qu’il n’a pas sifflé une faute de main…
Il a sifflé et je suis entré sur le terrain pour lui dire pourquoi il est revenu sur sa décision.

On croit savoir que l’arbitre Boukhalfa aurait rédigé un rapport accablant contre vous vous accusant d’être l’instigateur du refus de vos joueurs de reprendre le jeu…
Ecoutez, je n’ai pas refusé que le jeu reprenne. Déjà à la mi-temps il m’a refoulé, alors que je voulais juste comprendre d’une manière cordiale certaines de ses décisions.

Vous ne craignez pas que la commission de discipline vous sanctionne sur la base du rapport de l’arbitre Boukhalfa…
Je ne sais pas ce qu’il a mentionné dans son rapport. S’il juge en plus qu’on lui fera  confiance pour me sanctionner, c’est grave. J’ai toujours salué les arbitres même lorsque je perdais, la seule fois que je ne l’ai pas fait, c’était face à l’USMA à Bologhine, car l’arbitre m’avait expulsé avant la fin du match.

On a appris aussi que vous avez eu aussi une discussion avec le président Rebouh Haddad à la fin de la rencontre et que vous lui avez dit que votre victoire est amère…
On attendait le bus et le président Haddad est venu me saluer. Il nous a dit que lorsque le but de Nadji avait été marqué, il était allé faire sa prière, je lui ai raconté alors les circonstances dans lesquelles le but a été marqué et après il y a des paroles qui partent comme ça.

Avez-vous digéré la défaite face à l’USMA ?
C’est difficile de digérer une injustice. Si l’arbitre n’avait pas sifflé la faute, on aurait dit que l’erreur est humaine. Malheureusement, lui, a signalé la faute avant de revenir sur sa décision pour valider le but. Je ne savais pas qu’en plus de nos
adversaires, on aura affaire à d’autres obstacles pour franchir nos adversaires.

L’indisponibilité de Boulaouidet à la dernière minute a sans nul doute faussé vos calculs, n’est-ce pas ?
Absolument, c’est ce que je n’ai pas apprécié au juste.

Que voulez-vous dire par là ?
Je ne pensais pas être confronté à cette situation.

 

«C’est la première fois que je vois un arbitre siffler une faute puis
valider le but»
«Si on fait confiance à l’arbitre pour me sanctionner après ce qui
s’est passé, c’est grave»
«Il y a des paramètres que je ne maîtrise pas»
«J’espère que Doukha sera prêt»
«Je n’ai pas apprécié l’indisponibilité de Boulaouidet»
«Harrouche va éclaircir le jeu de l’équipe»
«Rahal m’a dit qu’il se sent à l’aise au milieu»

 

«Haddad m’a dit qu’il n’a pas vu le but, je lui ai expliqué comment Nadji a marqué»
«L’arbitre Boukhalfa a sifflé et je lui ai dit pourquoi il a validé le but»
«C’est difficile de digérer une injustice»