Les Sang et Or ont été malmenés de bout en bout par une revancharde équipe de la JSS, qui semblait déterminée à effacer son élimination en coupe d’Algérie face à cette même équipe du NAHD. L’addition fut d’ailleurs très lourde pour les coéquipiers de Sofiane Bendebka qui ont essuyé la foudre des locaux, se faisant manger tout crus par les coéquipiers de Mustapha Djallit, lequel s’est bien promené lors de cette partie, s’offrant un joli triplé, pour se remémorer de sa très belle saison, lors de laquelle il avait terminé meilleur buteur du championnat. Le naufrage nahdiste fut tellement choquant que les supporters hussein-déens n’arrivent toujours pas à croire que c’est cette même équipe qui avait fait mordre la poussière à l’USMH une semaine auparavant. Pour certains observateurs avertis, cette déroute était prévisible, et les raisons sont bien évidentes.
Il fallait faire tourner l’effectif
La responsabilité des joueurs dans la défaite de vendredi dernier est bien évidemment engagée, mais celle du coach Bouzidi l’est encore plus, et ce, par rapport au choix des joueurs. Nous avions d’ailleurs alerté le coach nahdiste en milieu de semaine dernière, qu’il était peut-être temps qu’il fasse tourner quelque peu son effectif, question d’accorder du répit à certains joueurs, notamment les plus usés à l’image de Gasmi, Ouali et autres Bendebka. Le coach nahdiste avait d’ailleurs reconnu que certains de ses poulains étaient saturés, mais qu’il ne comptait absolument pas les faire reposer pour le moment. Un choix qui ne s’est pas avéré judicieux, puisque les éléments concernés n’ont pas eu leur rayonnement habituel. Il était plus judicieux pour le coach nahdiste d’accorder du repos à certains de ses cadres, tout en donnant la chance à d’autres joueurs, qui auraient eu une grosse envie de prouver leur valeur lors de cette rencontre. Le résultat n’aurait pas été garanti, mais une chose est certaine, l’ampleur des dégâts aurait été bien moindre, ou du moins sur le plan psychologique, car prendre un 4 à 0 avec son équipe type n’a pas le même impact que de prendre une même raclée en étant amoindri.
Faillite tactique sur toute la ligne
L’autre reproche que l’on peut faire au coach Youcef Bouzidi par rapport à cette rencontre contre la JSS, c’est qu’il a reconduit exactement le même dispositif qui avait certes très bien marché face à l’USMH et qui ne pouvait absolument pas bien fonctionner face à la JSS. Il faut dire qu’il est souvent nécessaire d’adopter une stratégie de jeu à domicile, et une autre lorsqu’on évolue à l’extérieur. Opter pour un schéma à trois attaquants et un milieu offensif peut bien donner ses fruits lorsqu’on évolue à domicile, chose qui a très peu de chances de marcher à l’extérieur, car cela ouvre beaucoup de brèches à l’équipe locale, qui ne pourra que profiter des espaces laissés par les visiteurs pour percer une défense qui aura du mal à contenir les assauts adverses. C’est ce qui s’est d’ailleurs passé vendredi passé face à la JSS. Il aurait été plus commode pour le coach Bouzidi d’opter pour un schéma plus défensif, avec à titre d’exemple un milieu à trois éléments défensifs, ou bien carrément avec une défense à 5, avec trois centraux, question de tenter de jouer le 0 à 0 et revenir avec un point qui aurait valu de l’or. Et pour bien illustrer la faillite tactique des Nahdistes, le Nasria ne s’est procuré aucune occasion de but durant les 90 minutes de la partie, en dépit du fait que le coach nahdiste avait aligné trois attaquants.
Et pourtant l’accueil bécharois était royal
Alors que certains adversaires de la JSS ont eu à se plaindre de l’accueil qui leur avait été réservé par les Bécharois, les Nahdistes ne peuvent absolument pas en dire autant, loin de là même. Les Nahdistes ont eu d’ailleurs droit à un accueil royal de la part des locaux, qui les ont mis dans les meilleures dispositions. Il faut dire que les relations entre les deux clubs sont tellement bonnes que l’accueil réservé aux Nahdistes semblait tout à fait légitime. Les Nahdistes n’ont d’ailleurs pas de prétexte à faire valoir, et s’ils sont tombés de haut lors de cette partie, ils ne peuvent qu’à s’en prendre à eux-mêmes.
Benouza n’a rien à se reprocher lui aussi
Ayant fait parler de lui très souvent dans le mauvais sens depuis quelques semaines, l’arbitre international algérien Mohamed Benouza avait été désigné pour diriger la rencontre de vendredi dernier entre le NAHD et la JSS. Et l’on ne peut pas dire que l’enfant d’Oran ait influencé sur le résultat de la partie, puisqu’il fut l’auteur d’un match propre. L’unique action litigieuse de la partie, fut celle où Benouza avait accordé un penalty en faveur des locaux, une décision totalement justifiée, puisqu’il y avait bel et bien faute commise par le défenseur Mohamed Herida sur l’attaquant Mustapha Djallit. Il n’y avait donc pas lieu de contester les décisions du referee lors de cette rencontre, et s’il y a quelque chose à reprocher à quelqu’un, c’est de le faire aux joueurs.
A. M. L.
4e déroute de la saison
La débâcle de vendredi dernier à Béchar n’est pas la première du genre pour les coéquipiers du capitaine Sofiane Bendebka. En effet, les Nahdistes avaient déjà essuyé trois autres scores fleuve en leur défaveur depuis l’entame de la saison. Ils avaient d’abord bu la tasse face au CRB au stade Mustapha Tchaker de Blida à l’occasion de la 3e journée du championnat, et ce, sur le score de trois buts à zéro. Les Nahdistes ont également essuyé une lourde défaite à l’Arba face au RCA à l’occasion de la 11e journée de Ligue 1 Mobilis (3-1), avant d’enregistrer le même score à Béjaïa face au MOB. C’est dire que cette équipe du NAHD est clairement très fragile lorsqu’elle évolue hors de ses bases, un souci que le coach Bouzidi doit impérativement résoudre.
Fin de série pour le Nasria
La défaite de vendredi dernier à Béchar a mis fin à une série de cinq rencontres sans défaite pour le Nasria. Les Nahdistes n’avaient plus connu la défaite depuis leur revers subi à Béjaïa face au MOB à l’occasion de la 15e journée du championnat. Depuis, les Sang et Or ont enchaîné par deux victoires et trois matchs nuls, avant de tomber de très haut face à la JSS.
Aucun joueur n’est sorti du lot
Aucun joueur n’a réussi à sortir du lot à l’occasion de la rencontre de vendredi dernier face à la JSS. Les onze éléments alignés par le coach Bouzidi sont tous passés à côté de leur sujet, sans exception aucune. Voilà donc qui explique la déroute nahdiste lors de cette rencontre.
Zéro occasion de but, c’est grave docteur
Ce qui a le plus marqué la prestation nahdiste lors de la rencontre de vendredi dernier, c’est que l’équipe alignée par le coach Bouzidi fut tellement nullissime qu’elle ne s’est pas procuré la moindre occasion de but durant les 90 minutes de la rencontre. Les Sang et Or sont passés complétement à côté de leur sujet, ne pouvant même pas inquiéter le portier Bécharois Djemili, lequel a passé un début de soirée des plus tranquilles.
Les Nahdistes ont rallié Alger hier soir
Comme prévu dans leur plan de voyage, les Nahdistes ont passé une seconde nuit à Béchar. Les Sang et Or ont regagné l’hôtel El-Djazira juste après la fin de la rencontre, afin d’y passer la nuit, avant de regagner la capitale dans la soirée d’hier. Il est toutefois à noter que le vol Béchar-Alger qui était initialement prévu à 17h30 a accusé beaucoup de retard, puisqu’au moment même où nous mettons cet article sous presse, la délégation nahdiste ne savait pas encore l’heure à laquelle elle devait embarquer.
Entraînement hier matin à Béchar
Profitant de leur présence à Béchar, les Sang et Or ont effectué dans la matinée d’hier une légère séance de décrassage au niveau du stade du 20- Août-1955 de Béchar. Le coach Bouzidi n’a pas voulu perdre cette journée avec le groupe, préférant programmer une séance légère, qui sera suivie d’une journée de repos, avant que les choses sérieuses ne commencent en vue du prochain match de coupe qui opposera le Nasria au Mouloudia de Béjaïa samedi prochain au stade de l’Unité Maghrébine de Béjaïa.
La bouche cousue de Bouzidi
Très en colère après la prestation effroyable de son équipe face à la JSS, le coach Youcef Bouzidi a préféré ne pas souffler un mot à l’adresse de ses joueurs, de façon à éviter de d’aller vers quelque chose d’irréversible. Le coach du Nasria a fait bouche cousue, et ce, même à l’hôtel, puisque dès l’arrivée de la délégation nahdiste à l’hôtel El-Djazira après la rencontre, Bouzidi s’est vite isolé dans sa chambre, ne daignant ni parler ni même manger.
Certains joueurs n’ont même pas pris leur dîner
Très affectés par la lourde défaite qu’ils venaient de subir, certains joueurs n’ont même pas daigné prendre leur dîner à l’hôtel. En effet, et si certains joueurs se sont revus au niveau du restaurant de l’hôtel pour prendre leur dîner en groupe, d’autres ont préféré s’isoler dans leur chambre, sans doute très affectés par la déconfiture qu’ils venaient de subir.