Mais ce fait coïncide avec l’extinction presque totale de certains joueurs considérés par tous comme étant les meilleurs de notre championnat. Sans citer de noms, plusieurs «stars», surtout ceux évoluant dans des clubs algérois ont connu une baisse de forme spectaculaire depuis que Belaïli a été suspendu. Coïncidence ? Certainement pas. Pourquoi donc des joueurs qui étaient il y a 6 mois seulement décisifs, performants et forts sont devenus du jour au lendemain ordinaires, au pire, pour certains d’entre eux, nuls ?
Suspendu avec Belaïli !
Au moins quatre joueurs de l’USMA, trois du MCA, un du CRB, deux de Sétif, trois du MCO, un du NAHD, 2 de l’USMBA, 2 du CSC, un de l’ASO et un autre joueur de la JSK broient du noir depuis l’annonce de la suspension d’Youcef Belaïli. Un joueur de la Ligue 1 Mobilis très proche de ces derniers et qui a insisté pour garder l’anonymat explique ce phénomène par l’arrêt brusque par ces joueurs de la prise de produits prohibés de peur de se faire démasquer par la commission antidopage de la FAF. Parce qu’il est impossible d’avoir des preuves matérielles appuyant cette hypothèse et surtout parce que nos sources refusent catégoriquement de se faire enregistrer ou d’assumer leurs dires devant un juge, on a décidé de taire les noms de tous les acteurs. Néanmoins, et vu l’importance de ce sujet devenu phénomène, on a choisi de poser la problématique avec l’espoir de voir d’autres prendre le relais et fouiner encore plus dans cette affaire ou au moins, espérer que nos lecteurs fassent le lien entre ces faits et d’en déduire si besoin est qui sont ces tricheurs qui, avec l’aide de produits dopants, trompent l’opinion publique et convainquent leurs présidents de leur accorder des salaires astronomiques qu’ils ne méritent pas.
Dopage massif
Notre interlocuteur parle de dopage massif chez les joueurs de La Ligue 1 Mobilis. «Intentionnellement ou pas, beaucoup de joueurs se dopent. On est tous au courant de ça. J’entends les gens dire «ce nouveau phénomène», mais il n’est pas nouveau ! Ce qui est nouveau, ce sont les contrôles de la FAF», dira-t-il d’emblée, avant d’enchaîner : «Je ne sais pas comment les gens n’ont pas pu faire le lien entre la suspension d’Youcef Belaïli et l’extinction soudaine de certains joueurs ?! C’est pourtant évident ! Prenez par exemple… (Il cite quatre joueurs de l’USMA, ndlr). Ils étaient comment en début de saison ? Comment est leur niveau aujourd’hui ? On ne dirait pas la même personne ! La même chose peut être dite de… (Il cite plusieurs autres joueurs de différents autres clubs, ndlr)… C’est clair comme l’eau de roche qu’il y a eu quelque chose de changé dans leur vie. Ce n’est pas un passage à vide et ce n’est pas parce qu’ils s’entraînent moins… Moi, je pense qu’ils ont arrêté de se doper», nous dira-t-il. Nous avons essayé de connaître la nature de ces produits, ce joueur qui a juré ne jamais en prendre nous répondra : «Je ne sais pas ce qu’ils prennent, je ne les ai jamais vus en consommer, mais nous, les joueurs, on en parle souvent. Je connais des joueurs qui disent avoir vu d’autres en prendre. On m’a parlé de vitamines, de pilules, de seringues et de poudre…Pourquoi je les ai crus ? Parce qu’ils n’avaient aucune raison de mentir.»
«La veille de MCEE-USMA, ils ont veillé jusqu’à l’aube…»
Un autre joueur qui a lui aussi exigé de rester anonyme pense avoir une idée sur comment Belaïli s’est procuré ce produit. «A son arrivée à l’USMA, Belaïli ne connaissait pas ce que c’est que la drogue, ni comment se la procurer. Il a hélas fréquenté des gens et des joueurs qu’il ne fallait pas. Il a eu la mauvaise idée d’essayer une fois, deux, puis trois… Il a aimé le résultat et la sensation, alors il a continué jusqu’à devenir presque dépendant…
Ça lui permettait de rester éveillé toute la nuit et se présenter le lendemain pour un match en étant en super forme ! Belaïli ne changeait rien à ses habitudes quotidiennes tout en restant performant sur le terrain. Comment ne pas céder à la tentation ?! On m’a dit que la veille du match MCEE-USMA où Youcef a été contrôlé positif, lui et 2 autres joueurs ont veillé jusqu’à l’aube, ils ont été titulaires le lendemain et ont fait un grand match… La suite tout le monde la connaît, je vous laisse faire les conclusions…», raconte-t-il.
Le dealer serait une femme ?
Comment les joueurs se procurent ces substances ? Nous avons posé la question à ce joueur. Ce dernier a hésité un moment, avant lancer : «J’ai entendu parler de quatre endroits principaux. Le premier est à Zeralda, le second est à Bab El-Oued, le troisième à Belouizdad et enfin le dernier, dont on dit qu’il est le meilleur, le plus sûr et le plus discret est à Baïnem. On m’a aussi vaguement parlé d’une personne, une jeune fille pour être plus précis…D’après mes renseignements, cette dernière, qu’on surnomme… je crois, …Mimi la Blonde, ou Fifi la Bombe…enfin je n’en sais rien…bref, elle serait très proche de certains joueurs, et pourrait être la clé de toute cette histoire. On dit qu’elle est belle, mais surtout qu’elle a des contacts partout. Elle connaît des gens et elle peut vous procurer ce que vous voulez à condition que vous soyez prêts à y payer le prix… Qui mieux que les joueurs de foot pour réussir son bisness ? Cela dit, je ne l’ai jamais rencontré et je ne veux pas la connaitre (Rire), je ne sais même pas si elle existe vraiment !». On a essayé d’avoir plus de renseignement sur cette mystérieuse jeune fille, sans succès. Certains de nos contacts nous ont fait savoir qu’elle se fait discrète depuis un moment, parce que, disent-ils, «elle serait sur le point de se marier». On a essayé ensuite de pousser notre enquête un peu plus loin, mais on a fait face à plusieurs obstacles. Tout le monde reconnait l’existence de ce phénomène, mais personne ne veut se mouiller.
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