Décidément, le MCO de cette saison souffle le chaud et le froid, incapable d’être régulier dans ses performances. Le club phare de l’Ouest échoue à chaque fois là où on l’attend le moins.

MCO

 

Par M. STITOU

Avant-hier, alors qu’il tenait son deuxième succès d’affilée à domicile, le MCO s’est fait prendre tel un novice en encaissant le but de l’égalisation à la dernière minute de la partie, de quoi provoquer la déception des inconditionnels du club, qui ont suivi à la radio les péripéties de la rencontre disputée, rappelons-le, à huis clos. Très affecté par cette contre-performance, Fouad Bouali a quand même gardé son calme et sa lucidité, lorsqu’il est passé en salle de conférence après la rencontre. D’emblée, l’ancien driver du WAT et du MCA refusera d’imputer cet échec aux joueurs. «On est tous fautifs, je ne suis pas du genre à critiquer mes joueurs publiquement ; les remarques, je préfère les faire à mes joueurs en interne pas dans la presse», prévient Bouali qui semblait contrarié par la fin désopilante de la rencontre. «Il a fallu au RCR une… demi-occasion pour marquer, et encore, cela s’est produit à la fin du match, on n’avait pas le temps de réagir», dira-t-il avec amertume.

 

«Les dieux du football sont avec le MCO»

Bien que ces deux points perdus pénalisent l’équipe qui ambitionne de finir la saison sur le podium, Bouali ajoutera avec une note d’humour : «Quand on regarde les résultats de cette journée, le tableau n’a pas beaucoup bougé, on peut dire que les dieux du football sont avec le MCO.» Si le club continue à perdre des points bêtement, au décompte final il y aura des regrets, c’est sûr, quand on lui pose la question, justement sur les chances de son équipe pour cet objectif (place sur le podium), Bouali botte en touche. «A ce jour, tous les scénarios sont possibles», prévoit-il. Toutefois, s’il refuse à étaler publiquement ce qui n’a pas marché dans son équipe, Bouali et son staff ont certainement noté la facilité avec laquelle sont tombés ses joueurs, plus particulièrement les attaquants qui ont vendangé des occasions qui auraient pu sceller le sort de la rencontre. «Dommage qu’on ait fait preuve d’inefficacité devant les bois, on avait la possibilité de rendre la mission facile. Seulement, après le match, tout le monde peut faire son analyse. A la fin, on a perdu deux points précieux», regrettera le coach mouloudéen.

 

«Nous devons tous respecter ce grand club»

Interpellé sur les nombreux écarts de discipline qui se sont produits récemment au sein du club, Fouad Bouali dira : «Le MCO est un grand club, nous devons tous le respecter. Personne n’a le droit de faire la loi», dira-t-il à propos de Mohamed Zaâbia auquel il reprochera sa démobilisation à l’entraînement. «Moi, je suis rigoureux dans mon travail, j’aimerais que mes joueurs le soient autant, car on prépare un match dans l’entraînement de la semaine.»

Sans vouloir trop enfoncer son attaquant vedette, c’est un message que Bouali veut transmettre aux supporters qui étaient déçus par la non-convocation de Zaâbia.

M. S.

 

Des fins de match cruelles

Il y a lieu de noter que depuis que Fouad Bouali entraîne le MCO, son équipe encaisse souvent des buts vers la fin des matches. Que ce soit face au MOB en coupe ou en championnat contre le CRB et le RCR, la formation oranaise a pris des buts en fin de match. Certains d’ailleurs reprocheraient à Bouali de ne pas imiter son prédécesseur Jean-Michel Cavalli qui fermait toujours le jeu quand son équipe menait au score. Bien que l’actuel entraîneur ait tenté face au CRB de jouer la prudence en seconde mi-temps lorsqu’il avait renforcé la défense par un élément supplémentaire (Hamdadou, ndlr), mais à la fin, son équipe s’est fait rejoindre au score, certes à la suite d’un penalty litigieux. Cependant, un constat, face au RCR, l’équipe a une nouvelle fois encaissé un but sur une balle arrêtée à cause d’une faute de marquage, un défaut que le coach se targuait récemment d’avoir corrigé. «Mon équipe est en progrès, elle n’encaisse plus sur les balles arrêtées», affirmera-t-il à l’issue du match MCO-USMA (2-1). Hélas, son équipe est retombée dans ses travers avant-hier.

M. S.

 

Régler le cas Zaâbia, et vite

 

Grand atout offensif du MCO, Mohamed Zaâbia dont l’absence s’est fait durement sentir lors des deux dernières sorties de l’équipe, écarté par Bouali qui n’apprécie pas le peu de dévouement de l’international libyen notamment aux entraînements. «Je ne dis pas le contraire, Zaâbia est un joueur de haut niveau, mais tant que je suis entraîneur de l’équipe, je ne permettrai à aucun joueur de faire la loi.» Par ailleurs, l’entraîneur confirme l’information parue hier dans Compétition sur l’état d’esprit du joueur. «J’ai constaté qu’il ne s’entraînait pas avec la même volonté que ses coéquipiers.» Alors que Bouali n’a pas tort en le sanctionnant sportivement, d’après des indiscrétions, Zaâbia est très remonté contre son entraîneur. «Je ne suis pas obligé de lui serrer la main ou de lui parler, il a besoin de moi sur le terrain. Jusqu’à maintenant, je n’ai pas fui mes responsabilités», aurait confié l’international libyen à ses proches. Néanmoins, devant cette situation inédite, que fait la direction ? Alors qu’elle est censée régler en urgence ce conflit qui prend une tournure grave. Avec Zaâbia dans de bonnes conditions mentales, le MCO n’aurait fait qu’une bouchée du RCR, surtout que l’équipe s’est procurée des occasions à la pelle, connaissant l’opportunisme de Zaâbia, sans faire offense aux autres attaquants, à l’image de Zakaria Benchaâ qui a fait une bonne entrée en seconde période du match, Zaâbia aurait non seulement, avec son sens du but, mis à l’abri son équipe, mais il aurait soigné son capital buts lui qui ambitionne de jouer pour le titre de meilleur buteur du championnat cette saison. Le MCO n’a pas le droit de se passer des précieux atouts de son attaquant vedette. Il est temps pour le président, occupé ces derniers temps par ses soucis de santé, de se pencher sur ce conflit, en réconciliant Bouali avec Zaâbia. Les deux hommes doivent privilégier l’intérêt du club, en enterrant la hache de guerre.

M. S.

 

Larbi, victime de sa rage de vaincre

S’il y a un joueur qui n’aime pas perdre, c’est bien Kamel Larbi, volontaire à souhait sur le terrain, l’ancien professionnel en France, après l’égalisation du RCR à la dernière minute, a pris son deuxième avertissement, après s’en être pris à un adversaire. Expulsé par l’arbitre pour cumul de cartons, Kamel Larbi sera le grand absent dans le derby oranais prévu ce samedi, un atout de moins pour le MCO qui jouera ce derby en présence du public, puisque c’est l’ASMO qui reçoit ce samedi.

 

Enorme match d’El-Ogbi

Au fil des matches, Hichem Ogbi est en train de retrouver son meilleur niveau. Contre le RCR, Ogbi s’est distingué par une prestation de tout premier ordre en délivrant des passes millimétrées à ses attaquants, comme celle de la première mi-temps lorsqu’il a servi sur un plateau Abdeslem Moussi. Si le MCO a réussi à ouvrir le score, c’est à la suite d’un penalty provoqué par l’ancien sociétaire de l’USMBA, malheureusement ses efforts n’ont pas été récompensés par un but, sa frappe en fin de match ricocha sur le poteau, alors que Zaïdi le portier du RCR était battu.

 

Le mécontentement de Berramla

Sorti à dix minutes de la fin de la partie, Tayeb Berramla était mécontent après sa substitution, il a fallu que ses coéquipiers le calment, notamment ceux qui étaient assis sur le banc de touche. Désireux sans doute de marquer contre son ancien club, Berramla était frustré d’avoir échoué à le faire, ce qui explique sa réaction après son remplacement.

 

Reprise cet après-midi

Au repos hier, l’équipe reprendra le travail cet après-midi où l’entraîneur va sûrement savonner ses joueurs, coupables d’avoir laissé filer deux points précieux dans un match qui était largement à leur portée.

 

La réunion du CA reportée

Prévue ce lundi dans l’une des salles de l’hôtel Le Méridien, la réunion du conseil d’administration est reportée à une date ultérieure. En effet, le P-DG de la SSPA/MCO Ahmed Belhadj ne pouvait assister à cette réunion qu’il a lui-même convoquée. Devant s’envoler aujourd’hui en fin d’après-midi à destination de Paris où il a un rendez-vous ce mardi dans une clinique parisienne où il est difficile d’obtenir un rendez-vous pour un bilan médical, Baba ne peut le rater, c’est la raison qui l’a poussé à demander le report de cette réunion. A signaler que le P-DG de la SSPA/MCO a convoqué les membres du CA pour évoquer le problème des bilans financiers, notamment celui de l’année 2012/2013, croit-on savoir. Une fois les bilans financiers remis, la direction du club va compléter le dossier de la  subvention du ministère des Sports et qui représente une bonne manne financière dont le club ne peut s’en passer, notamment avant le premier match en coupe de la CAF de l’équipe.

M. S.