JSK: Berchiche: «Je ne suis pas responsable du semi-échec face au DRBT»

Le longiligne défenseur des Jaune et Vert ne se sent aucunement responsable du semi-échec concédé lors du dernier match face au DRB Tadjenanet. Se trouvant en France, l’enfant d’Ath Douala que nous avons eu hier après-midi a bien voulu répondre à nos questions, y compris les plus embarrassantes. Il s’est expliqué surtout cette étiquette d’intouchable qu’on lui colle en compagnie de son capitaine Ali Rial. Il affirme à cet effet qu’il n’a jamais raté une séance d’entraînement et que c’est sa régularité qui fait de lui qu’il soit incontournable dans tous les clubs où il a joué.

 «La responsabilité du nul est collective»

 

«Je dirai tout à la fin de la saison»

«On dit que Rial et moi sommes des intouchables, car on s’entend bien»

 

«C’est ma régularité qui fait que je sois toujours titulaire»

«Je n’ai jamais raté une séance d’entraînement»

 

«Je ne m’attendais pas à ce que le ballon vienne vers moi»

«Même le grand Baresi a marqué contre son camp»

«En voyant le ballon au fond des filets, je me disais que dans cette vie tout peut s’effondrer d’une seconde à l’autre»

 

 

Entretien réalisé par

N. BOUMALI

 

 

Qu’avez-vous ressenti en marquant contre votre camp face au DRB Tadjenanet ?

En voyant le ballon au fond des filets, je me disais que la vie est étrange ; tout peut basculer d’une seconde à l’autre. Je suis déçu d’avoir marqué contre mon camp, mais je dois vous dire que même le grand Baresi a marqué contre son camp. Ça peut arriver à n’importe qui.

 

Vous n’attendiez certainement pas à ce que le joueur du DRBTcentre, n’est-ce pas ?

Effectivement, je ne m’attendais pas à ce que la balle me touche. Au moment où je me préparais pour repousser le tir, le ballon était déjà sur moi avant d’atterrir au fond des filets.

 

Vous vous tenez la tête des deux mains, d’après les images de la TV, vous vous étiez rendu sûrement compte des conséquences de votre but…

Je tenais tête des deux mains et j’ai sorti la langue en me disant que dans la vie tout peut s’effondrer d’une seconde à l’autre.

 

Est-ce que vous vous sentez responsable du semi-échec concédé lors de la dernière rencontre face au DRB Tadjenanet ?

Non, je ne me sens aucunement responsable du semi-échec. Le football est un sport collectif et de ce fait la responsabilité est collective. Si on menait au score par deux buts à zéro, on n’aurait pas parlé de mon but.

 

Votre entraîneur et vos partenaires ont-ils tenté de vous remonter le moral après le semi-échec face au DRBT ?

L’entraîneur Bijotat a joué au football et il sait que ça peut arriver à n’importe quel joueur. Idem pour mes partenaires. Même Chibane a déclare que si je n’avais pas marqué contre mon camp, il aurait marqué. Je ne suis pas le premier à marquer contre son camp et je ne serai pas le dernier.

 

Votre équipier Ali Rial a eu plus de chance, il avait failli tromper son gardien quelques minutes auparavant, mais Doukha avait fait sortir le ballon qui se dirigeait en pleine lucarne…

 

Même si Rial avait marqué contre son camp, il ne faudrait pas l’accabler. Au risque de me répéter, ça arrive à tous les défenseurs de marquer contre leur camp.

 

Vous êtes la cible de certains supporters, peut-on savoir pourquoi ces derniers ne ratent aucune occasion pour vous critiquer ?

Ceux qui me critiquent sont des jeunes dont l’âge ne dépasse pas 17 ans, il viendra le jour où je dirai tout. Je préfère me concentrer sur mes matches avant de dévoiler tout à la fin de la saison. Je dois aussi dire qu’on me critique beaucoup, car je suis un enfant du club et de la région. De ce fait, on attendait toujours beaucoup plus de moi.

 

Certains affirment que vous et Rial vous êtes des intouchables, qu’avez-vous à leur répondre ?

 Non, ce n’est pas vrai. Dans tous les clubs où j’ai joué, j’ai toujours été un titulaire indiscutable. Concernant votre question, je m’entends très bien avec Rial avec lequel j’entretiens de bons rapports, mais c’est ma régularité qui m’a permis de jouer tous les matches. Je donne toujours le meilleur de moi-même afin d’être à la hauteur de la confiance placée en moi. Il n’y a pas d’intouchable dans l’équipe.

 

Justement même l’entraîneur Dominique Bijotat a déclaré dans les colonnes de notre journal que Berchiche et Rial ne sont pas des intouchables et que c’est la régularité d’un joueur qui fait qu’il soit incontournable sur son échiquier…

Absolument, comme je vous l’ai déjà dit, dans tous les clubs où j’ai joué, j’ai toujours été un titulaire indiscutable. Je dois aussi souligner que je n’ai jamais arrêté une séance d’entraînement. Cela fait longtemps que je joue en première division et j’ai toujours fait preuve d’assiduité aux entraînements.

 

Vous êtes donc un véritable professionnel…

Bien sûr, je ne rate aucune séance d’entraînement. Je ne rechigne jamais sur l’effort afin d’être à la hauteur des attentes placées en moi.

 

Votre équipe a encaissé beaucoup de buts dans les dernières minutes des rencontres, comment l’expliquez-vous ?

Vous savez, lorsqu’on menait au score seulement par un but à zéro, on jouait sous pression, ce qui nous poussait parfois à commettre des fautes. Je crois que pour jouer à l’aise, il faut qu’on marque plus d’un but.

 

Vous évoluez peut-être la peur au ventre à Tizi Ouzou...

 

Non, j’ai assez d’expérience pour jouer à l’aise. Peut-être les jeunes qui manquent d’expérience jouent la peur au ventre, mais on est là pour les soutenir et les encourager.

 

Les défenseurs de la JSK à l’image de Rial, Ziti et vous, vous disposez d’un bon gabarit, mais vous ne montiez pas beaucoup sur les balles arrêtées…

Moi, je montais à chaque fois que l’équipe bénéficiait d’une balle arrêtée. J’ai failli marquer face au MCA, le MOB, le RC Relizane, le CSC et le DRB Tadjenanet pour ne citer que ces matches. La saison dernière, j’ai marqué pas moins de 7 buts avec le Mouloudia d’Alger, alors que Rial a marqué 10 buts avec la JSK. A nous deux, on a marqué 17 buts.

 

Ne pensez-vous pas qu’avec le retour de Malo, la concurrence sera rude dans l’axe de la défense ?

La concurrence est toujours bonne pour l’équipe. Celui qui va apporter un plus est toujours le bienvenu. Moi, j’ai joué 21 matches et je donne toujours le meilleur de moi-même pour être à la hauteur de la confiance placée en moi.

 

Votre équipe se trouve dos au mur après le semi-échec concédé devant le DRBT, croyez-vous que vous êtes capable d’accrocher la JS Saoura chez elle ?

C’est un match à ne pas perdre. On ira à Béchar avec la ferme détermination de revenir avec le meilleur résultat possible. On doit au moins glaner un point afin de s’extirper de la zone rouge.

 

Vous serez exposés à une pression terrible à Béchar…

On sait qu’on va évoluer dans un environnement hostile, mais on fera le maximum pour revenir avec les trois points ou au moins avec le point du match nul.

 

Votre défense ne devra pas encaisser à Béchar pour espérer revenir avec un bon résultat…

On ne doit pas perdre face à la JSS. C’est un match important pour la suite du parcours et on ne doit pas le rater. On doit glaner au moins un point.

 

Le président Hannachi exige d’ores et déjà la sécurité pour l’équipe à Béchar…

Le président Hannachi s’occupera de ces choses et nous on fera notre travail sur le terrain. On est conscients de ce qui nous attend et on fera tout pour relever le défi.

 

Après la JS Saoura, la JSK recevra le Mououdia d’Alger, comment voyez-vous ce clasico ?

L’important pour le moment est de bien négocier le match face à la JSS et on aura tout le temps pour parler du clasico. J’ai laissé une bonne image au MCA. J’entretiens toujours de bons rapports avec les joueurs et les supporters, mais sur le terrain, je ferai tout pour que mon équipe gagne le clasico.

 

Croyez-vous toujours au podium ?

Oui, ceux qui estiment qu’on n’a aucune chance pour finir la saison sur le podium ne sont pas optimistes. On est qu’à 6 points du deuxième et si on enchaîne une série de bons résultats, on pourra terminer l’exercice sur le duo. Je dirai à nos supporters de croire en nous et de nous soutenir jusqu’au bout.

N. B.

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