La réorganisation intervenue aux avant-postes vendredi passé avec l’incorporation de Feghouli dans l’axe et Mahrez et Brahimi respectivement à droite et à gauche, a permis à l’EN de fournir un jeu assez plaisant et surtout très équilibré, car si en 1re mi-temps le ballon était plutôt sur le côté droit, l’équipe a vite retrouvé l’équilibre au second half, grâce notamment à Ghoulam et à l’abnégation de Brahimi qui voulait marquer pour oublier le penalty raté.

L’EN rassure offensivement

 

L’apport de Taïder était grandiose sur un plan offensif. C’est d’ailleurs l’une des preuves que la sélection éthiopienne le lui a permis, elle était complètement effacée dans un registre offensif, et elle a payé cash l’absence de certains cadres à l’image de Salaheddine Saïd, l’ancien attaquant du MCA qui a préféré récupérer du voyage qu’il venait d’effectuer à Lubumbashi que d’aller revisiter une terre qui ne lui a forcément pas porté chance.

 

On reste sur une défense malmenée en Tanzanie

Ce mélange d’imprévus et de nouveautés a permis à l’EN d’ébahir, mais sans pour autant être inquiétée, puisque sur les 90 minutes qu’aura duré le match, 2 fois seulement, l’attaque éthiopienne a trouvé le chemin de la cage de Mbolhi, et une seule le filet. Cela laisse ouvert le dossier de la défense qui n’a pas vraiment été testé, comme c’était le cas d’ailleurs contre la Tanzanie à Blida, par contre, personne n’oublie comment l’équipe a vécu l’enfer le temps d’une mi-temps à Dar Essalem en Tanzanie. Le scénario est toujours en tête, et il a fallu un réaménagement de la stratégie à la mi-temps pour que Slimani profite d’une stabilité retrouvée derrière pour planter un doublé salvateur.

 

La paire Mandi-Belkaroui aura besoin de beaucoup de temps

Samedi, et malgré une absence quasi parfaite des Ethiopiens, Kebede s’est permis le luxe de marquer, mais aussi d’inquiéter par moment avec quelques mouvements l’arrière-garde des Verts, l’axe de la défense algérienne était sous les projecteurs, et les premiers signes de fébrilité n’ont pas tardé à se révéler au grand jour. C’était visible notamment sur la lenteur de Belkaroui et ses anticipations approximatives, à l’image du ballon qu’il pouvait largement couper sur l’action du but, avec une meilleure lecture du jeu.

Les tentatives se sont faites rares, on ne peut donc pas juger la paire, mais on ne peut pas non plus dire que c’est la paire idéale, et qu’elle risque de tenir le coup à Addis, malgré une présence de Medjani dans le système défensif, avec sa capacité de jouer l’ascenseur en plein axe et créer le surnombre en défense.

Même si rien n’est acquis, il ne faut pas écarter la possibilité d’un changement dans l’axe avec une éventuelle incorporation de Halliche, après avoir été laissé au repos à Blida. Le staff n’a pas voulu forcer le joueur qui venait de reprendre après une blessure musculaire, mais entre-temps, il a récupéré et il pourrait être l’élément qui manquait au puzzle pour que la défense suive l’exemple de l’attaque et retrouve son efficacité. Le match à Addis semble être l’idéal pour effectuer un autre test, car en face, il n’y aura pas un ogre, mais une bête blessée prête à puiser dans ses ressources et ses blessures pour se venger.

S. M. A.