Mohamed Talis, l’ancien joueur du Chabab, s’implique un peu plus dans le staff technique du CRB, depuis le départ de Maroc. En fait, la situation n’est pas nouvelle pour lui. Explications.

Peut-on parler de votre retour au sein du staff technique du CRB ?

A vrai dire, le terme retour n’est pas approprié, j’ai été dans le staff technique depuis longtemps. D’ailleurs, j’ai une licence d’entraîneur adjoint depuis le début de saison. On m’a confié le poste de soi-disant coordinateur, mais j’étais dans le staff technique. J’assistais aux entraînements, je remplaçais mes collègues quand l’un d’eux devait s’absenter, ce n’est donc pas nouveau. Bon, maintenant il n’est plus avec nous, la vie est ainsi faite.

Le groupe n’a-t-il pas été ébranlé par son départ ?

Non, on a expliqué aux joueurs que c’est lui qui a démissionné et que ce ne sont donc pas les dirigeants du club qui l’ont poussé vers la sortie. Il est parti suite aux incidents survenus après le match contre l’USMA. Les joueurs bossent comme de coutume.

Vous vous impliquez un peu plus avec l’équipe ?

Moi, je ne vois pas trop le changement. Alain Michel est l’entraîneur en chef, il nous consulte comme il le faisait déjà auparavant.

Le Chabab n’a plus gagné depuis 7 matches, comment expliquez-vous cette mauvaise série ?

L’équipe n’a pas gagné depuis le premier match de la phase retour, face au Mouloudia. A mon avis, c’est parce que les joueurs accusent une baisse de forme, ce qui s’est répercuté sur le groupe dans son ensemble. Aussi, on avait auparavant la réussite à 100%, ça l’est de moins en moins ces derniers temps. Je ne vois pas d’autre explication rationnelle.

Le CRB visait la 2^e place, quel va être son nouveau challenge désormais ?

Il est vrai qu’on nourrissait au début l’ambition légitime de finir vice-champion. Aujourd’hui, comme je l’ai dit aux dirigeants, nous avons grillé nos cartes et cela ne dépend plus que de nous. Il nous reste à faire le maximum et attendre les résultats des autres pour voir ce que nous pourrons réaliser. Commençons par bien négocier les deux prochains matches que nous jouerons à la maison, après les choses seront plus claires. Cela dit, nous sommes aussi proches du haut que du bas du tableau. Il suffit d’enchaîner deux victoires pour se retrouver dans le peloton de tête.

La pression du public a-t-elle diminué ?

On ne le sait pas encore puisque nous n’avons pas repris au stade 20-Août depuis le match de l’USMA, on ignore donc comment nos supporters vont réagir face à cette situation. Bon, quand on jette un coup d’œil sur les réseaux sociaux, on réalise qu’ils sont inquiets. Je les comprends parce qu’ils avaient foi en leur équipe et pensaient qu’elle était capable de faire mieux. Le fan a le droit d’être mécontent surtout quand son équipe ne gagne pas durant 7 matches de suite.

Que doit faire l’équipe désormais pour rendre le sourire aux supporters ?

Renouer avec la victoire et enchaîner d’autres succès, il n’y a pas mieux. On doit surtout gagner le prochain match contre Sétif. Ce sera très difficile mais, si on gagne, les choses reprendront leurs cours normal. Il n’y a que les résultats pour faire taire le public. J’aimerai cependant que les supporters du CRB soutiennent davantage leur équipe et écoutent moins ce qui se dit par-ci et par-là.

Pour tuer la rumeur qui fait rage ces derniers temps…

Oui, sinon cela signifierait qu’on souhaite la ruine du club. Ce sont les joueurs actuels qui représentent le Chabab présentement, il faut les encourager jusqu’à la fin de saison. Après, si les fans ont quelque chose à dire, ils pourront le faire la saison prochaine pas avant, car c’est trop tard, on ne peut rien changer maintenant. Mais, entre-temps, on promet de tout mettre en œuvre pour rendre le sourire aux fans et à nous-mêmes aussi.

H. D.