EN: Gourcuff : «Je ne veux pas rentrer en conflit avec Raouraoua»

Christian Gourcuff veut tourner la page de la sélection algérienne, mais pour pouvoir le faire, il lui faudra trouver un accord avec le président de la FAF. Sur le plan juridique, le Breton sait qu’il est en position de faiblesse, chose pour laquelle il a décidé de rentrer en Algérie dimanche prochain pour essayer de trouver une solution qui arrangerait les deux parties. En réponse à la position de la FAF exprimée par son président hier sur ces mêmes colonnes, il a accordé une petite interview au journal Télégramme où il avoue son souhait de partir, mais dément toute démission de sa part. Christian Gourcuff a, au passage, lancé des piques à son futur ex-patron, en l’accusant de vouloir le maintenir contre son gré et pire encore, en critiquant directement la politique de la FAF.

 

 

«Quel intérêt pour la FAF de vous bloquer ?»

«Je ne vais pas aller au conflit», annonce en effet l'entraîneur breton sur les colonnes du Télégramme. Le technicien français écarte définitivement l’idée d'envisager un règlement juridique. «Maintenant quel serait l'intérêt d'une fédération de garder un sélectionneur qui souhaite s'en aller ?», interroge Gourcuff. Là,  le Breton demande carrément à Mohamed Raouraoua de le libérer de son engagement avec les Verts au mois de juin prochain, sans faire de vague et surtout sans mettre sur le tapis les clauses de son contrat qui stipulent qu’en cas de résiliation unilatéral, la partie qui provoquerait la rupture devrait payer les pots cassés. Dans notre cas, c’est Christian Gourcuff.  

 

«Oui, je veux partir,  mais je n’ai pas démissionné»

Dans ses déclarations à ce média, Christian Gourcuff confirme ses intentions de quitter l’Algérie, mais dément formellement avoir démissionné officiellement. Il va presque dans le même sens que le président de la FAF. «Oui, je veux partir, ce n'est pas nouveau, je l'ai déjà dit au président de la Fédération au mois de novembre. Mais il a refusé que je parte», dira-t-il, avant de parler de son entretien avec les joueurs. «Je leur ai redit que ma position n'avait pas changé et que je souhaitais m'en aller». Par ailleurs, Gourcuff a fait comprendre à son intervieweur que les raisons de son départ sont liées «à l'environnement au sens large : la politique de la fédération, sur laquelle il n'a aucune prise, contrairement à ce qui était initialement prévu, et «un environnement global pollué notamment par ses mauvaises relations avec la presse algérienne»,  ce qui n’est pas tout à fait vrai, puisqu’il existe deux autres raisons plus importantes que ce qu’il a évoqué.

 

«C’est le bon moment»

Rentré mercredi en Bretagne, le Lorientais s'envolera de nouveau dimanche pour Alger pour une rencontre avec le président de la fédération, dans le but de trouver un accord de séparation à l'amiable. «A l'évidence, en effet, la situation ne peut pas s'éterniser, tant la rupture semble consommée. Mais c'était déjà le cas à l'automne et pourtant le président de la Fédération algérienne l'avait retenu. «Là, l'équipe est pratiquement qualifiée c'est bientôt la trêve estivale, c'est le moment», estime l'entraîneur breton, qui ne lie pas sa volonté de départ à d'éventuelles offres émanant de clubs de Ligue 1. Par ailleurs, Gourcuff a parlé de sa relation avec les joueurs de l’Algérie. «Au niveau des joueurs, de la chaleur humaine, des relations que j'ai avec eux, ce que je vis est exceptionnel. J'ai pourtant eu des très bons groupes à Lorient, mais là, ça dépasse tout», conclut le Breton.

A. B.

 

 

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