Par Rafik Khaled
Après une phase estivale tumultueuse marquée par un changement au forceps dans la présidence avec la désignation de Abdelkader Mana à la tête du club, en remplacement de Mohamed Laïb, l’USMH a continué à manger son pain noir. Au moment où tout le monde s’attendait à une saison favorable sanctionnée par un titre, il n’en fut finalement rien. Les résultats réalisés par l’équipe n’ont pas été à la hauteur des ambitions (légitimes) des supporters. Pis, les Jaune et Noir sont passés à côté d’une occasion (qui risque de ne pas se reproduire de sitôt) de renouer avec le sacre dans le cadre de la coupe d’Algérie. Ils ont trébuché sur un cendrillon de la compétition qu’est l’US Tébessa. Une élimination de honte qui a eu l’effet d’une douche écossaise pour les supporters. Les déboires de ces derniers ne vont pas s’arrêter là. El Harrach a même grandement compromis ses chances de terminer la saison dans un classement qualificatif à une compétition internationale. La dernière défaite concédée à domicile contre la JS Kabylie sur le petit score de un but à zéro a sonné comme une cassure entre le club et ses supporters qui l’ont, pourtant, toujours soutenu dans le meilleur et dans le pire. Le vase a débordé visiblement. Les supporters se sont emportés contre leur équipe. Une nouvelle saison de ratée. A qui incombe la faute ? Les coupables seront tout de suite pointés du doigt. Ce sont les dirigeants, à leur tête Abdelkader Mana, et l’entraîneur, Boualem Charef, qui sont à l’origine de ce nouvel échec de l’USM El Harrach. Le président, Abdelkader Mana, et le premier responsable de la barre technique n’ont jamais su (ou pu) trouver un Smig d’entente pour pouvoir préserver la stabilité de l’équipe. Un président souvent absent et capable de réponde positivement aux revendications matérielles de l’équipe alors que l’entraîneur poursuit son cavalier seul, oubliant qu’il travaille dans un environnement avec lequel il doit communiquer. Ne dit-on pas que le dialogue est le remède par excellence de tous les problèmes ? Reprochant à son président son manque d’engagement dans les affaires de l’équipe, Charef a adopté alors une position radicale envers Mana. Le coach est allé jusqu’à refuser de s’adresser à son employeur, provoquant un climat dangereusement délétère qui s’est répercuté négativement sur ses joueurs. Ceux-ci ne sont pas restés, en effet, insensibles à la guéguerre opposant leur entraîneur et le président Abdelkader Mana. Les conséquences sont connues. Pour sa part, le président Mana s’est contenté d’une position digne de l’autruche. Pendant que Charef le boudait, Mana est allé laver le sale linge sur la place public. Au lieu de régler le problème sans faire trop de bruit puisqu’il s’agit d’une affaire interne, Mana n’a pas trouvé mieux que d’aller dénoncer l’attitude de son coach dans les différents médias écrits et audiovisuels. Il n’a fait qu’ajouter de l’huile sur le feu.
Le club grand perdant
Dans cette impossible cohabitation entre les dirigeants et l’entraîneur, le plus grand perdant ne peut être que le club. Ce dernier peine à retrouver la voie des consécrations après plusieurs années depuis son retour parmi l’élite. Un grand club de l’envergure de l’USM El Harrach doit désormais être libéré de ces états d’esprit, dont les conséquences ne peuvent en aucun cas, être positives. Malgré la bonne qualité du football développé par l’équipe, les résultats tardent à venir. Le peuple d’El Harrach ne demande que les titres pour pouvoir bomber le torse devant ses pairs des autres clubs algérois.
R. K.
En amical : USMH 3 – USMB 1
En match amical disputé hier au stade du 1er Novembre de Mohammadia, l’USM El Harrach s’est retapé le moral s’imposant largement devant l’USM Blida sur le score de 3 buts à 1. Les buts des Jaune et Noir ont été l’œuvre de Younès, Khalfallah et Meziane. Après ce succès, les capés de Charef auront réussi à retrouver une certaine sérénité psychologique.