«La venue de Mouassa à la JSK est inutile», nous disiez-vous il y a quelques semaines, avez-vous votre jugement maintenant que l’équipe enchaîne les victoires ?
D’abord, je souligne que je n’ai rien contre Mouassa, ensuite je dis que personne ne pourra me faire admettre que c’est son travail qui paie, alors qu’il dirige la formation à partir du tunnel du stade. Il s’agirait n’importe qui d’autre, je ne changerai pas d’avis. Franchement, que pouvez-vous distinguer du tunnel pour diriger l’équipe ?
Très peu de choses, en effet…
Une troupe musicale a besoin d’un chef d’orchestre, c’est pareil pour une équipe de football. On dit que la seconde mi-temps est celle du coach, quels enseignements peut-il tirer dans une telle position pour donner ensuite ses recommandations ? C’est tout ce que j’ai voulu souligner, rien de plus. J’aurais été à la place de Mouassa, j’aurais dit la même chose à mon sujet. Alors, en étant honnête, je dis que je ne crois pas à l’effet Mouassa. S’il s’était posté dans la tribune ou au milieu du terrain, j’aurais peut-être un autre avis, mais pas le tunnel quand même ! En plus, vous savez dans quelles conditions, on regarde un match en Algérie…
Alors, comment expliquez-vous les bons résultats soudains ?
C’est tout simplement la conséquence de joueurs qui se sont libérés parce qu’ils ne ressentent aucune pression émanant du banc de touche. C’est comme lorsqu’on joue un match dans un quartier, sans coach derrière soi, on évolue librement dans ce cas.
Honnêtement, n’y a-t-il rien entre vous et Mouassa qui vous ferait parler ainsi ?
Pour lever toute équivoque, je rappellerai que Mouassa a été mon entraîneur, que j’ai été son adjoint et que c’est lui qui a lancé mon frère Ramzy, quand celui-ci était tout jeune. Pourquoi aurais-je une dent contre lui. Après tout, je ne fais que donner un avis, tout en restant objectif. J’aurais dit exactement la même chose s’il s’agissait de moi. J’ajoute qu’entre Mouassa et Moussa, mon prénom, il n’y a qu’un a en plus, c’est vous dire qu’on a pas mal de choses en commun. Simplement, je dis que l’effet Mouassa ne peut pas se voir dans de telles conditions. Il faudra attendre la saison prochaine, quand il sera sur le banc pour en juger.
Donc, vous maintenez votre avis ?
Oui, je suis un passionné du foot et je réponds comme je le sens. Même si demain Mouassa gagnera 10 matches dans les mêmes conditions, ma vision des choses ne changera pas. Il ne s’agit pas d’une critique, c’est juste l’avis d’un ancien joueur qui sait de quoi il parle. La présence d’un entraîneur sur le banc a son importance.
Pensez-vous que la JSK peut terminer sur le podium ?
La Saoura et Tadjenanet peuvent jouer les trouble-fêtes, mais lorsqu’on voit le calendrier de la JSK, on peut dire que c’est jouable. Les Canaris seront confrontés à des équipes en vacances, c’est plutôt favorable pour le club.
H. D.