RCA: Rendez-vous crucial pour le président Amani

Lorsqu’on promet à quelqu’un une chose, il faut absolument tenir sa promesse. Sinon, il faut s’attendre à toutes les vindictes et l’effet boomerang.

 

C’est l’une des valeurs qui caractérisent le responsable du RCA Djamel Amani, qui est soumis depuis quelques jours à cette situation. Car pour mettre fin à un mouvement de grève, qui a atteint sa deuxième semaine, il a promis aux joueurs de les régulariser cette semaine, avec une précision de taille : «Avant le match de la JSK», entendre par là avant la fin du week-end. Pour montrer leur engagement et leur bonne foi, les joueurs ont mis fin à leur mouvement de grève et ont joué le match précédent face au NAHD, bottant ainsi la balle dans le camp du président du club, Djamel Amani qui se retrouve dans l’obligation de tenir impérativement sa promesse, faute de quoi, il sera pointé du doigt par tout le monde et de faite, c’est toute sa notoriété qui en pâtira. Sur un autre plan, il donnera raison à tous ceux qui ont tenté un procès contre le club et poussera l’ensemble des joueurs à se diriger vers les instances sportives (CRL-TAS) afin qu’ils recouvrent leurs droits légitimes. «El kalma», la parole tenue, comme on dit chez nous, est sacrée et pour beaucoup, cela s’apparente à un capital «ras el mal». Faire fi de cette valeur, c’est comme signer sa quarantaine aux yeux de tout le monde. Le président Djamel Amani  est devant un dilemme. Rater son rendez-vous avec les joueurs d’ici jeudi prochain, c’est automatiquement siffler la fin de l’exercice avant l’heure.

M. A.

 

Le spectre de la grève plane toujours

La reprise de lundi passé n’a pas dérogé à la règle instaurée depuis longtemps par les cadres de l’équipe principalement, celle de l’absentéisme. Une fois de plus, plusieurs joueurs et non des moindres ont délibérément zappé la séance d’entrainement pour des motifs superflus et dont certains ne tiennent pas la route. Une fois de plus, ce sont presque les mêmes, pour ne pas dire les mêmes, qui ne pointent qu’à la veille de la rencontre du weekend. Cette fois-ci, sur le rectangle vert du stade Ismaïl Makhlouf, les présents se comptaient sur le bout des doigts. Cinq joueurs professionnels, à savoir Mohamed Taieb, Abderrahmane Meziane, Salim Mahsas, Abdenour Merzouki et Islam Bakir et trois jeunes espoirs, en l’occurrence Slimane Bouteldja, Karim Rebahi et Mehdi Kadri. Rien que ça pour une équipe censée préparer un déplacement en terre kabyle et affronter une équipe d’envergure comme la JS Kabylie. Sur place, dans un premier temps, les joueurs présents ont refusé de s’entraîner et ont chargés le coach Sofiane Messaoud d’appeler illico-presto le président du club, Djamel Amani. Ce qui fut fait par le premier responsable de la barre technique. Après une petite discussion entre le coach Sofiane Messaoud et Amani sur les raisons du refus des joueurs de s’entraîner, des raisons liées à la promesse faites par ce dernier de les régulariser cette semaine. Le président a demandé à son coach de lui passer individuellement les joueurs cadres qui étaient présents. Et c’est ainsi que le président Amani, qui a eu des conversations téléphoniques avec Abderrahmane Meziane, Mohamed Taïeb et Salim a pu convaincre ces derniers et leurs camarades présents de mettre leur bleu de chauffe et a réitéré sa promesse qu’ils seront payés mercredi ou jeudi prochain, a-t-il indiqué à ses joueurs. Visiblement, les joueurs n’étaient pas convaincus par les propos du président, mais faisant contre mauvaise fortune bon cœur, ils  se sont dirigés vers le vestiaire habituel pour enfiler leurs tenues d’entraînement. Et c’est ainsi que débuta un galop d’entraînement qui a duré une heure avant un retour vers les vestiaires pour une bonne douche  et avec l’espoir de voir le président Amani tenir sa promesse avant la fin du week-end. Quelle lecture doit-on faire de ce nouvel orage sur le stade Ismaïl Makhlouf, lundi passé ? Une seule lecture, le spectre de la grève plane toujours dans le ciel des Bleu et Blanc.

M. A.

 

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