EN: Rajevac : « L’Algérie, un grand challenge pour moi »

C’est dans la presse serbe que le nouveau sélectionneur national a choisi de donner ses premières impressions après sa nomination à la tête des Verts.

 « Les Algériens attendent beaucoup de moi »

Mozartsport.com a rapporté hier les premiers propos du nouveau driver des Fennecs après la signature de son contrat de 3 ans avec la FAF et son président Mohamed Raouraoua.

Rajevac a affirmé qu’il ne pouvait en aucun cas dire non à la sélection d’Algérie, d’autant qu’il la connaît visiblement bien, puisqu’il a décrit nos joueurs comme étant de très bons joueurs, ce qui fait de sa nouvelle mission un challenge intéressant : «Je ne vais pas faire l’erreur de refuser de travailler avec l’Algérie, je trouve même agréable le fait que je prenne en mains cette sélection, c’est un challenge intéressant et important pour moi, et les gens attendent beaucoup de moi dans ce pays, d’autant qu’ils ont  une équipe de qualité avec de grands noms », a déclaré Rajevac à ce site.

« De grandes responsabilités m’attendent en Algérie, il y a du boulot à faire »

Rajevac est conscient qu’il aura du boulot à faire, il arrive à quelques encablures du début des éliminatoires pour la Coupe du monde 2018 en Russie, les noms qu’il va affronter sont très lourds, il se dit prêt à relever le défi, mais il est aussi conscient des difficultés qu’il pourrait rencontrer : « Je ne regretterai jamais l’expérience que j’ai eue en l\'Afrique, j’avais laissé bonne impression,  et là encore je suis si heureux avec mon nouveau travail, d’autant plus  que de grandes responsabilités nous attendent pour la coupe d\'Afrique, mais aussi pour la Coupe du monde. Je suis bien en Afrique, mais il va y avoir du travail à faire, j’aurai une réunion avec les joueurs, et je m’occuperai aussi de leur suivi », conclut-il.

S.M.A

il donnait de ses nouvelles il y a tout juste une année sur kooora.com

Rajevac : « Voilà pourquoi j’ai pris du recul » 

Que fait Milovan actuellement (interview réalisée en mai 2015) ?

Je suis chez moi en Serbie, je donne des cours lors de cycles de formation organisés par la FIFA et je suis aussi  conseiller en développement du football, à cause de ça j’ai décidé de prendre du recul, mais je compte bientôt reprendre le travail sur les terrains. »

On n’oublie pas vos exploits au Ghana, pouvez-vous y revenir ?

J’ai pris le risque de coacher cette sélection alors que je n’avais aucune expérience avec les sélections, j’ai réalisé de bons résultats dont la finale de la CAN et on était à une marche de la demi-finale du Mondial n’étaient les tirs au but, j’avais aussi choisi Asamoah pour tirer le penalty qu’on a eu a la fin des prolongations, c’est ça le foot, il faut assumer.

La CAN en Angola était aussi formidable, n’est-ce pas ?

J y suis allé sans 9 de mes titulaires, alors j’ai décidé d’emmener des éléments des U20 avec qui j’ai été champion du monde, on a fini par arriver en finale et perdre devant une trés bonne équipe égyptienne.

El les pays du Golfe dans tout ça ?

J’ai été ravi de coacher au Qatar et en Arabie saoudite, je pense que c’est différent de l’Afrique, et la différence réside dans l’objectif des uns et des autres, les Africains sont ambitieux et rêvent d’aller en Europe pour améliorer leur vie.

Vous avez interrompu votre mission au Ahly Djeddah pour rejoindre le Qatar où ça n’a pas bien fonctionné…

L’offre était alléchante et le contrat de 4 ans m’a intéressé, mais après un bon début, les responsables ont décidé de m’arrêter, ceci dit je reste persuadé que vu les moyens qu’ils mettent ils peuvent développer leur football encore plus.

Votre nom a été cité du côte du Zamalek et de la sélection égyptienne, peut-on vous revoir dans l’un des pays arabes prochainement ?

Ça me tente, c’est même un défi, en plus de l’Egypte que je mets en premier, il y a d’autres pays qui offrent les conditions qu’il faut comme l’Arabie saoudite, le Qatar, les Emirats, Oman et le Bahrein.

In Kooora.com

 

 

Il a joué aux USA et on l’appelait ‘’Mike’’

Le nouvel entraîneur des Verts, à savoir Milovan Rajevac et comme la plupart des entraîneurs et sélectionneurs au monde a eu une carrière de joueur, il a évolué essentiellement dans son pays, l’ex- Yougoslavie, dans les rangs de petits clubs mais a connu d’autres championnats à l’image du championnat des USA où il a eu la chance de jouer plus précisément dans les rangs du New York Arrows, d’ailleurs lors de son passage dans ce pays au début des années 1980, les supporters locaux ainsi que la presse lui avaient donné un surnom local, à savoir ‘’Mike’’, ce qui donnait : Mike Rajevac.

Les USA, Le meilleur moment de sa carrière de joueur

Le passage de Rajevac aux USA reste même l’un des meilleurs souvenirs de sa carrière, c’est lui en tout cas qui l’affirme, les New York Arrows évoluant à l’époque dans la Major Indoor Soccer League, et auront marqué à jamais Rajevac, même s’il a aussi connu ne serait-ce que durant un court passage l’Etoile Rouge de Belgrade, sachant qu’il a aussi porté les couleurs d’autres clubs serbes, à savoir : le Sloboda Uzice, le FK Vojvodina et le Borac Cacak.

S.M.A

 

 

 

Le 4-3-2-1 a fait la force du Ghana en 2010

Le coach et son Sapin de Noël 

Le peu connu tacticien serbe a fait du Ghana entre 2008 et 2010 l’une des équipes les plus astucieuses et tactiques du continent africain.

En l’espace de 2 ans il a réussi, que ce soit avec les U20 ou les seniors des Black Stars, un bon travail, arrivant même à ébahir l’Afrique lors de la CAN en Angola lorsqu’il a réussi à arriver en finale du tournoi et tomber sur un tout petit but contre l’Egypte de Shehata. 

La campagne qualificative et même le tournoi ont permis au monde du football de découvrir un entraîneur avec une certaine rigueur tactique, propre aux coachs des pays de lex-Europe de l’Est, il s’est illustré aussi par son dispositif tactique adopté lors du tournoi africain comme lors de la Coupe du monde : un très rigide 4-3-2-1, soit la célèbre tactique surnommée : Le Sapin de Noël, en plus le coach insistait sur le respect des principes de la tactique et n’acceptait pas de souplesse ni de largesses, ce qui est déjà loin des strateégies adoptées par Gourcuff qui ressemblaient chaque fois à quelque chose, alors qu’il les appelait toutes des 4-4-2.

Il est utile de rappeler que ce 4-3-2-1 qui a la forme d’un sapin a été déjà testé chez les Verts en 2013, notamment lors de la CAN par Vahid Halilhodzic mais ça n’a pas bien fonctionné, ce qui l’a poussé à éliminer un milieu défensif et soutenir le secteur de l’animation de jeu.

En plus du sapin de Noël, Rajevac utilise aussi le 4-5-1 en général ainsi que le 4-3-3, ce qui a déjà bien fonctionné avec l’EN pendant le règne du Bosniaque Halilhodzic.

 

Point de place pour les ‘’superstars’’ et il n’accepterait pas trop la critique

L’autre point qui ressort des recherches qu’on ait pu faire sur le nouveau coach des Verts et qui remontent toutes à la période de la Coupe du monde 2010 nous a permis de constater que les Américains qui ont affronté le Ghana lors des 1/8 de finale avaient retenu le sérieux de cet entraîneur, puisque pour lui rien ne comptait plus que la force du groupe et de la rigueur tactique imposée, il faut dire que tout le monde se souvient de son histoire avec Muntari qu’il avait décidé d’exclure du groupe pendant le déroulement de la Coupe du monde pour une histoire de chambre individuelle ainsi que des critiques reçues de la part de ce même joueur, ce qui nous laisse entendre qu’il fait partie des coach n’acceptant pas qu’on les critique.

S.M.A

 

 

Il jouait en défense et ses statistiques défensives avec le Ghana sont positives

Rajevac, l’idéal pour solidifier l’arrière-garde

L’une des caractéristiques du nouveau sélectionneur national c’est son jeu prudent.

Le passage au Ghana, ce qui est pour le moment la seule et unique vraie expérience de Rajevac, nous laisse constater que l’un des plus grands chantiers réussis lors de cette période c’est la défense, puisque la sélection du Ghana que ce soit chez les U20 qu’il a guidée vers le titre mondial suprême, ou encore à la CAN ou à la Coupe du mode Mondial ont présenté des statistiques assez intéressantes concernant le peu de buts encaissés.   

Un coup d’œil sur les éliminatoires jumelées de la CAN 2010 et de la CM nous dévoile le travail accompli par ce coach qui était lui-même un défenseur lorsqu’il jouaient encore lors des années 1980, puisque sur les 6 matches joués en éliminatoires les 4 premiers se sont achevés sans le moindre but encaissé par le Ghana, les 3 buts reçus ont été encaissés lors des 2 derniers matches contre le Bénin à Cotonou et à Accra face au Mali (2-2) alors que la qualification était déjà assurée dans un groupe composé du Bénin, du Mali et du Soudan.

L’EN, qui connaît de grosses difficultés défensives depuis quelque temps rendues plus difficiles, il faut le dire, par l’absence de joueurs de qualité notamment dans l’axe, devrait profiter du savoir-faire de cet entraîneur qui aura le rôle opposé qui avait été attribué en 2012 à Halilhodzic, ce dernier en tant qu’ancien attaquant de pointe devait réactiver la machine offensive et vu tout ce qui a été fait durant son règne, on peut dire qu’il a très bien réussi sa mission, espérons que ça soit de même pour le Serbe.

S.M.A

 

 

La scène a eu lieu en Angola en 2010

Le jour où les chemins de Rajevac et des Verts se sont croisés

Même s’il a entraîné le Ghana durant 2 années et qu’il a joué plusieurs matches avec cette équipe, Rajevac n’a cependant jamais eu l’occasion de croiser le chemin des Verts, que ce soit à l’échelle continentale ou mondiale.

Ceci dit, le coach avec ses Black Stars avaient presque eu un bras de fer avec l’EN en Angola en 2010, et ce, après une erreur de programmation du comité d’organisation qui a programmé les entraînements de l’EN et du Ghana au même stade (Coqueiros de Luanda, en l’occurrence), Rajevac d’un côté et Saâdane de l’autre ont insisté tous les deux à s’entraîner en premier lieu, avant qu’une solution ne soit vite trouvée.  

 

 

Encore une fois il succède à un  Français

Rajevac rejoint l’EN comme nouveau sélectionneur et succède à Christian Gourcuff le Français, la scène paraît des plus normales, mais ce qui a retenu notre attention c’est que le Serbe succède toujours à un entraîneur français puisqu’en 2008 déjà il avait pris les commandes du Ghana après le départ d’un autre Français : Claude Leroy en l’occurrence.

 

 

Ça se prononce ‘’RAYEVATS’’ en serbe

Dès la signature du coach serbe avec la FAF, les Algériens ont rencontré un problème concernant la renonciation du nom du coach.

Chacun a choisi de l’appeler à sa manière mais lors d’une interview accordée à kooora il y a un an, le Serbe avait bien mentionné que la prononciation correcte de son nom en serbe était : RAYEVATS. « Au Ghana on m’appelait Milo », a-t-il précisé.

A noter que nos confrères de la presse arabophone ont trouvé hier toutes les peines du monde à écrire correctement le nom du Serbe, cela devrait changer après cette précision de taille du coach.

 

 

Elu meilleur coach en Afrique en 2010

Le nouvel entraîneur de l’EN avait été élu meilleur coach en Afrique en 2010 lors de la célèbre cérémonie des Glo-CAF Awards, il a été récompensé après sa saison pleine, d’ailleurs le Ghana avait été élu meilleure équipe aussi cette année-là.

 

 

 

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