Que pensez-vous du nouvel effectif de la JSK ?
Il est plus réfléchi que les saisons précédentes. Peut-être que les dirigeants ont compris la nécessité d’équilibrer le recrutement en prenant le temps de faire les bons choix, avec l’aide de l’entraîneur. C’est la meilleure chose à faire pour préparer l’équipe en perspective de la nouvelle saison.
Quelles sont les nouvelles têtes qui vous impressionnent ?
Ramener des joueurs impressionnants ne doit pas être le but recherché. Je préfère engager des éléments polyvalents, qui peuvent réaliser l’équilibre dans l’effectif et pallier les absences pour blessure ou méforme des titulaires. Le plus important est de parvenir à mettre en place un collectif, lequel pourra ensuite mener le club loin. Certes, il faut disposer de quelques individualités pour se sortir d’affaire dans les situations difficiles, mais la force du football réside d’abord dans le collectif.
Même si les supporters restent sur leur faim et réclament des noms…
Malheureusement, il n’y en a pas en Algérie. Nos supporters sont encore nostalgiques du passé quand l’équipe alignait une équipe composée de onze joueurs avec onze noms, tous des internationaux ayant déjà écrit une petite page de l’histoire du football en dépit de leur jeune âge. On n’est plus dans cette configuration. On a des joueurs de bonne qualité et des jeunes qui ont une marge de progression.
Le MCA, lui, a bien ciblé les meilleurs et il les a pris…
Cela ne veut rien dire, très sincèrement. Moi, j’estime que si on prend des jeunes, avec un budget à ne pas dépasser, et qu’on travaille le collectif, on peut faire mieux qu’avec les joueurs recrutés au Mouloudia, à l’USMA ou ailleurs dans le pays. On n’a pas un niveau très élevé chez nous et le collectif prend le dessus sur les noms. La JSK ne doit pas avoir peur de ça.
La JSK peut-elle alors tutoyer de nouveau les sommets, dès la saison prochaine ?
Bien sûr ! La seule chose pour laquelle j’ai des appréhensions, c’est la préparation d’intersaison et tout ce qui va avec. Le recrutement du MCA ou de l’USMA ne fera pas peur à la JSK. Quand un club est à cheval sur la discipline, quand ses joueurs ne négligent pas la récupération et comprennent qu’un corps doit se reposer avant d’enchaîner un nouvel un effort, quand le staff médical fait son travail aussi, quand les dirigeants font leur boulot en remettant sur le droit chemin les joueurs qui s’égarent, la réussite ne peut qu’être au bout. Il ne faut pas craindre une équipe de noms ou de renom, le problème est à l’intérieur du club et c’est à la maison qu’il faut bien faire les choses. De toute façon, on l’a vu, les clubs algériens ont souvent été nombreux à collectionner les noms sans rien gagner à la fin de la saison.
H. D.