Vous ne faites plus partie de l’effectif du CS Constantine, comment en êtes-vous arrivé là ?
On me l’a effectivement signifié et c’est l’entraîneur Gomes qui en est derrière. Tout remonte à la saison passée. On revenait d’Egypte, où le CSC avait joué en coupe d’Afrique, j’étais fatigué et on devait enchaîner contre le RC Relizane. J’ai alors demandé au coach, en présence de ses adjoints, s’il pouvait me dispenser de cette rencontre afin de me permettre de souffler.
Que vous a-t- dit ?
Il n’y avait vu aucun inconvénient. A ma grande surprise, il a ensuite transmis un rapport à la direction du club dans lequel il m’a accusé d’avoir refusé de jouer ce match !
Pourquoi a-t-il agi ainsi ?
Je l’ignore. Il a une mentalité que je n’arrive pas à cerner. Il a attendu la dernière minute pour me dire que je ne rentrais plus dans ses plans, moi à qui il faisait régulièrement confiance la saison passée et dont il ne disait que du bien. Il m’a joué un sale tour puisque les clubs algériens ont, pour la plupart, bouclé leur recrutement. Aussi, tous les contacts que j’avais sont désormais tombés à l’eau. Il m’a beaucoup lésé, je ne lui pardonnerai jamais. Il m’a lâché dans un moment difficile, je m’en remets à Dieu.
Et qu’en a pensé Boulhabib, le boss du club ?
Le président Soussou m’estime bien, je peux vous dire qu’il voulait me garder au club. Cependant, il ne pouvait rien faire contre un entraîneur à qui on avait donné carte blanche.
Quelle est votre situation administrative avec le CSC ?
Il me reste un an de contrat avec le club et j’entends bien défendre mon droit. J’exige qu’on me remette 12 mois de salaire, sinon les structures compétentes seront amenées à trancher. Aussi, je tiens à dire aux Sanafir que le CSC mérite mieux que cet entraîneur venu de la 5e division française, qui fait la pluie et le beau temps au sein de leur grand club et qui se fait maltraiter par certains de ses joueurs, surtout les émigrés, sans rien dire.
Ah bon !
Oui, je le jure même ! J’ai personnellement assisté à une triste scène de ce genre, lors d’un match du CSC à El-Eulma. A la mi-temps, c’est le coach qui a demandé pardon au joueur dont je tairai le nom.
Vous comptez rebondir rapidement dans un autre club…
Ce n’est pas évident. Même si le marché des transferts est encore ouvert, il ne faut pas oublier que les clubs ont droit à 22 licences seulement, plus 25 comme avant. A travers cet entretien, j’espère que les choses vont s’éclaircir et que les Sanafir, surtout, sauront de quoi il en retournait exactement.
H. D.