Ziani : «Orléans, c’est plus un challenge»

A 34 ans, Karim Ziani fait son retour en Ligue 2 française, à l’US Orléans. S’exprimant sur foot365, l’ancien Marseillais a l’ambition d’y maintenir le club.

Karim Ziani, sept ans après avoir quitté la France, vous êtes de retour à Orléans. Pourquoi ce club ?

Je ne suis pas loin de Paris. Ça me permet de me rapprocher de ma famille, ce qui était très important pour moi. Après, l’US Orléans est le club qui m’a montré le plus de confiance, qui comptait sur moi ; donc j’ai dit oui tout de suite. Et la présence d’Antar Yahia a beaucoup joué aussi. On se connaît bien, il ne m’a dit que du bien du club et de la structure.

Vous dîtes que le club vous a montré sa confiance. Le coach vous a-t-il dit ce qu’il attendait de vous ?

Il ne m’a rien promis de spécial en termes de temps de jeu, il m’a juste demandé d’apporter ce que je savais faire sur le rectangle vert. Apporter l’expérience que j’ai pu avoir depuis le début de ma carrière. On est une équipe assez jeune, du moins à ce niveau qu’est la Ligue 2, donc il faut montrer l’exemple.

Comment voyez-vous cet exercice 2016-17 ?

Tout s’est très bien passé durant la préparation, on a bien travaillé. On va essayer de bien commencer la saison. Mais je sais très bien que pendant une saison, il y a des bonnes périodes et des périodes un peu plus dures. C’est là qu’il faudra être fort ensemble. Après, on ne va pas se mentir, l’objectif du maintien va être dur, surtout dans un championnat serré comme la Ligue 2. Mais on a les capacités pour le faire.

Justement, avec votre carrière, quel sera votre rôle dans les moments difficiles ?

Je vais essayer d’être un exemple sur le terrain et en dehors. Bien sûr que c’est sur le terrain que le coach m’attend, ce qui est le plus important. Mais les plus anciens, on est aussi là pour donner des conseils surtout que beaucoup n’ont pas encore connu ce niveau. Mais ça va, à Orléans, il y a un groupe qui est à l’écoute.

Vous avez signé pour deux ans chez le promu. Qu’espérez-vous de ce retour en France ?

A 34 ans, on n’est plus à un âge où on cherche à se relancer. Je ne suis plus dans cette mentalité. C’est plus un challenge. Je suis excité de pouvoir aider et surtout de continuer à prendre du plaisir en faisant ce que j’aime.

Ce plaisir, vous l’aviez perdu en partant dans des pays exotiques comme le Qatar ou la Roumanie…

Non pas du tout, au contraire je suis fier de ces expériences à l’étranger.

Pourtant, on vous a perdu de vue depuis votre départ de Wolfsburg en 2010…

Oui, mais c’est typiquement français. Si vous partez dans ces pays exotiques, c’est forcément que vous n’avez plus d’ambitions et que vous êtes en détente. Mais quand je suis parti de Wolfsburg en Turquie, à Kayserispor, on est une petite équipe et on finit quand même 5e du championnat. Au Qatar, pareil, je finis deuxième du championnat et on se qualifie pour la Ligue des champions asiatique. Ce sont loin d’avoir été des expériences inutiles.

Votre transfert en Allemagne est-il un regret ?

Je ne dirais pas ça. C’est plus moi qui n’ai pas tout fait pour m’adapter et m’imposer. A côté de ça, le championnat était magnifique, les infrastructures du club au top.

Il y a dix ans, vous remportiez pourtant la Coupe de France avec Sochaux. Qu’est-ce qu’il a manqué pour continuer dans cette direction dans votre carrière ?

Je suis parti à l’OM derrière et j’ai connu une première année difficile. La deuxième année a été meilleure. Mais entre les matchs éliminatoires pour la Coupe du monde 2010 avec l’Algérie et mon transfert à Wolfsburg qui n’a pas marché aussi bien que je le pensais, ça a joué aussi.

Pour finir, vous avez été capitaine de l’Algérie, quel regard portez-vous sur la nouvelle génération de Fennecs ?

C’est une superbe génération. Il y a beaucoup de talent, notamment offensivement avec les Mahrez, Brahimi, Slimani. Comme c’est souvent le cas, le peuple attend beaucoup de cette équipe et je pense qu’ils peuvent faire quelque chose de bien. C’est juste dommage qu’ils soient tombés dans un groupe difficile pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2018. Mais avec le talent qu’il y a, je ne me fais pas trop de soucis.

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