Ali Fergani, l’ancien patron des Verts, se dit déçu par l’élimination précoce des olympiques. Il est convaincu qu’il y avait de la place pour la qualification aux ¼ de finale.

 

Que pensez-vous de l’élimination prématurée de l’équipe nationale olympique?

C’est une élimination amère. On ne devait pas perdre face au Honduras, car il y avait de la place pour un meilleur résultat. Il fallait qu’on réalise un bon résultat lors du premier match avant d’affronter les deux favoris du groupe, à savoir l’Argentine et le Portugal. J’avoue que j’ai été déçu par les Argentins en ce début du tournoi. On n’a pas un rendement constant et il y a eu beaucoup de défaillances au niveau de la défense après la blessure de Keniche. Le gardien Chaâl a aussi commis deux erreurs lors de la première rencontre face au Honduras. Au vu des matches disputés par notre sélection, je dirais que cette élimination est amère.

 

Certains tiennent le gardien Chaâl comme l’unique responsable de cette élimination…

Non, Chaâl n’est pas le seul responsable de cette élimination. Il a certes commis des erreurs, mais on ne doit pas lui faire porter le chapeau de cette élimination. Cela dit, on ne doit pas lui mettre tout sur le dos. Face au Honduras, il y avait de la place pour un bon résultat, mais on s’est montré maladroit devant les bois. Maintenant, on verra comment Chaâl va rebondir. Il est jeune et il doit faire preuve de force de caractère pour surmonter cette épreuve.

 

Nos olympiques n’ont pas profité de leur supériorité numérique face à l’Argentine pour préserver leur chance de qualification…

Les Algériens ont inscrit leur premier but sur une déviation. On a été bon dans la récupération, mais on a péché dans la création de jeu. En plus, on a été maladroit devant les bois. Il y avait des lacunes dans l’équipe et c’est pour cela que notre sélection s’est inclinée face à l’Argentine. Mais le match qu’on ne devait pas perdre, c’était celui face au Honduras.

 

Ne croyez-vous pas que quelques attaquants ont fait preuve d’égoïsme face à l’Argentine ?

Il y a eu un problème de finition. On s’est créé quelques occasions de scorer, mais on ne les a pas exploitées. On n’a pas été à la hauteur et c’est pour cela qu’on s’est fait éliminer dès la deuxième rencontre face à l’Argentine.

 

Au vu des deux premiers matches face respectivement au Honduras et l’Argentine, la qualification pour les ¼ de finale était à la portée de nos olympiques…

Oui, il n’y a pas de différence de niveau à l’exception du Portugal qui sort du lot. Nos olympiques n’étaient pas loin d’une qualification pour les ¼ de finale. Il leur manquait la grinta lors des deux premiers matches. Ils ont été très naïfs, maladroits devant les bois et ils ont commis quelques erreurs en défense, ce qui leur a été fatal.

 

Quels enseignements doit-on tirer de cette élimination ?

Je dirais que l’échec des olympiques est celui de notre football. On ne mise pas sur la formation et notre équipe nationale A est composée de joueurs formés à 90% en France. Je n’ai rien contre les binationaux qui sont des Algériens à part entière, mais le noyau de l’EN doit être composé de joueurs locaux comme c’était le cas avant.

 

Le sélectionneur national André-Pierre Schurmann a lui aussi une part de responsabilité dans cette élimination précoce, n’est-ce pas ?

Oui, le staff technique a une part de responsabilité dans cette élimination.

 

Comment voyez-vous le dernier match face au Portugal ?

On n’a plus rien à perdre, mais on doit quitter les Jeux Olympiques par la grande porte. Le Portugal qui est déjà qualifié pour les ¼ de finale doit surement faire repose certains de ses joueurs en prévision de ses matches à venir.

N. B.