A propos de l’histoire du penalty
« J’ai assisté à un jeu de gamins, je suis déçu »
« C’est moi qui désigne les tireurs, personne d’autre »
Et avertit : « Ce sera la première et dernière fois »
En effet, à la suite du penalty provoqué par le meilleur joueur de la Premier League, l’arbitre siffle un penalty indiscutable. Ghoulam se saisit du ballon, on croyait dans un premier temps qu’il allait exécuter le coup de pied arrêté, mais le défenseur de Naples décide de donner le ballon à Ryad Boudebouz pour le tirer. Islam Slimani, dans tous ses états, va voir le milieu de terrain de Montpellier et lui demande de le laisser tirer ce penalty. En fait, à partir de la tribune de presse, on voyait bien l’ancien attaquant du Sporting insister fortement et presque supplier Boudebouz. Mais ce dernier ne branche pas. Et pour mettre fin à la discussion entre les deux joueurs, il a fallu que l’arbitre intervienne demandant à Slimani de rejoindre sa place. Slimani fait signe avec ses mains au banc de touche que Boudebouz ne veut pas le laisser tirer le penalty.
Voilà pourquoi Slimani a tellement insisté
Il faut dire qu’avec près de 24 buts au compteur, on croyait tous que l’ancien joueur du CRB voulait tirer ce penalty pour arriver à 25 réalisations et s’approcher encore plus du record d’Abdelhafid Tasfaout. D’ailleurs à la fin du match, on lui a posé la question quant à cet incident, mais Slimani a préféré ne pas polémiquer se contentant de dire qu’il aurait certes souhaité tirer le penalty, mais Boudebouz a voulu le tirer aussi et c’est son droit le plus absolu.
Finalement et renseignement pris après la rencontre, ce n’est pas vraiment le record de Tasfaout qui a mis Slimani dans tous ses état, et qui a fait qu’il insiste autant. En fait, la raison est toute autre.
Un classement a été établi par le coach avant le match
Lors de la réunion technique d’avant- match, Milovan Rajevac, qui a demandé pendant toute la semaine à ses joueurs de s’adonner à des séances de tirs au but, a désigné les tireurs en donnant un classement bien précis. Premier tireur Faouzi Ghoulam, deuxième tireur Islam Slimani et troisième tireur Ryad Boudebouz. Ainsi et voyant que Ghoulam ne voulait pas tirer, Slimani et en toute logique, d’après les consignes du coach d’avant-match bien sûr, fait savoir que c’est à lui que revenait le droit de tirer ce penalty. Un différend et une réaction des trois joueurs qui a mis le coach national dans tous ses états, et le Serbe n’a pas manqué de le montrer dans les vestiaires à la mi-temps après qu’il ait eu à féliciter le groupe pour sa belle prestation lors des premières 45 minutes. « Ce que j’ai vu tout à l’heure sur le terrain m’a beaucoup déçu. J’ai assisté à un jeu de gamins, et je vous avertis que c’est la première et dernière fois que j’aurai à voir une telle chose sur le terrain. J’ai donné des consignes bien précises lors de la réunion technique, et j’espère que celles-ci seront respectées à l’avenir. Il faut rester concentré quand je parle. Il y a un classement des tireurs, lorsque le premier désigné se désiste, c’est au deuxième désigné de tirer le penalty, et non pas au premier de choisir qui doit tirer », a fait savoir l’entraîneur des Verts à ses joueurs.
Un avertissement très clair de la part de Milovan Rajevac, qui, cette fois-ci, a passé l’éponge mais qui ne pardonnera certainement pas la prochaine fois à ses poulains face à un tel écart.
Asma H. A.
Il avait aussi désigné les tireurs de coups francs
Lors de tous les entraînements de la semaine, le sélectionneur national avait programmé une partie de la séance pour que les joueurs s’adonnent à tirer des coups francs. Ayant fait son propre constat, Milovan Rajevac a établi aussi un classement des tireurs de coups francs lors de la réunion technique : Mahrez, Taïder et Ghoulam. Et le moins qu’on puisse dire c’est que le Serbe a eu raison puisque les deux premiers ont réussi à transformer leurs coups francs en deux magnifiques réalisations. C’est pour dire que Rajevac a vu juste.