Le DRB Tadjenanet va accueillir le champion en titre. Liamine Bougherara, le coach du DRBT, n’en a pas peur, il craint cependant l’arbitrage…

Votre équipe va recevoir l’USM Alger, est-ce votre premier grand match de la saison ?

Ce ne sera pas le cas, on a déjà joué contre la JS Saoura et le MO Béjaïa, on va donc livrer notre troisième grand match. En fait, chaque journée est un grand match pour Tadjenanet. Bon, il est vrai que l’USMA domine le championnat, grâce à l’organisation de son club et les individualités que recèle son équipe, mais on va se préparer pour cette rencontre comme pour toutes les autres. L’USMA ne nous fait pas peur, on la respecte, pas plus.

Affronter le champion est quand même différent, non ?

Bien sûr, je ne le nie pas, je veux juste relever aussi que, très souvent, nous réalisons de bonnes prestations contre les grands. Il est vrai que l’an passé nous avions perdu à l’aller et au retour contre l’USMA, mais il y a eu des paramètres qui ont pesé dans la balance, à chaque fois nous avons joué la deuxième mi-temps à dix. Malgré tout, nous avons dominé l’USMA aussi bien à Tadjenanet qu’à Bologhine. Mais il y a toujours eu quelque chose qui nous a empêchés de battre cet adversaire. Des fois, sans le vouloir, les arbitres respectent un peu trop l’USMA. Cela étant dit, on va essayer de bien négocier cette partie pour bien aborder le match suivant, contre Relizane, que nous jouerons à la maison aussi. Je vais gérer le match de l’USMA avec la logique.

C’est-à-dire ?

Nous jouerons selon nos moyens et en prenant en considération la dimension de l’adversaire, qui ne manque pas d’individualités marquantes. Si on gagne, ce sera un exploit, on sera contents d’un match nul, alors que la défaite sera difficilement acceptable à la maison. Voilà la logique.

Craignez-vous que les erreurs d’arbitrages se reproduisent ?

Bien sûr que j’en ai peur ! Chaque semaine où je suis sur le banc de Tadjenanet, je suis peu rassuré. C’est parce que le DRBT est une petite équipe, elle est parfois victime d’injustice, de hogra comme on dit chez nous. J’espère que l’arbitrage sera à la hauteur d’une telle rencontre, qui va réunir le premier et son second. Bon, je ne dramatise pas, on n’a pas eu de soucis d’arbitrage lors des deux premières journées, j’espère qu’il en sera de même lors du troisième round. La réussite de notre football n’est pas tributaire des joueurs et des entraîneurs seulement, il faut que les arbitres aussi soient à la hauteur pour rehausser notre niveau. Pour ma part, je rassure tous ceux qui viennent se produire chez nous, le meilleur peut gagner sans problème à Tadjenanet, on est sportifs.

Avec peu de moyens, vous réussissez encore à faire parler des équipes que vous dirigez, quel est donc votre secret ?

Vous m’avez connu en tant que joueur, j’ai gardé le même cap. J’aime le football, le métier d’entraîneur, je m’investis toujours pleinement. Je suis méticuleux et professionnel jusqu’au bout des ongles. Je travaille toute la semaine, je prépare sérieusement mes matches et, surtout, j’aime les défis, Dieu me vient souvent en aide pour les relever, je souhaite que cela continue.

H. D.