EN: Bensebaïni : «Je voulais que mon tour vienne»

Le journal breton Ouest-France a consacré tout un article à la carrière de Ramy Bensebaïni.

Il vit sa 3e saison en Europe

 

De ses débuts dans sa Constantine natale à son passage au PAC avant de faire le grand saut pour l’Europe, toute sa carrière a été passée au peigne fin avec la participation du principal concerné. D’ailleurs, concernant ses débuts, l’international algérien se remémore : «A Constantine, poussin, tu partages un terrain avec six clubs. Il n'y a que deux ballons, pas de moyens. On faisait des passes, on jouait, on courait dans tous les sens. J'ai plein de souvenirs en Algérie. Si on me demandait d'y passer sept ans de plus, j'y retournerais.»

 

«J’ai quitté mes parents à 12 ans»

Après avoir fait ses débuts dans sa ville natale, le joueur est remarqué par les recruteurs de l’académie du Paradou. A 12 ans alors, le joueur a dû quitter ses parents pour partir au centre Sidi Abed du PAC et y faire sa formation. Sur ce point, il assure que sa mère n’était pas d’accord : «Hors de question pour ma mère... Un second stage et la persuasion de mon père ont fini par la faire accepter. Moi, je voulais y aller de toute façon. J'aimais le foot. On débattait. Pourquoi tu ne veux pas me laisser partir ? J'ai pris mes valises. Je suis monté dans la voiture avec mon père et ma mère. Triste de les quitter mais tellement heureux d'intégrer une académie de foot, même à 500 km de la maison. Arrivé là-bas, on a rencontré le président. Tu te sens seul pendant deux, trois heures, puis tu apprends à connaître les joueurs, les adjoints dont un qui était mon ancien entraîneur à Constantine, les cuisiniers.»

 

«Je me suis mis à bosser en 2e année»

Le natif de Constantine n’a pas été sérieux dès le départ et il a dû être recadré par Olivier Guillou pour se remettre en question. «Ça l'est devenu en deuxième année à l'académie. La première, je jouais juste comme ça. Et Olivier Guillou, le coach, m'a recadré, m'a dit qu'ici ce n'était pas Constantine, que si je voulais y arriver, il y avait des consignes à suivre. Je n'étais pas le plus talentueux, loin de là, mais je voulais y arriver. Alors, pour la première fois de ma vie, je me suis mis à bosser.» Avant d’aborder le  fameux jeu pieds nus : «Les trois premières années là-bas, on joue pieds nus. Ils disent que c'est pour bien maîtriser, sentir le ballon.»

 

«J’ai eu un déclic en voyant mes amis partir en Europe»

Le joueur de Rennes a vu petit à petit les meilleurs joueurs de l’académie partir en Europe et il voulait avoir cette chance. «Je voulais sortir de là-bas. Je voulais signer dans un bon club. J’ai fait des essais à Arsenal. Ils voulaient me garder, mais il y a eu des problèmes de papiers. Puis, c’était Porto. Là, il y a eu un problème d'argent.» L’Algérien a finalement posé ses valises à Lierse, Montpellier et finalement Rennes.

 

«Une fois sur le terrain, je suis quelqu’un d’autre»

Ramy Bensebaïni revient sur son rituel d’avant-match et assure qu’une fois sur le terrain, il devient un tout autre joueur. «Je ne suis plus le même sur le terrain, oui... On arrive au stade. On va sur la pelouse, on discute entre nous. Mais c'est là que ça se passe. Je débranche. On rentre dans le vestiaire. Je me change. Je ne suis déjà plus le même avant l'échauffement. Je deviens plus dur. Il y a de la colère qui monte, une sorte d'agressivité positive. C'est inexplicable et ça vient comme ça. Et quand ça ne se produit pas, je sais que le match va être compliqué.»

I. Z.      

 

Courbis : «Il doit gagner en régularité»

L’ancien entraîneur de Montpellier a été le premier à donner sa chance à Bensebaïni en le recrutant à Montpellier. Il a donné son point de vue : «Un de mes joueurs, Hocine El- Orfi, formé au Paradou, m'avait cité le nom de Ramy. Quand je suis arrivé à Montpellier, je l'ai signalé et les chargés du recrutement sont allés l'observer avec Lierse. Il doit gagner en régularité dans ses performances. Dans sa concentration avant les matches, il est indispensable qu'il programme ce danger. Au niveau du caractère, pour se disputer avec, il faut vraiment le faire exprès. Par contre, sur le terrain, il est parfois impulsif, dépasse les limites en étant trop gagneur, il me rappelle un peu Zizou.»

I. Z.      

 

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