Il faut dire que contrairement aux précédents sélectionneurs nationaux, Milovan Rajevac n’a donné son onze rentrant au groupe qu’hier aux environs de 16h, lors de l’ultime réunion technique qui précédait la rencontre : « Je veux que tout le monde reste mobilisé avant le match. Ça me plaît de voir autant de concurrence entre les joueurs, c’est de bonne augure avant une rencontre d’une telle importance », avoue le coach des Verts à un de ses collaborateurs.
Rajevac a donné son 11 hier à 16h
Mais même si officiellement le Serbe n’avait pas dévoilé l’équipe qui allait débuter le match, certains joueurs, notamment ceux qui évoluent en défense et en attaque savaient qu’ils allaient être titularisés, et d’autres, ceux du milieu de terrain ont compris lors de la dernière séance de visionnage qu’ils n’allaient pas jouer. Voulant connaître la version officielle quant à ce qui a été dit et écrit, Milovan Rajevac n’a à aucun moment démenti l’information, bien au contraire, il l’a confirmée mais tout en tentant de dédramatiser ce qui s’est passé : « Vous savez quand on est un joueur compétiteur et qu’on vient jouer en équipe nationale, il est clair qu’on veut jouer et faire partie du onze rentrant. Mais il faut savoir que je suis le sélectionneur et la dernière décision me revient », dira dans un premier temps le Serbe, qui s’était contenté de donner une réponse assez vague. Mais on le relance pour savoir si c’était vrai ou pas : « Est-ce qu’il y a vraiment eu des joueurs mécontents ? » Et là, l’entraîneur national confirme : « Il est évident que lorsqu’un joueur ne joue pas, il est mécontent. Mais encore une fois, c’est moi l’entraîneur et c’est moi qui décide en faisant jouer les joueurs qui à mes yeux me semblent les plus en forme », précise Rajevac d’une voix assez ferme.
Même ceux qui ont joué étaient déçus
Des mécontentements qui semblent avoir donné un coup à l’ambiance au sein du groupe à la veille du match : « Ceux qui ne jouent pas sont mécontents, mais ceux qui jouent et ne sont pas habitués de jouer sont eux aussi déçus, car ils ne comprennent pas pourquoi eux ils acceptent les décisions du coach lorsqu’ils sont sur le banc et pas les autres », nous dira un proche du staff technique.
C’est pour dire que pour espérer gagner dans des gros chocs, il est plus qu’impératif de retrouver l’esprit de groupe et la solidarité qui faisaient autrefois la force de notre équipe nationale, car on a bien pu voir hier que le talent à lui seul ne suffisait pas dans ce genre de rendez-vous.
A. H. A.