Avant-hier, la Fédération algérienne de football s’était contentée de faire un communiqué informant l’opinion publique de la démission de Milovan Rajevac. Une officialisation seulement puisque les deux hommes s’étaient déjà entendus sur la résiliation du contrat la veille, c’est-à-dire le lendemain de la rencontre.
Rajevac a proposé de rester, mais à une seule condition…
Hier, le président de la Fédération algérienne de football, qui avait présidé le Bureau Fédéral, a tenu à faire une déclaration sur la chaîne de télévision nationale. Ce dernier a confirmé que la raison qui a poussé le coach des Verts à partir après seulement trois mois et dix jours à la tête de la sélection nationale était due au fait qu’il ne pouvait plus travailler avec ce groupe, car sa relation avec les joueurs était devenue trop complexe pour qu’il continue sa mission et atteindre ses objectifs que ce soit ceux relatifs à la Coupe du monde ou ceux relatifs à la prochaine CAN qui aura lieu au Gabon au mois de janvier prochain.
C’est pour dire que la principale et la seule raison de la rupture entre Rajevac et la FAF est le fait qu’il ne pouvait plus travailler avec certains éléments de l’EN. « Si je reste, je serai contraint de faire du nettoyage, c’est-à-dire ne plus faire appel à certains joueurs, car je ne peux plus travailler avec eux. Il y a eu une cassure et c’est irréparable », avait fait savoir l’ancien entraîneur du Ghana à Mohamed Raouraoua. Une exigence que le boss de la FAF ne pouvait accepter, estimant que ces éléments étaient trop importants pour l’équipe pour pouvoir se permettre de se passer de leurs services.
Le boss de la FAF veut éviter la pression aux joueurs avant le choc face au Nigeria
Néanmoins, et si le président de la fédération a confirmé qu’il y avait bel et bien un problème entre les joueurs et l’entraîneur, il a tenu à protéger et épargner les joueurs devant l’opinion publique, ce qui est tout à fait compréhensible, et cela afin de leur éviter une pression qui pourrait s’avérer fatale avant le match contre le Nigeria. « Les joueurs n’ont rien à voir avec le départ de Rajevac », avait-il précisé, mais tout en confirmant que ça avait chauffé dans les vestiaires en fin de rencontre dimanche dernier. « Il y a toujours des choses qui se passent dans les vestiaires. Ça arrive que ça chauffe, mais après le match c’est fini. Ça a chauffé entre certains joueurs et l’entraîneur après la rencontre, mais après tout était fini », a-t-il affirmé.
Oui tout était vraiment fini, puisque comme conséquence, il y a eu le départ du coach national à la suite du souhait des joueurs de le voir partir, car ils n’adhéraient pas du tout à sa façon de travailler et cela sur tous les plans.
Les joueurs ont promis que le match du Nigeria était leur match
C’est pour dire que cette fois-ci et du fait que c’était la requête de la majorité des joueurs dont des cadres importants et au vu de l’importance de l’échéance toute proche, le match contre le Nigeria, en l’occurrence, Mohamed Raouraoua a décidé de prendre partie avec les joueurs, d’autant plus que ces derniers lui ont fait savoir que la rencontre du 12 novembre était leur match et qu’ils n’allaient pas le décevoir.
Pour la première fois donc, le président de la Fédération algérienne de football adepte de la stabilité des coachs qu’il a lui-même choisis a donné raison à ses joueurs. Néanmoins, il les a bien mis en garde qu’ils devront faire face à leurs responsabilités, car dans le cas où ça viendrait à mal se passer, ce qu’on ne souhaite pas bien sûr, ils devraient tout assumer devant les millions de fans algériens. Espérons qu’on n’en arrivera pas là et que tout se passera bien le 12 novembre prochain à Uyo.
Asma H. A.