Tout d’abord qu’est-ce que vous faites actuellement ?
J’ai pris un peu de recul, je m’occupe de mes affaires personnelles, mais cela ne m’a pas empêché de passer mes diplômes pour devenir entraîneur à l’avenir.
Est-ce que vous entraînez une équipe ?
Non pour l’instant j’ai décroché mon diplôme CAF C. Je compte passer d’autres stages dans le but d’avoir le diplôme CAF A. D’ailleurs c’est mon objectif.
Suivez -vous les matches de la L1 Mobilis ?
Mis à part les grandes affiches je ne suis pas beaucoup le championnat de L1.
La sélection algérienne a concédé un nul face au Cameroun à Blida pour le compte de la première journée de la phase des groupes. Comment avez-vous trouvé le rendement de la sélection algérienne ?
Franchement l’EN algérienne était méconnaissable. Elle est passée complètement à côté de la plaque. On a senti les joueurs un peu démotivés. Ils ont buté sur une bonne équipe camerounaise bien organisée qui a su gérer la rencontre et arracher un nul mérité.
Le but camerounais est venu à la suite d’une erreur de placement du latéral droit Zeffane ?
C’est vrai que Zeffane a une part de responsabilité dans le but inscrit par le Cameroun mais il ne faut pas lui faire endosser toute la responsabilité car c’est le rendement collectif de l’équipe qui n’a pas été à la hauteur.
Après la rencontre, beaucoup de choses ont été dites sur le différend entre les joueurs et le sélectionneur et le comportement de certains joueurs qui ont demandé le départ de Rajevac ?
Je ne sais pas ce qui s’est passé dans le vestiaire après la fin du match. Maintenant si les joueurs auraient demandé le départ du coach, c’est très grave surtout après un semi-échec car si la sélection algérienne gagne face au Nigeria, ça veut dire que les joueurs ont donné le minimum contre le Cameroun. Même s’il y avait un problème de communication les joueurs auraient dû faire l’effort nécessaire pour gagner et puis demander le départ du coach car vis-à-vis de l’opinion sportive ce sont les joueurs qui seront gagnants dans l’affaire.
Rajevac est parti et la FAF est en train de chercher son successeur. Pour vous quel est le profil de l’entraîneur idéal pour les Verts en cette période actuelle ?
Personnellement seul un coach français, issu de l’école française, peut assurer la transition car les joueurs actuels composant la sélection algérienne sont des binationaux qui ont une formation française. Ils vont automatiquement adhérer à la méthode d’un entraîneur français comme ce fut le cas avec Christian Gourcuff.
Pensez vous qu’un entraîneur français peut faire l’affaire ?
A mon avis c’est oui car l’EN actuelle a besoin d’un coach qui sait communiquer. Les joueurs ont besoin d’un déclic pour se libérer et retrouver leur niveau.
Donc si je comprends bien, l’EN a les capacités pour rebondir et relancer ses chances pour la qualification pour le Mondial russe ?
Oui, je reste confiant car l’EN a le potentiel technique pour battre n’importe quelle équipe. La sélection algérienne est capable d’aller l’emporter le 12 novembre au Nigeria. Il faut surtout jouer notre jeu et retrouver certaines valeurs comme la détermination, la solidarité et l’envie.
Pensez-vous que la sélection algérienne a les moyens de réussir une bonne CAN au Gabon ?
Il est temps pour cette sélection de réaliser l’exploit et remporter la CAN car nous avons une génération de joueurs talentueux. Il faut viser haut et jouer pour la première place au Gabon.
Votre ancien entraîneur à Troyes, Alain Perrin, est candidat pour remplacer Rajevac pour devenir le sélectionneur de l'Algérie come il l’a confié lui-même à Compétition. Que pouvez-vous nous dire sur cet entraîneur ?
Sincèrement Perrin est un entraîneur sérieux, rigoureux dans le travail qui ne badine pas avec la discipline. Il a une bonne expérience internationale. Pour moi sa faculté de bien communiquer pourrait arranger les joueurs de la sélection algérienne.
Donc vous êtes favorable pour la venue d’Alain Perrin ?
Comme je vous ai dit ce serait une bonne affaire pour l’EN algérienne de ramener cet entraîneur.
Vous avez connu des problèmes avec Alain Perrin à Troyes à cause du Ramadhan puisque vous avez insisté pour observer le jeûne, chose qui n’a pas plu au coach qui a finalement décidé de vous écarter de l’équipe ?
Je ne lui tiens pas rancune car je sais faire la part des choses. Je le laisse à sa conscience. Pour moi tout cela est du passé, mais je maintiens que c’est un bon coach.
Avant de terminer quel est votre avis sur ce qui se passe à la JSK, votre ancien club ?
Ce qui se passe à la JSK me fait mal car qu’on le veuille ou non la JSK reste un grand club par ses titres et les joueurs qu’elle a enfantés. Je souhaite que ce club retrouve sa sérénité et ses heures de gloire.
K. H.