Visiblement, il a reçu des consignes du président de la FAF quant à éviter de faire la moindre déclaration avant de signer son contrat.
Ceci dit, vu que dans la même journée, ledit coach a résilié son contrat avec Lokeren, Leekens s’est exprimé sur le site belge « Dernière heure » en parlant notamment de lui et de son parcours. A ce moment-là, il ne voulait pas donner des informations sur ce qu’il avait conclu avec la FAF, mais il a laissé entendre que sa prochaine destination allait être à l’étranger. Pour lui, c’est le seul endroit où l’on reconnaît ses qualités ; il n’oublie pas de se décrire comme étant un perfectionniste : « Le feu brûle toujours en moi. Ce métier me motive plus que jamais. J’ai l’expérience, la passion. Je suis redevenu libre de choisir ma nouvelle affectation. Je vais repartir à l’étranger qui connaît ma méthode de travail, moi le perfectionniste », a déclaré Leekens.
«En Algérie, on me respecte»
Leekens retient visiblement la dent que ses compatriotes ont contre lui ; il leur rappelle qu’en Algérie ou ailleurs où il est passé, il a toujours été respecté même par la presse : « En Belgique, évoquer le nom de Leekens équivaut à agiter un drapeau rouge devant un taureau. Dans mon pays, je ne peux plus forcer - en Flandre particulièrement - ce respect que j’ai acquis, notamment en Algérie, en Tunisie et même en Turquie. Là, je suis apprécié même par la presse, en dépit des critiques dont elle a pu m’abreuver », a-t-il ajouté.
«J’ai refusé le Cameroun »
Lokeren a mis fin aux fonctions de Leekens mercredi après trois défaites de rang, dont la dernière mardi à domicile face à Ostende (2-1). Il laisse à la peu reluisante 12e place son désormais ex-équipe ; il pouvait néanmoins partir plus tôt, mais il a refusé d’abandonner l’équipe. Il revient sur les sacrifices qu’il a faits et raconte comment il a décliné l’offre de la sélection du Cameroun, entre autres, avant que Broos ne prenne les commandes : «Pendant mon bail à Lokeren, j’ai eu une offre du Cameroun - avant que ce pays n'opte pour Hugo Broos -, de Roumanie et du Qatar. J’ai repoussé toutes ces propositions parce que j’étais sous contrat avec le Sporting Waeslandien (Lokeren)», a-t-il souligné.
«Dans les moments difficiles, je responsabilise mes joueurs»
Leekens, qui évoquait le cas de son désormais ancien club, donnait des signes indirectement et les grands axes de sa méthode de travail. Certes en Algérie, on l’a connu, mais cela remonte à très longtemps. 13 ans plus tard, Leekens semble avoir gagné en maturité. Il dit que lorsqu’une équipe est en difficulté, il ne faut pas paniquer. Il n’oublie pas aussi de mettre l’accent sur la communication : «Il n’est pas bon d’imposer une pression sur le groupe et sur le club. Personnellement, je ne l’ai jamais fait. Dans les moments difficiles, je m’attachais simplement à responsabiliser les joueurs. Quand on panique, on ne garde pas la tête froide», dira-t-il tout en reprochant à son président d’avoir mal communiqué, ce qui nous renseigne sur l’importance qu’il donne à ce volet.
Voilà donc l’esquisse du portrait d’un Leekens new look, celui auquel les Feghouli, Brahimi et les autres joueurs des Verts auront affaire, et ce, dans moins de 10 jours lorsqu’ils rejoindront le CTN pour un nouveau stage et le match déjà décisif contre le Nigeria.
S. M. A.