C’est donc aujourd’hui que toute l’Algérie retiendra son souffle à l’occasion de la finale retour de la coupe de la CAF entre le MOB et le TP Mazembe. Les Béjaouis peuvent rentrer dans l’histoire du football national en devenant le 4e club algérien à brandir un trophée africain après le MCA, la JSK et l’ESS.

. Pour se faire, ils devront toutefois créer un exploit unique en son genre en allant renverser les redoutables Corbeaux de Lubumbashi chez eux, peu d’équipes ont pu créer un tel exploit lors des dix dernières années où cette formation a trôné sur le football africain. Si les hommes d’Hubert Velud peuvent compter sur le talent et l’expérience de ce genre de confrontations, ceux de Sandjak compenseront eux avec la volonté et un moral d’acier sans quoi ils ne seraient jamais arrivés à un tel stade au regard de la situation financière et administrative du MOB. En tout cas,  Yemma Gouraya est prête à accueillir le premier trophée africain de son histoire, il appartient donc à Yaya et ses camarades de tout mettre en œuvre pour aller déplumer ces Corbeaux chez eux.

 

Le TP Mazembe ne fait plus peur

Si le match s’annonçait super compliqué avant le match aller, il semble que la peur a changé de camp dans cette finale. En effet, à travers les deux rencontres entre les deux équipes en phase de poules puis surtout en cette finale aller à Blida, tout le monde a compris qu’il n’y avait pas un grand fossé qui sépare le niveau du MOB de celui du TP Mazembe, et que de cette équipe congolaise il ne restait que le nom qui fait peur. Ainsi, les hommes de Sandjak vont se présenter sur le terrain sans aucun complexe et seront certainement mieux préparés sur le plan psychologique que leurs adversaires qui auront une boule au ventre, tant une défaite serait vécue comme un véritable cataclysme dans leur pays. Le staff technique du MOB a d’ailleurs sensibilisé ses poulains dans ce sens, sachant bien que ça sera le mieux préparé mentalement qui triomphera à Lubumbashi aujourd’hui.

 

L’efficacité offensive, la clé de la consécration

Sandjak veut «encore» bloquer Velud

Sur le banc, il y aura aussi une grosse bataille tactique entre deux hommes qui se connaissent assez bien et sont rompus à ce genre de grosses confrontations africaines. L’entraîneur en chef du MOB, Nacer Sandjak, a semblé avoir pris le dessus tactiquement sur l’ancien de l’USMA au match aller, puisque les Béjaouis avaient complètement dominé les débat, bien que le score finale était plutôt en faveur du TP Mazembe. Ainsi, l’ancien sélectionneur de l’EN espère pouvoir arriver à bloquer l’adversaire une nouvelle fois à Lubumbashi et lui faire perdre ses moyens afin de le surprendre. C’est dans cette optique qu’il a réservé des surprises dans son onze pour cet après-midi, lui qui a très bien étudié son adversaire maintenant.

 

Yesli et Bentayeb attendus titulaires

Concernant la composition d’équipe, le staff technique ne devrait pas trop chambouler son onze du match aller et ne recourir qu’aux ajustements nécessaires. Ainsi, Rahmani sera dans les bois devant une défense composée de quatre éléments : Khadir, Salhi, Baouali et Sidibé. Le plus grand remaniement se trouvant au niveau du milieu de terrain, où on s’attend à ce que Bentayeb vienne épauler Ferhat au niveau de la récupération et que Yesli soit aligné un peu plus haut afin de pouvoir sortir les ballons proprement vers l’attaque. En offensifs, Yaya et Rahal seront chargés d’animer les deux ailes, alors que Betorangal occupera une nouvelle fois le poste d’avant-centre.

 

Les Crabes y croient fermement

Si la confiance semble être le maître mot du côté des joueurs et du staff technique du MOB, cela est effectif pour les supporters. En effet, les amoureux du club béjaoui croient dur comme fer à une consécration de leur équipe cet après-midi, pour eux le onze qui a dominé son adversaire à Tchaker la semaine dernière n’a rien à craindre à Lubumbashi. Ainsi, la plupart rêvent déjà de voir la coupe d’Afrique arriver dans la capitale des Hammadites dès demain et auront certainement passé la nuit d’hier en ne pensant qu’à ça.

 

Sandjak : «Une finale, ça se gagne»

«Je crois qu’arriver déjà à un tel stade était un rêve, là on est donc obligés de jouer le coup jusqu’au bout, car quand t’arrives en finale tu ne peux imaginer un autre scénario que celui de brandir le trophée. On est là pour tout d’abord honorer le payer l’Algérie et montrer que nous ne sommes pas arrivés jusqu’à ce stade par hasard. Le TP Mazembe est une grande équipe, et ce genre d’adversaires arrive toujours à se transcender lors des grands rendez-vous, même quand ça marche moins bien. Toutefois, après le match aller, tout le monde a vu qu’on a bien de quoi les bousculer, c’est pour ça qu’on y croit à fond. On va essayer de faire le même match que celui de Blida, mais en y rajoutant l’efficacité. Une finale se gagner et ne se joue, on l’abordera donc en conquérants de façon à n’avoir aucun regret à la fin et peu importe le résultat. »