Vous avez entraîné le MC Alger et le CS Constantine, que pensez-vous du match qui va les opposer ?
C’est une grande affiche du football algérien. Pour avoir entraîné ces deux grands clubs, avec lesquels j’ai obtenu des titres, je me pose dans la configuration qui me fait dire : que le meilleur gagne ! C’est parce que tous deux sont chers à mon cœur.
Vous n’auriez pas un petit penchant pour le Mouloudia ?
Non, je ne me risquerai pas à m’avancer de la sorte, j’aime ces deux clubs qui drainent la grande foule et je ne saurais les départager. Vraiment, ce sont deux grands amours et que le meilleur l’emporte ! On va avoir du plaisir à suivre cette rencontre, je souhaite juste qu’il n’y ait pas de problèmes, surtout au niveau des supporters.
Le MCA a affiché son ambition cette saison, il joue le titre et s’il bat le CSC, il sera coleader avec un match en moins…
Quand on fait partie d’un club comme le Mouloudia, on a l’obligation de jouer les premiers rôles en Algérie, mais aussi sur la scène africaine. Cela me semble tout à fait normal. C’est aussi le cas du CSC, les deux clubs possédant les meilleures galeries du football algérien. Les responsables de ces prestigieuses formations ont l’obligation de se montrer à la hauteur. Ce dimanche, le Mouloudia a une belle opportunité à saisir pour recoller avec sa véritable dimension.
Seulement, le MCA peine à enregistrer des résultats probants à la maison, ce qui a d’ailleurs provoqué le départ de l’entraîneur Djamel Menad…
Au Mouloudia, on est tenu d’avoir au moins un titre en fin de saison. C’est toujours le même problème qui se pose au sein des grands clubs, et dès qu’on s’éloigne de l’objectif assigné, le couperet tombe. On ne se montre pas souvent patient avec l’entraîneur et on ne lui laisse pas toujours le temps de mettre en place quelque chose. Neuf fois sur dix, c’est comme ça que ça se passe, on exige les meilleurs résultats et il faut les obtenir.
Vous ne remettez donc pas en cause les compétences de Menad ?
Non, surtout pas, cela n’a rien à voir parfois avec la compétence du technicien. Des fois, c’est aussi une question de chance. Personnellement, j’ai l’honnêteté de dire que si j’ai gagné des titres au Mouloudia, il est vrai qu’il y avait ma compétence, mais aussi une grande partie de chance qui m’a accompagné tout au long de ces années.
La pression au CSC est-elle la même qu’au MCA ?
Oui, cela vient de la galerie. Ce sont deux grands clubs du football algérien et leurs supporters sont restés sur les années fastes. C’est le cas aussi de la galerie de la JS Kabylie où il existe une obligation de résultat née des belles années réussies jadis. On se doit donc tout le temps d’honorer le club.
Quelles sont vos nouvelles ?
J’étais en vacances chez ma maman et mes beaux-parents, à Paris, et je vais rentrer à Alger.
Un club en vue ?
Non, je ne veux pas souhaiter du mal aux entraîneurs en place, parce qu’on remplace toujours les coaches qui n’ont pas obtenu les résultats escomptés. Je prends la vie comme elle vient. Si Allah m’en donne la possibilité, c’est avec un grand plaisir que je reprendrai un club.
H. D.