Cavalli : «Il faut protéger l’équipe d’Algérie»

Jean-Michel Cavalli, l’ex-coach de l’USM Alger, a été sélectionneur d’Algérie. Il revient sur l’échec des Verts au Nigeria.

 

-«Je ne souhaite que du bonheur à la direction de l’USMA»

 

Etes-vous, comme beaucoup d’Algériens, déçu par la défaite des Verts au Nigeria ?

Oui, je le suis bien entendu, parce que cette équipe nationale réagissait si bien quand elle était en difficulté qu’on s’attendait à ce qu’elle accroche le Nigeria afin de pouvoir conserver toutes ses chances de qualification au Mondial russe, en 2018. C’est la première fois que cette équipe enregistre une défaite après un coup  dur, comme c’était le cas face au Cameroun.

 

Oui, avec la quasi-mutinerie qui a abouti au départ de Rajevac…

Je ne pense pas que ce soit quelque chose à mettre en avant maintenant. La sélection nationale est quand même une équipe qu’on doit protéger. Elle n’appartient pas, non plus, à une frange de réactions, on ne doit pas enfoncer davantage cette sélection, qui représente le drapeau et appartient à tout un peuple. Les Verts ont des possibilités, il faut trouver des solutions plutôt que de déchirer encore plus la chose. Vous le savez, j’ai été sélectionneur d’Algérie et j’ai toujours eu le plus grand respect pour cette sélection. Que ce soit dans les bons ou mauvais moments, j’ai toujours tiré dans le sens positif. Cela représente quand même beaucoup pour le pays. Quand les Fennecs marchent bien, le peuple sourit, rit, il vit à travers cette équipe nationale.

 

Vous auriez pu reprendre cette sélection, comme c’est le cas de Leekens…

Bien entendu, quand on voit son parcours et lorsqu’on regarde le mien, je me dis que je peux avoir autant de chance. Mais bon, ce n’est pas quelque chose sur laquelle je me lamente ou que je revendique, loin de là. Les gens sont assez compétents pour savoir qui il faut, au moment où il faut. En revanche, moi, je ne vais pas tirer sur l’équipe nationale comme je l’ai vu à travers pas mal de déclarations, surtout celles extérieures au pays. Quand on a eu l’honneur de porter cette sélection à bout de bras, il ne faut pas vite l’oublier. Il s’agit surtout d’essayer de trouver des solutions. Maintenant, c’est compliqué, je le sais. Tout s’est écroulé au moment où l’on attendait le plus. Voilà, la déception est là.

 

Faut-il rester optimiste malgré tout ?

Gagner les deux matches contre la Zambie, puis battre le Nigeria et jouer la qualification au dernier match contre le Cameroun, on peut se dire pourquoi pas. Moi, je dis que tant que le match contre la Zambie n’a pas été joué, il faut calmer les ardeurs et essayer de retrouver la sérénité. Parce qu’il faut le relever, l’équipe d’Algérie a un potentiel de joueurs énorme, que ce soit au niveau des émigrés ou des locaux. J’ai quand même vu de très bons joueurs dans le championnat algérien.

 

Un mot sur l’USMA, votre ancienne équipe, qui va affronter le NA Hussein-Dey ?

J’ai laissé l’USMA à la première place avec la meilleure attaque du championnat, je ne peux pas me prononcer sur la suite des événements. Je suis aujourd’hui un entraîneur libre de tout engagement, j’ai passé de très bons moments à l’USMA et, comme je n’ai rien à reprocher à la direction du club, je ne lui souhaite que du bonheur.

H. D.

 

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