Rial, le patron de la défense de la JS Kabylie, n’est plus le même, qu’en dites-vous ?
D’abord, je dois souligner que je ne suis plus de manière assidue le football national, comme je le faisais avant. Aujourd’hui, je consulte de temps à autre les journaux pour me faire une idée. C’est donc sur cette base que je vais donner un avis. Je pense que Rial est peut-être juste en méforme, ce qui arrive dans le football. Il y a des moments où on passe à côté.
Cela arrivait aussi à votre époque…
Ben, oui, je ne peux donner un exemple précis, mais il est vrai que cela nous arrivait aussi. Seulement, je dois ajouter que cela survenait rarement quand même, c’est essentiellement parce qu’on avait la même défense pendant une dizaine d’années. On s’entendait très bien. Là, ça change tout le temps et ce n’est pas facile du tout. C’est un peu comme avec la sélection nationale de football, elle change tout le temps l’axe central de sa défense, ce n’est donc pas évident que ça marche.
L’axe central défensif est un secteur très sensible aux changements ?
Oui, c’est le compartiment qu’il faut toucher le moins possible. La paire centrale de la défense ne résiste pas souvent aux changements.
Que faut-il faire quand il y a une défaillance d’un élément de ce secteur : le mettre au repos ou lui maintenir la confiance malgré tout ?
Cela dépend de la forme physique du joueur, de son mental surtout. On peut avoir une baisse de forme physique, mais on peut la compenser quand on est bien moralement, on peut gérer avec son expérience. Il nous est arrivé de jouer blessés, par exemple, mais on surmontait le handicap parce qu’on était bien dans la tête. Mais quand le psychique est affecté, ça devient moins évident, même le physique ne répond pas dans ce cas.
Rial ne se sent pas bien moralement depuis le penalty qu’il a raté, faut-il donc le faire souffler un peu ?
S’il est atteint mentalement, il faut le mettre de côté. Je préfère le faire reposer pour mieux le récupérer plus tard plutôt que de l’enfoncer davantage et courir le risque de le griller. En parallèle, on doit trouver quelqu’un d’autre pour le substituer.
Et qui voyez-vous justement ?
En principe, on doit déjà disposer d’une doublure. A notre époque, on jetait souvent un regard du côté des jeunes pour voir s’il y avait un bon libéro ou un bon stoppeur. Les talents ainsi repérés étaient promus au sein de l’équipe fanion. Ils s’entraînaient avec le groupe et, au moindre souci, on leur faisait appel. De mon temps, on a tous été lancés de cette manière. Malheureusement, ça ne se fait pas actuellement.
Au fait, que pensez-vous de la JSK actuellement ?
Ce sont les résultats qui parlent. Donc, il suffit de les consulter pour où on est.
H. D.