EN: Voilà pourquoi il faut sauver le soldat Feghouli

Depuis quelque temps maintenant, Sofiane Feghouli est l’objet d’attaques de toutes parts après ses dernières sorties médiatiques dans les journaux et sur les réseaux sociaux. Une cabale contre un joueur qui n’a jamais hésité à se sacrifier pour les Verts depuis son arrivée en 2012.

La dégringolade des Verts coïncide avec sa mise sur le banc 

 

 

Sofiane Feghouli est en train de vivre une période mouvementée depuis quelques semaines. En effet, le pensionnaire de West Ham a été la cible de plusieurs critiques de la part de consultants et d’anciens internationaux. L’objet de ces critiques, c’est le fait que le joueur a multiplié les déclarations dans la presse après ce qui s’est passé face au Cameroun. D’ailleurs, il est en train d’en prendre plein la tranche par rapport à ses dernières sorties. Cela lui cause énormément de soucis. Toutefois, on a peut-être tendance à oublier que Feghouli est un joueur important pour l’équipe nationale. Ce dernier s’est toujours donné corps et âme pour le maillot algérien. Un cadre des Verts en perdition et c’est pour ça qu’il faut sauver un soldat, le soldat Feghouli.

 

Un pion important de la sélection

C’est en 2012 que Feghouli est arrivé en sélection et pour son premier match, il avait réussi à marquer face à la Gambie. Depuis, c’est plus qu’un cadre au sein de la sélection, c’est un pion important de l’équipe. Toujours présent, il n’hésite pas un seul instant à répondre présent lorsqu’il s’agit de faire honneur au maillot algérien. Même lorsqu’il était au plus mal, il a toujours su se préserver pour arriver en forme en équipe nationale. Un joueur au comportement exemplaire qui a toujours été irréprochable et qui n’a jamais créé le moindre problème en sélection depuis son arrivée.

 

Le problème de latéral droit n’existait pas avec lui comme ailier

C’est peut-être une coïncidence, ou une raison indirecte à la régression de l’EN depuis quelques mois, mais les Verts ne sont plus ce qu’ils étaient depuis que Feghouli n’y est plus. Tout a commencé avec sa blessure à Valence, ça s’est poursuivi à West Ham où il n’est que remplaçant. En plus de son poids du point de vue footballistique, l’absence de Feghouli sur le terrain a laissé une place de leader vacante. Beaucoup de joueurs, dont Slimani, Boudebouz et autres Ghoulam se la disputent. Cela s’est négativement répercuté sur l’équipe qui a connu beaucoup de scandales depuis. Aussi, et c’est important de le signaler, les problèmes sur notre couloir droit en défense n’existaient pas lorsque Feghouli jouait dans ce couloir. Ce dernier fait son travail défensif et soulage le latéral, contrairement à Mahrez qui est dans un tout autre style de jeu.   

 

Transparent, il ne porte pas de coups bas

Ce qu’on peut dire de Sofiane Feghouli, c’est que c’est quelqu’un de transparent qui n’a jamais laissé les choses à l’intérieur. Il s’exprime toujours pour dire les 4 vérités n’en déplaise aux autres. Quelqu’un qui dit les choses en face et qui agit instinctivement en suivant son âme et conscience. D’ailleurs, il a toujours assumé ses actes, quelles que soient les conséquences.

 

Le seul à avoir défié l’autorité de Vahid

Cette transparence, c’est ce qui a permis à Feghouli de se forger un caractère et un mental en acier. En 2013, l’EN était en pleine préparation en Afrique du Sud pour la CAN. Au cours de la réunion, le joueur de Valence à l’époque s’est levé et a défié l’ancien sélectionneur national, Vahid Halilhodzic. Il a reproché à ce dernier la charge de travail qu’il jugeait abusive. Personne d’autre n’avait osé se lever et parler mais Feghouli l’avait fait. Même si cela avait quelque peu refroidi les rapports, ça n’a pas eu de conséquences sur son rendement ni sur son statut. D’autres joueurs du groupe à l’époque et même pas le capitaine n’ont osé placer un mot. Cela lui a permis de gagner le respect de tout le monde, y compris celui de Vahid.

 

Un leader au vestiaire et sur le terrain

Le numéro 7 des Hammers n’a jamais rechigné à l’effort au cours des stages de l’équipe nationale. Il prend son rôle très à cœur. D’ailleurs, de l’avis de tout le monde, et malgré son âge, c’est l’un des leaders en puissance au sein du groupe de l’équipe nationale. Il n’hésite pas à encourager ses équipiers à faciliter l’intégration des nouveaux. Un grand frère pour les joueurs même s’il n’a que 26 ans. De plus, sur le terrain, c’est un grand bosseur. Tout le monde se souvient de son parcours durant la Coupe du monde où il avait été l’un des meilleurs joueurs. Un des artisans du parcours formidable de l’EN au Brésil. Même sur le terrain, il a l’étoffe du leader et oriente ses camarades en plus d’une grosse débauche d’énergie.

 

Son sang a coulé pour les Verts

On peut peut-être reprocher des choses à Feghouli, cependant, on ne peut pas lui reprocher son dévouement pour son pays. En effet, le joueur s’est de tout temps sacrifié pour l’équipe nationale. Jouant blessé, amoindri, son sang a coulé lors du dernier Mondial et il a tenu à continuer à jouer pour apporter son aide à l’équipe. Après la CAN, il s’était blessé en club (fascite plantaire) mais il parvenait quand même à tenir son rôle jusqu’à ce que sa blessure se soit aggravée et qu’il soit éloigné des terrains pendant des semaines. Alors soit on aime, soit on n’aime pas Feghouli mais le plus important, c’est que le joueur est un exemple à suivre car il n’a pas lâché l’équipe nationale et que quand il est en forme, on a tous pu voir ce qu’il pouvait apporter au groupe.

 

Il encourage les binationaux à opter pour les Verts

Il y a quelques mois de cela, le joueur avait publiquement encouragé les joueurs binationaux à opter pour les Verts. Il a fait la promotion de l’équipe nationale en louant tous les bons aspects que peut avoir l’EN, sans oublier le fait de participer à de grandes compétitions internationales.

 

Le parfait ambassadeur

Partout où il passe, Sofiane Feghouli joue un rôle d’ambassadeur du football algérien. A chaque fois qu’il est interrogé sur son choix, il parle de choix du cœur car il était convaincu qu’il se sentait plus algérien que français. C’est ce qui explique le fait qu’il n’ait pas hésité à répondre à l’appel de l’Algérie lorsque la FAF a fait appel à lui. Les déclarations de Feghouli ont fait beaucoup de bruit en France. Même Benzema, Nasri et Meriem, pourtant persécutés par la presse française, n’ont pas eu le culot de dire ce que lui a dit sur le traitement réservé aux joueurs d’origine maghrébine. Sofiane Feghouli s’est mis la France à dos et a utilisé cela pour pousser les jeunes joueurs algériens détenteurs de la nationalité française à opter pour leur pays d’origine.

I. Z.

Il s’est mis les consultants et la génération 82 à dos

Sofiane se sacrifie pour le groupe

 

Les déclarations du joueur de West Ham ne sont pas passées inaperçues et ont été très mal prises par les consultants et les anciens internationaux. Ces derniers ne l’ont pas épargné.

Lorsqu’il a accordé une interview à So Foot il y a quelques semaines de cela, Feghouli n’avait pas hésité à égratigner les anciens internationaux. D’ailleurs, il n’y est pas allé de main morte : «On en avait marre des footballeurs d'il y a vingt-trente ans qui nous cassaient du sucre sur le dos en Algérie. Aucun d'eux n'a fait la carrière de 90% des sélectionnés d'aujourd'hui, binationaux compris. On a eu envie de fermer des bouches. On s'est dit : les gars, on est talentueux, on a la dalle, on va aller à la Coupe du monde et on va tout arracher.» Depuis, les consultants TV et d’anciens internationaux s’en sont pris à lui pour lui réclamer des comptes. Il a été descendu en flammes et certains ont même remis en cause son sens de la patrie. Une cabale a été menée contre lui depuis la parution de son entretien. Aujourd’hui encore, le joueur est critiqué à cause de cette histoire. D’ailleurs, dans ces mêmes colonnes, Fergani et après lui Bouiche assuraient : «Je dis à Feghouli. Arrêtes de parler de l’ancienne génération et occupe-toi du terrain.» Une façon de dire que les anciens lui en veulent. Dans la difficulté, Feghouli trouve toujours les ressources nécessaires pour rebondir et revenir plus fort sur le terrain. Ainsi, il compte faire taire les mauvaises langues qui l’ont descendu partout en réclamant sa mise à l’écart parce qu’il ne joue pas. Cependant, Feghouli est désormais concentré sur son travail à West Ham et attend la moindre opportunité pour prendre une place dans le onze de départ et faire taire les mauvaises langues. Il semble bien qu’ils ont la mémoire courte et ont vite oublié tout ce qu’a apporté le joueur à la sélection depuis son arrivée.

I. Z.

 

Leekens ne peut pas se passer de lui 

Dernièrement, Compétition avait évoqué le sujet. Les joueurs non compétitifs pourraient ne pas disputer la CAN. Plusieurs joueurs sont concernés, notamment Brahimi, Mbolhi et Feghouli. La réflexion a été lancée après la défaite subie face au Nigeria. Toutefois, il serait difficile de voir les Verts sans des éléments essentiels tels que Brahimi ou Feghouli qui sont des joueurs très importants et qui peuvent rendre d’énormes services  aux Verts. Désormais, ils ont l’expérience requise pour pourvoir affronter toutes les conditions, notamment en Afrique. Le temps nous le dira.

I. Z.

 

L’épisode Rajevac : il a assumé ses responsabilités

L’ancien sélectionneur national, Milovan Rajevac, n’a pas fait long feu en Algérie. Deux matchs et puis s’en va. Les cadres de l’équipe ont demandé à ce qu’il soit limogé. Feghouli a pris ses responsabilités et a été avec ses camarades. D’ailleurs, il a complètement assumé son geste et ne semble pas avoir de regrets. Maintenant, le temps nous dira si le joueur a eu raison ou tort mais n’empêche que contrairement à certains, il a pris position clairement dans cette affaire et il a décidé d’en subir les conséquences.

I. Z.

 

 

Ziani, Yahia, Matmour, Halliche…

L’EN a toujours aidé ses cadres en difficulté en club

 

Lorsque Saâdane était à la barre technique des Verts, la FAF convoquait tous les cadres de l’équipe a chaque stage malgré le fait qu’ils ne jouaient pas tous dans leur clubs respectifs. Ziani est le parfait exemple. Ce dernier a passé des moments difficiles avant le Mondial 2010, malgré cela, il a été convoqué et a joué titulaire. La même chose peut être dite de Hallihce, Yahia et Matmour. La FAF les aidait tous sur le plan psychologique et même sportif. Venir en sélection était une bouffée d’oxygène pour ces soldats… alors, pourquoi ne pas faire la même chose avec un joueur comme Feghouli ? L’Algérie a certes beaucoup de solutions de rechange à son poste, mais est-ce une raison pour le mettre à l’écart ? N’a-t-il pas gagné depuis 2012 le droit d’être considéré à sa juste valeur ?

 

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