Il est le «Brahimi» de la sélection zimbabwéenne
De notre correspondant spécial au Japon Alexandre Bonnaut
Les représentants du continent africain n’ont pas réussi à rééditer les performance du TP Mazembe en 2010, qui avait perdu en finale face à l’Inter Milan de Mourinho (0-3) ou encore du Raja qui avait mené la vie dure au Bayern Munich de Pep Guardiola. Ils se sont inclinés lors des deux matches disputés face à des équipes asiatiques. D’abord, ils ont perdu face au finaliste, Kashima Antlers, en quart de finale (0-2) et puis ils ont sombré face aux Champions sud-coréens, Jeonbuk Hyundai, vainqueurs de la dernière Champions League devant Al-Aïn des Emirats arabes unis. Mais ce qui nous intéresse le plus, c’est la présence du meneur de jeu de l’équipe sud-africaine, le Zimbabwéen Khama Kalliat, qui affrontera les Verts dans un mois pour le compte du premier match de la phase des poules de la CAN 2017. A ce que nous avons vu, il constituera un véritable danger pour une défense «approximative», le maillon faible de la sélection nationale. Doté d’un petit gabarit et d’un centre de gravité très bas (il ressemble étrangement à Brahimi), sa technique a fait des misères aux défenseurs des deux clubs asiatiques. En plus de son aisance technique (un élément qui n’a pas peur du ballon), Billiat possède une pointe de vitesse au-dessus de la moyenne, ce qui risque de mettre les défenseurs algériens en difficulté, comme nous l’avions constaté lors du match face au Nigeria avec Moses, Iheanacho et Iwobi. Le Zimbabwéen était derrière toutes les tentatives dangereuses de son équipe, surtout lors du premier match. Il possède également un grand sens du but et ses chiffres dans ce domaine le confirment. Billiat a inscrit 23 buts en 65 apparitions sous les couleurs des champions d’Afrique, alors que son rôle est plus porté sur l’animation du jeu. En plus de cette tâche, il fait souvent l’effort pour venir aider la défense lorsque l’équipe n’est pas en possession du ballon. Une chose est sûre, il sera un véritable danger et le staff technique devra prendre très au sérieux les qualités de ce joueur.
A. B.
Billiat : «Nous mènerons la vie dure aux algériens»
Contrairement au premier match, vous avez sombré aujourd’hui face aux champions d’Asie. Quelle explication donneriez-vous à cette prestation ?
Je pense que cela se passe dans le mental. Mon équipe n’était pas dans le match. Comme vous le dites, nous avons bien joué en première période lors du premier match où nous avions quelques opportunités de prendre l’avantage. En deuxième mi-temps, nous avons trop ouvert le jeu, ce qui a permis à l’équipe adverse d’avoir plus d’espaces. Ce match, c’est le contraire qui s’est produit. Nous étions out en première mi-temps, mais nous avons essayé de revenir après la pause, malheureusement c’était difficile de remonter trois buts.
Vous, personnellement, vous aviez deux occasions de scorer face à Kashima…
C’est vrai, j’avais des occasions de marquer, mais j’ai manqué d’efficacité et de réalisme. Je crois que si j’avais inscrit un but en première période, le match aurait eu une autre tournure. Je pense que les deux adversaires nous ont pris par des contre-attaques. Nous avons commis des erreurs fatales ; je suppose que nous n’avons pas montré le vrai visage de Mamelodi Sundowns. Maintenant, il faut bien visionner les rencontres de ce tournoi pour tirer un maximum d’enseignements et nous corriger à l’avenir.
C’est la troisième fois que le représentant africain bute au premier tour, à quoi attribuez-vous cela ?
C’est vrai, mais il faut savoir que cela est dû à de nombreux paramètres. Maintenant nous devons tirer profit de ces matches pour nous améliorer à l’avenir. Je crois que nous devons être plus disciplinés dans notre jeu. C’est cela qui avait fait la différence lors de nos deux matches face aux Japonais puis aux Coréens. Nous devons également être forts mentalement pour pouvoir gérer les différentes situations dans ce genre de rencontres.
A un mois de son entame, pensez-vous déjà à la CAN 2017 ?
Pour vous dire, actuellement je suis plus concentré sur ce tournoi, ensuite, nous avons aussi quelques matches à disputer dans le championnat local (en Afrique du Sud). Dès que je serai rentré au Zimbabwe, je me tremperai dans l’ambiance de la CAN 2017.
Vous savez certainement que le premier match de la CAN vous opposera à l’Algérie…
(Rires) C’est encore tôt pour en parler, mais je peux vous assurer que mes camarades en sélection seront forts et prêts pour cette confrontation afin de mener la vie dure à l’équipe d’Algérie. Nous croyons dur comme fer en nos chances dans cette Coupe d’Afrique des nations.
Quel est votre avis sur l’équipe d’Algérie ?
C’est une bonne formation, personne ne pourra nier cela. Mais nous n’avons pas peur de cette équipe algérienne. Nous avons seulement besoin de jouer notre jeu et d’avoir confiance en nos capacités. Je reste persuadé que nous avons les moyens de surprendre cette équipe d’Algérie. Je peux déjà vous dire que le Zimbabwe est capable de créer la surprise.
Vous avez certainement votre idée sur la sélection algérienne ?
Je suis venu en Algérie avec Mamelodi Sundwns lors de notre match face à l’ES Sétif pour le compte de la CAF Champions League. Je peux vous dire que je connais la mentalité des Algériens. Je ferai bénéficier les joueurs de ma sélection nationale et je leur donnerai le maximum d’informations pour réussir à contrer cette équipe. Nous savons que l’Algérie possède d’excellents joueurs, mais nous avons aussi des arguments à faire valoir. Une chose est sûre, ce ne sera pas facile pour les Algériens, mais nous ne serons pas une proie facile.
Et quels sont vos favoris pour le sacre final ?
Le Zimbabwe (une réponse avec beaucoup de convictions).
A. B.