EN: Taïder : «Battre le Zimbabwe est vital»

Régulier et exemplaire en sélection, Saphir Taïder est en train de devenir l’un des leaders de la sélection. En nette progression, le joueur de Bologne est bien parti pour être un élément-clé de l’équipe de Leekens au Gabon. Dans cette interview, et à l’image de ses coéquipiers, il préfère jouer la carte de la prudence, il ne s’enflamme pas, mais n’éloigne pas non plus l’éventualité de la réussite d’un bon parcours au Gabon.

 «On peut et on veut gagner la CAN»

«L’Algérie est une grande nation d’Afrique, l’EN doit suivre»

«Aucun joueur ne peut nous faire gagner, on ne doit compter que sur le groupe»

 

 

Pour débuter, pouvez-vous nous parler un peu de la préparation, ça se passe comment ?

Oui, on s’entraîne 2 fois par jour, maintenant il reste quelques jours avant le départ à Franceville. A nous d’en profiter pour être au top à tous les niveaux. On a de la chance, tous les joueurs ou presque sont compétitifs dans leurs clubs, ça se passe bien, c’est bien pour tout le monde.

 

2016 aura été compliquée. Mauvais départ lors des éliminatoires de la CM et dernièrement il y a eu la mise à l’écart de Medjani et Feghouli. Un vent de changement souffle sur l’EN à la veille de la CAN, qu’en pensez-vous ?

Etant des joueurs de l’Algérie, on a des devoirs, on a des objectifs, on est une nation importante, en Afrique surtout, et on se doit de faire bonne figure à la CAN et donner le maximum comme on l’a toujours fait, après dans le foot il y a toujours des hauts et des bas, mais on a des qualités, il faut être assez solides pour rebondir.

 

Comment vivez-vous le stage sans ces deux joueurs ?

Honnêtement, on n’a pas eu le temps d’en parler et d’approfondir la discussion, on est arrivés il y a quelques jours seulement, le temps de se remettre en route, après quelques jours de vacances, on n’en a parlé vaguement, mais ce sont des choix faits par le sélectionneur, on se contentera de faire notre travail sur le terrain, le reste, on ne peut rien y faire.

 

Vous faites partie des anciens à présent,  seriez-vous prêts à endosser le rôle de leader ?

En sélection, y a jamais eu un seul leader, il y a un groupe, y a une équipe, on est forts ensemble, y a pas un joueur capable de faire la différence tout seul, on est une famille on l’a toujours démontré, sur le terrain on sera tous ensemble. Pour gagner une CAN il faut un groupe soudé, qui travaille ensemble, ça sera la clé, si on travaille ensemble, si on est soudés, on pourra faire un bon résultat.

 

Comment on fait pour gérer toute cette pression et toutes ces attentes ?

L’attente en Algérie,  il y en a eu toujours, donc on est habitués.  

 

Remporter la CAN, c’est possible selon vous ?

Ça serait vous mentir que de dire qu’on ne veut pas la gagner, on ne va pas non plus mettre des étoiles plein les yeux pour tout le monde, on veut simplement travailler comme on le fait et espérer aller le plus loin possible… Oui on a envie de la gagner, je ne vais pas le nier, on a un statut important, mais ça passe par énormément de choses, le travail, entre autres, il faudra le montrer sur le terrain.

 

Est-ce qu’on a les capacités pour ça ?

Oui, on les a, comme beaucoup d’autres équipes d’ailleurs, après entre les avoir et faire les choses c’est différent, je ne peux rien garantir sauf peut-être qu’on donnera tout pour y parvenir.

 

Une nouveauté dans le staff, l’arrivée de Madjid Bougherra, c’est un plus ?

Ça fait un an et demi qu’il est parti, ça fait du bien au groupe de le voir revenir, c’est comme si c’était encore un joueur, c’est positif.

 

Préparer la CAN contre la Mauritanie, est-ce suffisant ?

On n’a pas vraiment le choix, surtout en cette période-là, c’est très difficile pour les équipes nationales, le plus important c’est de mettre en place notre jeu et d’écouter les consignes du coach et se préparer, que ce soit la Mauritanie ou une autre équipe, je ne pense pas que ce soit spécialement important, mais voilà, être prêts pour le premier match, c’est ce qui compte.

 

Il y aura le Zimbabwe pour débuter, est-ce le match le plus important ?

Dans un tournoi pareille, le premier match est le plus important, si on le joue et on le gagne  on commence par 3 points, donc premier,  tout sera forcément plus facile, mais voilà, ce sont 3 matches importants et le plus important c’est de passer le premier tour.

 

Avec les nombreux soucis défensifs, un passage vers une autre tactique reste possible, est-ce que vous pensez que vous êtes capables de vous habituer à un autre schéma ?

Pour le moment, tactiquement, le coach ne nous a rien dit, on ne sait pas, on va travailler ça durant les jours à venir.

 

Vous serez quelque peu sous pression durant la CAN, surtout après vos deux dernières sorties ratées contre le Cameroun et le Nigeria…

La pression il y en a, après à nous de la rendre positive, à nous de rester concentrés sur nos objectifs, il y a de belles choses à faire, il y a un trophée qu’on essayera de récupérer, la CAN 2015 aura été une belle expérience pour nous, c’est vrai qu’après une belle Coupe du monde, on aurait souhaité réussir une meilleure chose là-bas, à nous de repartir sur de bonnes bases, oublier ces deux matches et repartir sur un cycle nouveau et chercher à s’améliorer.

S. M. A.

 

 

 

 

 

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