Comme on le sait, les Verts vont affronter le soir du 22 mars prochain la sélection tanzanienne sur le gazon naturel du stade du 5-Juillet.

La rencontre sera une occasion pour Madjer et son équipe d’emmagasiner de la confiance avant le voyage en Autriche pour y affronter l’Iran, d’ailleurs c’est pour cette raison que Madjer a insisté auprès de la FAF pour choisir un adversaire d’un petit calibre, il veut gagner au 5-Juillet pour attaquer le match suivant en force mais aussi pour chasser définitivement le signe indien vu la malédiction qui poursuit l’EN dans ce stade depuis quelques années. Avant le choix de la Tanzanie, la FAF avait ciblé quelques sélections, on savait qu’il y avait des pourparlers avec une équipe de l’Afrique de l’Est qui correspond au profil recherché par Madjer mais vu que ça n’a pas été officialisé, on n’a jamais entendu parler du nom de la sélection, et bien depuis hier cela est connu et c’est le nouveau coach de la Guinée, le Belge Paul Put qui a donné l’information.

«Il était prêt à prendre en charge 44 personnes à Alger»

Interviewé par le Daily Nation, un quotidien kenyan, le désormais ancien sélectionneur du Kenya a annoncé s’être entendu sur tout avec Rebouh Haddad pour jouer le 22 mars à Alger, le coach belge explique que la FAF à travers son 1^er vice-président était même prête à prendre en charge 44 membres de la délégation.

«La fédération du Kenya avait peur de jouer l’Algérie»

«J’étais en contact avec le président de l'USM Alger (NDLR : Rebouh Haddad) qui est aussi le vice-président de la Fédération algérienne de football, il m’a proposé d’aller en Algérie avec ma sélection, Il m'a dit qu'il pourrait nous inviter à jouer en Algérie et qu'ils paieraient tout pour 32 personnes. Je lui ai envoyé un mail demandant une prise en charge pour 44 personnes, et il a tout accepté et signé, puis j'ai donné la proposition au président de la fédération (Mwendwa), mais ce dernier craignait que les Algériens soient trop forts pour nous, il m’a dit qu’ils cherchaient d'autres adversaires. Ils ont un agent de match avec qui ils travaillent, ils se moquaient de moi. La FKF a alors proposé l’Angola mais aucune documentation de la fédération n'a été reçue», a-t-il expliqué.

«Je leur ai même ramené le Luxembourg»

Put qui a rejoint la Guinée a continué à raconter ses malheurs au Kenya, il faut dire qu’il y avait de quoi quitter ce pays vu les obstacles rencontrés sur place. «J'ai contacté un autre agent qui a contacté le Luxembourg et qui devait payer pour tout. Pour moi, les matches amicaux ne consistent pas à gagner mais à m'aider à voir les faiblesses de mon équipe et à apprendre, j'avais ces options mais elles ont été rejetées. Si vous devez vous préparer pour une équipe comme le Ghana, vous avez besoin d'une forte opposition. L'Algérie et le Luxembourg voulaient jouer gratuitement contre nous, et ce grâce à mes contacts solides avec eux, mais les officiels de la FKF ont dit que ce sont des adversaires plus forts », ajoutera-t-il.

«En Algérie je roulais en Range Rover Sport»

Visiblement déçu par ses 74 jours avec le Kenya, Put n’a pas lâché les responsables de la fedé locale, il a tracé un tableau noir de la gestion de cette instance, pour lui, il a été tout simplement délaissé, il raconte comment on lui a promis un 4x4 avant de se retrouver en train de conduire une vieille Toyota. «A propos de la voiture, la fédération m'a demandé ce que je voulais, je leur ai dit de me donner une voiture convenable, ils m’ont alors promis un 4x4 à cause des longues distances. Après la Cecafa, nous avons vu quelques-unes mais il n’y a rien eu, j'ai utilisé une petite voiture Toyota de la fédération, ce qui n'était pas confortable mais je ne me suis jamais plaint. En Gambie et en Algérie, je conduisais un Range Rover Sport, au Burkina Faso un Prado et en Jordanie, un chauffeur a été mis à ma disposition par le Prince Ali Bin Hussein. Aucun de ces pays ne m'a donné une voiture d'occasion comme le Kenya l'a fait.»

Notons que la fédération du Kenya a répliqué hier en accusant Put d’avoir voulu marchander sur le dos de la fédé en organisant le match contre l’Algérie avec un agent, un échange d’accusations qui a fait intervenir le ministre des Sports qui a convoqué le président de la fédération pour comprendre les vraies raisons du départ inattendu du Belge.

Il est utile de rappeler qu’après l’échec de l’organisation du match avec le Kenya, la FAF avait dépêché Medane au Congrès de la CAF à Casa et c’est là-bas qu’un accord a été trouvé avec les Tanzaniens pour la date du 22 mars.

S.M.A