S’étant exprimé dans la soirée d’avant-hier sur les ondes de Kabylie News Télévision, le président Cherif Mellal a surpris tous les supporters de la JSK en menaçant de déposer une plainte qui ferait rétrograder le club le plus titré d’Algérie en Ligue 2.
Il a expliqué qu’il est conscient du danger qu’encourt le club dans le cas où il passe à l’action, mais il dit qu’il prendra tous les risques maintenant. «Il y a une plainte, si je la dépose, la JSK sera rétrogradée en deuxième division. Maintenant, on va prendre tous les risques», a-t-il menacé lors de son intervention.
«Je prendrai tous les risques car l’ancien président ne veut pas laisser la JSK tranquille»
En dépit de la menace de la relégation qui guette l’équipe dans le cas où il dépose cette plainte dont il parle, le président Mellal compte prendre ce risque. Si on se fie aux propos tenus sur Kabylie News Télévision, il le fera à cause de l’ancien président Mohand Cherif Hannachi, qui ne veut pas laisser la JSK tranquille. «On va prendre tous les risques, car l’ancien président ne veut pas laisser la JSK tranquille. On a plusieurs choses contre lui, que ce soit en ce qui concerne sa gestion ou pour des trucs diffamatoires. Le terrain doit devenir sain à la JSK», a-t-il poursuivi.
«J’ai un combat à mener contre lui et contre ceux qu’il utilise»
Pour justifier sa menace de déposer plainte qui pourrait coûter à la JSK la relégation en deuxième division, le président Mellal a indiqué qu’il a un combat à mener contre l’ancien président Mohand Cherif Hannachi. «J’ai deposé 5 plaintes contre lui et le procès qui devait avoir lieu le 6 juillet dernier a été reporté au 27 de ce mois. Tant qu’il est là, il ne laissera ni la JSK tranquille ni moi. Je vais livrer un grand combat contre lui et contre ceux qu’il utilise pour s’attaquer au club et à ma personne. Je suis déterminé à aller jusqu’au bout de mon projet, car lorsque je suis venu, je savais parfaitement ce qui m’attendait. Je savais que le terrain était miné et que je ne dois pas baisser les bras. Je vais aller jusqu’au bout de mon projet et de ces attaques pour que le terrain redevienne propre», a-t-il indiqué.
«Il a fait du mal au club et j’en ai les preuves»
Très remonté contre l’ancien président Hannachi, qui l’avait poursuivi en justice pour diffamation, le président Mellal a confié sur Kabylie News Télévision que celui-ci a fait beaucoup de mal au club. «Il a fait beaucoup de mal et j’en ai les preuves. J’ai un combat à mener pour que les gens sachent ce qui se passe dans leur club. Il y a des attaques de partout. Il utilise même les gens pour m’attaquer ou s’attaquer à la direction. Le temps finira par me donner raison et je ferai tout pour que la JSK revienne à la place qui lui sied et qu’elle retrouve les sommets», a-t-il annoncé.
«J’ai perdu une bataille, mais je ne perdrai pas la guerre»
Qualifiant le procès qui l’oppose à l’ancien président Hannachi de guerre, le président Mellal a affirmé sur Kabylie News Télévision qu’il n’a perdu pour le moment que la bataille après sa condamnation à deux mois de prison par le tribunal de Tizi Ouzou pour diffamation. «J’ai perdu une bataille, mais pas la guerre. L’ancien président m’avait attaqué en justice par rapport aux déclarations que j’avais faites à l’issue de la rencontre face au CRB dans lesquels j’ai dit qu’il se réunissait avec des intrus à Tizi Ouzou pour nous déstabiliser et vous savez tous ce qui s’était passé ce jour-là», a-t-il rappelé.
«On a fait appel et on a des arguments à faire valoir»
Bien qu’il soit condamné à deux mois de prison ferme assortie d’une amende de 100.000 DA, le président Mellal ne semble pas du tout inquiet. «J’ai écopé d’une condamnation de deux mois de prison, mais je suis optimiste. On a des témoins et des arguments à faire valoir. C’est le grand public qui va juger après», a-t-il indiqué.
«Les actionnaires d’Alger sont autant responsables de ce qui était arrivé à la JSK»
Le président Mellal ne s’est pas contenté seulement de s’attaquer à l’ancien président, mais il s’est attaqué aussi aux actionnaires qui habitent à Alger. «Je ne veux pas citer de noms, mais les actionnaires d’Alger sont autant responsables de ce qui était arrivé. C’est à cause d’eux que la JSK avait touché le fond avant mon arrivée.»
«Le conseil d’administration me soutient»
Critiqué par certains actionnaires, le président Mellal a indiqué que tous les membres du conseil d’administration le soutiennent. «Le conseil d’administration me soutient. D’ailleurs, on animera une conférence de presse ce jeudi et on va s’étaler sur certaines choses et cela dans l’intérêt de la JSK. Les actionnaires d’Alger, c’était eux qui avaient mené l’équipe là où elle était avant mon arrivée. J’ai changé beaucoup de choses et cela ne leur a pas plu.»
«La JSK n’est pas facile, moi aussi, je ne suis pas facile»
Affirmant qu’il y a beaucoup d’ennemis, le président Mellal a déclaré sur Kabylie News Télévision qu’il ira jusqu’au bout de son projet. «Je savais que l’entourage du club était miné, que la JSK et la ville de Tizi Ouzou ne sont pas faciles, mais moi aussi, je ne suis pas facile. Le combat est long, mais j’ai le courage de le mener jusqu’au bout. 0Je vais triompher, car Dieu est toujours avec la juste cause», a-t-il souligné.
«On attend 25 milliards et la situation de la JSK sera meilleure que les autres clubs»
Lors de son intervention, le président Mellal a révélé que la crise financière à laquelle est confrontée son équipe depuis le début de l’année est sur le point de connaitre son dénouement. «Il y a eu des retards à cause de la pandémie de Coronavirus, mais les sponsors ont tenu leurs engagements et je les remercie au passage. On attend 25 milliards et la situation de la JSK sera meilleure que les années précédentes que les autres clubs. Il y a des secrets que je ne peux pas dévoiler. On va commencer par la régularisation de la situation financière des joueurs.»
«On avait payé Zafour, Gaouaoui, Izerghouf et les deux anciens entraîneurs»
Annonçant qu’il y a des gens qui essayent de le bloquer, le président Mellal a tenu à rappeler au cours de son intervention qu’il s’est acquitté des dettes de l’ancien président. «Depuis ma prise en main du club, on a payé plusieurs dettes de l’ancienne direction. A titre d’exemple, Zafour avait travaillé sans contrat et on lui avait payé 300 millions de centimes. Gaouaoui n’avait pas été payé pendant 11 mois et on lui avait remis une reconnaissance de dettes avant de le payer. On a payé 700 millions de centimes pour Izerghouf et 700 millions de centimes pour les deux anciens entraîneurs (Rahmouni et Moussouni) sans parler de l’hôtel des Deux Palmiers», a-t-il expliqué.
«On est prêt pour la reprise des entraînements et pour la reprise du championnat»
En conclusion de son intervention, le président Mellal a affirmé que son équipe est prête pour la reprise du championnat : «On est prêt pour la reprise des entraînements et pour la reprise du championnat. La seule chose qui me dérange est que les gens ne nous laissent pas travailler. Tout le monde connait l’ennemi de Mellal».
M. A.