L’actuel président de la JS Kabylie et son prédécesseur se font la guerre dans les tribunaux. Nasser Sandjak, l’ancien coach des Canaris, en est outré. Il invite les deux chairmen à prendre de la hauteur et se mettre au niveau de la réputation du club.
Mohand-Chérif Hannachi, l’ex-président de la JS Kabylie, a intenté un procès en justice contre Chérif Mellal, son successeur, lequel a écopé de 2 mois de prison, pour diffamations. Qu’en dites-vous ?
Dans des jeux de pouvoir de ce type, il est déjà essentiel que l’un respecte l’autre. Après, il est non moins essentiel de se rappeler qu’on est sur le même bateau, qu’on défend le même drapeau. La logique aurait voulu que l’un donne un coup de main à l’autre. La JSK, c’est grand, ce n’est pas n’importe quoi. En arriver à s’exhiber de la sorte sur la place publique, dans les tribunaux, pour des propos tenus, ça ne passe pas. Il faut avoir de la grandeur, s’élever au- dessus de tout ça. Les hommes doivent être au niveau du poste qu’ils occupent. Quand on est président de la JSK, on se met au-dessus de tout ça, en principe. On ne doit pas faire cas de tout ce qui a été dit, l’intérêt suprême, c’est le club ! Qu’on en arrive là parce qu’on a perdu un match, ce n’est pas normal du tout.
Donc, Hannachi et Mellal doivent être au-dessus de la mêlée…
Oui, ils doivent prendre de la hauteur, c’est la marque des grands hommes, des grands présidents. Quand on occupe une fonction aussi sensible, on doit être très mesuré dans ce que l’on dit et ce que l’on fait. En tout cas, on ne doit pas recourir aux tribunaux.
A la fin, c’est la JSK qui trinque…
Voilà, c’est ça malheureusement. Les gens disent qu’il s’agit d’abord de la JSK dont deux présidents se traînent en justice. Moi, j’ai rarement vu ça.
Et ce n’est pas fini puisque d’autres procès sont au programme…
Oh la la ! Le déballage en public est ce qu’il y a de pire. Après, il y aura quoi derrière tout ça ? Comme vous l’avez dit, c’est l’image du club qui prend un coup derrière la tête. Pour des postes comme ça, il faut de vrais chefs d’entreprise, des types de niveau. Regardez Sonatrach, par exemple, est-ce qu’on entend parler de ça ? Dans cette boîte, c’est fermé, la communication bouclée, pas un mot au-dessus de l’autre. Le boulot est fait, terminé ! Là, on dirait qu’ils ont besoin de paraître, de jouer avec la presse. Mais on s’en fout ! L’essentiel est de mettre l’image de la JSK le plus haut possible.
Qui des deux présidents vous semble le plus en tort ?
Hannachi, je le connais bien, je sais qu’il n’aime pas ces trucs-là, il rentre rarement dans des trucs publics. Mais l’autre, là, on dirait qu’il apprend le métier. Pour un président de club, la première chose à retenir, c’est la communication. Après, on ne tombe pas dans les pièges. Les gens vous attendent toujours au tournant, ils t’écoutent et te jugent. Et encore une fois, il s’agit de la JSK, on parle d’un grand club, le plus titré du pays. Ce club est énorme, il faut sans cesse s’en rappeler. Espérons que tout ça va bien se terminer. De toute façon, on en a l’obligation. Le président de la JSK doit être un homme au niveau du club. Mais on ne l’a pas pour l’instant.
H. D.