François Ciccolini, le technicien corse, est le nouvel entraîneur de l’USM Alger. Avec Anthar Yahia et un staff technique de niveau, il compte redonner ses lettres de noblesse au club de Soustara.

Peut-on savoir quand vous serez à Alger pour entamer votre nouvelle mission avec l’USM Alger ?
Je crois que ce n’est pas d’actualité. Ce n’est pas possible pour le moment. Dès qu’il y aura une opportunité pour se rendre en Algérie, je le ferai, pas de souci.
Il ne vous était pas possible de faire le voyage avec Anthar Yahia qui était attendu hier, dimanche, à Alger ?
Non, ce n’était pas prévu ainsi. Anthar devait venir seul, après on verra ce qui va se passer. On verra comment cela va évoluer.
Vos premières impressions en vous engageant avec l’USMA sont bonnes…
Ecoutez, on va essayer de faire la meilleure équipe possible, mais il ne faut pas perdre de l’esprit que rien n’est facile et que rien n’est acquis. La saison va être longue parce que le prochain championnat va se disputer avec quatre équipes en plus. Ce sera une compétition très dure car nous serons limités dans le temps. On n’aura pas l’année pour faire le championnat. Donc, les matches vont s’empiler et ce ne sera pas aisé.
La grosse inconnue du coronavirus empêche toute projection, ça vous embête beaucoup…
Au jour d’aujourd’hui, on ne sait pas ce qui va se passer. Déjà, on ne connaît pas les dates de la reprise, cela n’a pas encore été fixé. Cela nous embête un peu pour préparer notre saison. Même si on sait ce qu’on va faire, on ne sait pas quand on va le faire. Il faut finir par terminer le chapitre du recrutement aussi parce qu’on est loin d’avoir clos le sujet.
Vous comptez engager encore combien de joueurs ?
Je ne le sais pas, mais on va prendre encore d’autres éléments, c’est sûr.
Les besoins sont à quel niveau ?
On a recruté des joueurs jeunes jusque-là. A part Abdeldjelil, il n’y a que des jeunes. Donc, aujourd’hui il nous faut des joueurs d’expérience et surtout du championnat algérien. Tous les gamins qu’on a engagés ne connaissent pas le championnat local, donc on va prendre des éléments du cru confirmés.
Sur les réseaux sociaux, les avis sont partagés sur vous. D’abord, il y a les uns qui se remémorent la raclée (4-1) que vous avez infligée au MC Alger, à Bologhine, quand vous aviez en charge l’équipe de la JSK…
C’est vieux tout ça. En tout cas, une chose est sûre, ce ne sera pas le même championnat que lors de ma première venue en Algérie. Là, on aura beaucoup plus de moyens. A l’époque, c’était très compliqué à la JSK parce qu’on n’avait pas joué un match à la maison, on se produisait tout le temps à huis clos, à la maison et en déplacement. On a fait tous nos matches sans notre public.
Puis, il y a les autres qui rappellent vos relégations avec Bastia et Ajaccio…
Ce n’est pas tout à fait ça. Avec Bastia, la première année, j’ai fini 10e de la Ligue 1. La deuxième année, on a été relégués parce qu’on n’avait pas d’argent. Le club a fait banqueroute, on n’a pas pu aller au bout des choses. Avec Ajaccio, c’était catastrophique, vraiment trop compliqué.
Quelle sera votre ambition avec l’USMA : aller chercher des titres ou construire une équipe ?
On se souciera d’abord de préparer une bonne équipe puis d’être le plus haut possible en gagnant le maximum de matches.
L’USMA n’a rien gagné durant la saison qui s’est achevée, les supporteurs seront exigeants…
Ecoutez, avec Anthar, on va d’abord bâtir une équipe puis essayer de réaliser les meilleurs résultats possibles.

H. D.