Visiblement remonté après les insultes d’une partie du public, le président brandit la menace de démissionner une fois la saison finie.
En dépit de la victoire de votre équipe, une partie du public a manifesté son mécontentement en s’attaquant à votre personne et aux joueurs, comment interprétez-vous cette réaction hostile ?
Si j’étais un responsable inconscient, je m’en irais dès maintenant, mais on m’a confié une responsabilité, je dois finir la saison ; une fois après, je me retirerai des affaires du club. Si des parties veulent imposer un autre président, qu’elles sachent que je ne m’accrocherai pas au fauteuil de président, qu’elles ramènent un autre à ma place. Je remercie les actionnaires pour leur confiance, c’est d’ailleurs pour ne pas fuir mes responsabilités que je n’ai pas claqué la porte à ce jour.
Vous semblez un peu désemparé…
J’estime que depuis que j’ai pris les rênes de l’équipe, en trois saisons, on a quand même réussi à épargner les supporters de la hantise et l’angoisse de la relégation. Alors qu’on est à trois journées de la fin, notre équipe est plus au moins bien classée. Ce qui fait que je suis surpris que des supporters viennent m’insulter au stade, tout ça, n’est pas normal.
Soupçonnez-vous des manœuvres en coulisse visant à vous pousser à partir ?
Je ne suis pas dupe, il y a des gens qui cherchent par tous les moyens à nous déstabiliser. Qu’on le veuille ou non, j’ai créé un climat serein autour de l’équipe ; toutefois cela n’est pas du goût de certains qui adorent nager en eau trouble. Le fait que l’équipe marche bien, au lieu de venir nous encourager, ils cherchent à nous discréditer auprès des supporters. Certes la majorité de ces derniers nous soutient, mais à cette petite minorité de supporters qui sont manipulés, je leur dis : faites attention, sans vous rendre compte, vous êtes en train de porter préjudice à votre équipe. Je reste ou que je pars, cela n’est pas un problème pour moi ; cependant c’est le devenir de l’équipe qui m’inquiète le plus. Je dois rappeler qu’outre le parcours sportif de l’équipe qui est positif depuis ma prise de fonctions, j’ai réglé de grosses dettes. Lorsque je quitterai la présidence à la fin du championnat, mon successeur n’héritera pas d’une situation catastrophique.
Cette fois, c’est sérieux, vous êtes partant…
Je promets d’aider le président qui viendra après moi, sinon si un des anciens présidents se porte candidat ; je lui remets juste une feuille et un stylo, pas plus ! Moi, quand j’ai pris les rênes de l’équipe, mon prédécesseur ne m’a rien laissé, ce sera œil pour œil, dent pour dent. Par principe, je n’aiderai pas celui qui depuis trois ans me sabote.
Ce ne sont pas quelques insultes lancées des tribunes qui vous découragent…
Quand on insulte vos parents, alors qu’ils ne sont plus de ce monde, c’est vraiment grave, alors que je consacre mon temps et mon argent au club. A ce titre, je tiens à informer l’opinion publique que vu les dettes laissées par mes prédécesseurs, les rentrées d’argent sont allées dans la poche des créanciers. En plus, la mairie ne nous a donné aucun sou cette saison. Pour gérer financièrement les nombreuses dépenses, j’ai mis la main à la poche. A la fin, au lieu de me remercier, on m’insulte. Je ne permettrai à personne de toucher à ma dignité ni encore proférer des insultes à l’encontre de mes défunts parents. A la fin du championnat, je convoquerai les actionnaires pour leur remettre ma démission ; avant cela, je vais verser quatre salaires aux employés et deux salaires aux joueurs, sans oublier l’organisation d’une réception en l’honneur des U21 pour leur sacre en coupe d’Algérie. Nos espoirs méritent tous les égards de notre part pour avoir fait honneur aux couleurs du club et la ville d’Oran.
Le MCO pouvait aspirer à mieux s’il avait bien géré la phase retour ?
On avait connu une longue période de disette ; on n’a pas gagné pendant neuf journées. Je crois que l’équipe souffrait d’un blocage psychologique et le MCO n’est pas le seul club en L1 à vivre cette situation. Heureusement qu’on a relevé la tête au bon moment ; je remercie les joueurs pour les efforts qu’ils accomplissent. Pour notre déplacement à Béchar, on essaiera de bien le négocier, car ce match contre la JSS nous montrera la voie à suivre pour arracher une place dans le peloton de tête ou les cinq premiers au pire des cas.
Sinon…
On lancera les jeunes dans le bain, pour les deux dernières rencontres ; au moins, celui qui viendra après trouvera un effectif bien équilibré et riche en jeunes joueurs de talent.
Le MCO aura un rôle d’arbitre pour la course au maintien sur laquelle plusieurs clubs sont concernés (il recevra le DRBT et rendra visite au CSC)…
Chaque chose en son temps ; d’abord on pense à ce périlleux déplacement à Béchar. Pour ces deux derniers matches de la saison, notre équipe va respecter l’éthique sportive. On n’a pas combiné des matches, ce n’est maintenant qu’on salira la réputation de notre équipe.
M. S.
Il ne finira pas la saison
Cavalli rentre aujourd’hui chez lui
L’entraîneur corse ne finira pas la saison. Venu pour assurer bénévolement les six dernières rencontres du championnat, Jean-Michel Cavalli a décidé de claquer la porte.
Hier matin, il a chargé une personne proche du club d’informer Baba de sa décision de quitter l’équipe. En effet, d’après des informations récoltées auprès de son entourage, Cavalli aurait des divergences avec le président sur des dysfonctionnements au club. Alors qu’il a gagné deux matches sur les trois qu’il a assurés, Cavalli, qui s’envolera ce lundi en France, a chargé ledit intermédiaire de remettre les clés de l’appartement et de la voiture qui ont été mis à sa disposition par la direction. Alors qu’on prévoyait la signature d’un contrat à la fin de saison entre les deux parties, l’ancien sélectionneur national, qui a sans doute ses propres raisons en mettant un terme à sa collaboration avec le club, devrait, croit-on savoir, s’exprimer prochainement sur les raisons qui l’ont poussé à prendre cette décision inattendue. Hier matin, dès qu’il a été mis au courant de cette décision, Baba a tenté vainement de le joindre au téléphone, car tout simplement Cavalli n’a pas daigné répondre aux appels de son désormais ancien président. A signaler que la veille, après la rencontre MCO-MOB (2/1), Cavalli avait glissé un mot à Baba : «Si c’est moi, le problème alors je m’en vais», faisant référence aux insultes proférées à l’encontre du président. En effet d’après les rumeurs, cette montée au créneau des supporters serait due à son retour dans les affaires techniques du MCO, car dans l’environnement du club, Cavalli n’a pas que des amis. Ce qui explique cette montée au créneau dont les initiateurs seraient des personnes qui étaient contre le retour du coach français au club. L’ayant sans doute compris, Cavalli a pris la poudre d’escampette plutôt que de rester finir la saison.
M. S.
2 jours de repos
Après le match samedi, l’entraîneur a accordé deux jours de repos aux joueurs ; la reprise est prévue demain à 17h au stade Ahmed-Zabana.
Boudoumi défenseur central
Boudoumi s’est bien acquitté de son rôle. Reconverti au poste de défenseur central, Omar Boudoumi aura accompli un match correct. Très bon relanceur, l’ancien sociétaire de l’ASMO a montré son intelligence tactique en s’adaptant à un rôle inédit pour lui.
Souibaah essuie des critiques
A la fin du match, le jeune avant-centre qui a été incorporé en seconde mi- temps a été sévèrement critiqué par ses coéquipiers, qui lui ont reproché d’avoir vendangé deux occasions faciles à scorer, qui auraient pu tuer le match. Il a fallu l’intervention des dirigeants pour calmer les esprits.