En marge du déjeuner qu’il a offert à l’équipe réserve après son sacre en coupe d’Algérie, le président du MCO s’est exprimé devant un parterre de journalistes sur la chaude actualité de son club. Baba a réitéré sa décision de partir à la fin de la saison.
«J’ai montré les chèques à Natèche»
Le président, qui veut garder sa crédibilité auprès des joueurs, révèlera qu’hier matin à l’entraînement, il avait réitéré cette promesse aux joueurs. «Pour prouver ma bonne foi, j’ai montré à notre capitaine Natèche les chèques de banque avec un montant de deux mois de salaires. Après la dernière journée du championnat, je convoquerai tous les joueurs pour leur remettre ce chèque de banque pour les deux mois qui restent. On fera le bilan de chaque joueur, il est inconcevable qu’un joueur perçoive un salaire de 170 millions sans que le club n’atteigne ses objectifs. Sur cette question, j’ai été toujours clair avec les joueurs ; d’ailleurs eux, ils le savent très bien.» Concernant les employés du club, Baba assure que ce jeudi, ils toucheront trois salaires : «Ils (les employés), leur dernier salaire, ils le toucheront après», s’engage Baba.
«Je ne reviendrai pas sur ma démission»
Tandis qu’on doute de sa bonne foi lorsqu’il évoque son départ en fin de saison, Ahmed Belhadj, qui a eu vent, selon lui, de ces rumeurs propagées par ses détracteurs, déclare : «La semaine prochaine, je donnerai officiellement ma démission à qui de droit.» Pourquoi la semaine prochaine et non pas après la fin de saison ? : «Je veux donner du temps à mon successeur de s’installer et préparer sereinement la saison prochaine. J’espère seulement que les autorités locales ne viennent pas me demander de revenir sur ma démission. Barakat ! Je ne suis pas le type de personne qui fait du surplace», assure t-il. L’une des raisons qui le pousse à démissionner plus tôt que prévu est : «Je ne veux pas faire d’histoires ou créer des émeutes à Oran entre les gens qui me soutiennent et ceux qui cherchent ma tête», justifie-t-il.
«On a des preuves compromettantes contre Hafid Bellabès»
Questionné sur ses relations avec Hafid Bellabès qui était, rappelons-le, il y a quelques mois, son conseiller personnel, Ahmed Belhadj n’a pas mis de gants pour répliquer à Hafid Bellabès qui réclame l’ouverture du capital : «Pour le capital, je ne m’oppose pas à la volonté des actionnaires pour l’ouvrir. D’ici quelques jours, on procédera d’ailleurs à son ouverture. Quant à Hafid Bellabès, il est allé loin s’il pense qu’il va me menacer par ce communiqué, puisque c’est lui qui l’a rédigé et même fait le tour chez les actionnaires pour le signer, il se trompe lourdement ; et bien, on a des preuves compromettantes contre lui, il ferait mieux de se taire… Sinon…», avertira le président qui rappelle : «Hafd Bellabès a fait pareil avec Mehiaoui, Djebbari ou Elimam. Franchement, je m’attendais à ce qu’il se retourne contre moi un jour», revient-il sur la guerre qui l’oppose à l’ancien défenseur international.
«Djebbari n’est donc pas éligible…»
Dans le communiqué rendu public mardi par les actionnaires, on a fait allusion à l’activité de Baba qui est propriétaire d’un cabaret ; cela ne dérange pas outre-mesure le président : «Où est le problème ? Maintenant, je pose la question à cette personne : quand on est venu me proposer les rênes du MCO, j’exerçais cette activité. Avant, j’étais un président exemplaire, mais pas maintenant.» Et d’attaquer directement Youssef Djebbari : «C’est lui qui tire les ficelles. On dit que le prochain président ne doit pas exercer une activité semblable, si tel est le cas, Djebbari ne sera pas éligible puisqu’il est propriétaire de quatre cabarets. A ce Hafid Bellabès, je dirais : puisque tu as pris la responsabilité de changer de président, alors va jusqu’au bout en ramenant un… welid lahlal.»
M. S.
Assumez !
La semaine du club phare de l’Ouest a été marquée par la sortie du président Ahmed Belhadj, qui a déclaré qu’il est démissionnaire à la fin de l’actuel exercice. Ensuite, il y a eu ce communiqué des actionnaires qui réclament du sang neuf. Entre la volonté affichée publiquement par l’actuel président et celle de ses opposants au sein de la SSPA/MCO, qui sont décidés, cette fois, à procéder à un changement à la tête du club, les sympathisants du MCO ne savent plus à quel saint se vouer pour épargner leur équipe d’une énième crise. Toutefois, leur souci principal ne réside pas dans le maintien ou le départ de Baba, ils appréhendent surtout que les conséquences soient lourdes, d’autant que selon Baba, des joueurs l’ont interpellés pour les libérer dès à maintenant. «Des joueurs m’ont appelé pour me demander de leur signer leurs lettres de libération», nous a révélé le président ; une menace qui ne semble pas inquiéter outre mesure les actionnaires qui sont animés d’une volonté farouche de désigner un autre président.
Attention au scénario de l’été passé !
Alors que dans les coulisses du prestigieux club oranais, ça bouge beaucoup, ces derniers temps, on craint que les opposants de Baba n’aillent pas jusqu’au bout de leur mission, celle de placer un autre président. L’on se souvient de l’été dernier, lorsqu’ils avaient juré de le déloger de la présidence, avant de renoncer à toute action : «On va attendre le mois de septembre pour provoquer une assemblée qui sera décisive», avaient promis les actionnaires à leur sortie de la salle le 9 juillet dernier. Sans doute, ils misaient sur un mauvais départ de l’équipe, ce qui aurait affaibli la position de Baba. Or, leurs calculs ont été faussés par le bon début de saison de l’équipe et tout le monde connait la suite, il n’y a jamais eu d’assemblée. Les mêmes actionnaires sont revenus cette fois à la charge en promettant d’aller jusqu’au bout de leur démarche qui consiste à injecter un sang neuf au club, ce qui est leur droit le plus absolu, doit-on le rappeler. Néanmoins, d’aucuns redoutent qu’ils se rétractent ou que Baba revienne sur sa décision de démissionner, après ce sera trop tard pour recruter. Les supporters avertissent les parties antagonistes afin que ce conflit ne s’éternise, car toute perte de temps ne joue pas en faveur de l’équipe, qui doit se renforcer cet été. Les différentes parties antagonistes sont averties.
M. S.
Il éclate en sanglots
Soumis à une forte pression, Ahmed Belhadj a fini par craquer hier, lorsqu’un confrère l’a interpellé sur ses relations tendues avec Hafid Bellabès. «Cette personne venait chez moi à la maison, ma famille la connait bien. Il n’a même pas daigné venir me présenter ses condoléances quand ma fille est décédée récemment», dira Baba avant d’éclater en pleurs. Ce sont les derniers mots prononcés par Baba lors de sa conférence de presse.
M. S.
Nessakh toujours absent
Absent à la reprise mardi, Chemseddine Nessakh ne s’est pas présenté le lendemain, contrairement à Aoued, Bentiba, Heriat et Bennai. Cette défection de l’arrière gauche mouloudéen n’a pas été du goût du président présent aux deux séances d’entraînement.
Meçabih touchera la recette du dernier match
La quote-part de la recette du dernier match MCO-MOB (2-1) sera versée à Ali Meçabih, vu que ce jour-là, le stade Ahmed Zabana n’affichait pas le plein. Baba promet de rajouter une rallonge de sa poche, si éventuellement la quote-part revenant au MCO est insignifiante.
Une prime de 4 millions
Hier, lors du déjeuner offert en leur honneur, la direction a versé une prime de quatre millions à chaque joueur, après le sacre en coupe d’Algérie. Par ailleurs, les joueurs qui n’ont que peu joué ont touché une prime de 3 millions.
Problème d’adducteur pour Sebbah
Bien que présent au stade, Abidine Sebbah ne s’est pas entraîné avec ses camarades. Il a mal aux adducteurs. Le staff médical du club lui a recommandé du repos. L’autre élément indisponible est Mourad Delhoum qui soigne une élongation. Le défenseur sétifien reprendra la semaine prochaine.
L’équipe de handball pourrait déclarer forfait
L’équipe de handball pourrait déclarer forfait pour le match de ce weekend en championnat. En effet, les handballeurs réclament la régularisation de leur situation salariale. Le président du CSA, Tayeb Mehiaoui, qui séjourne actuellement en France, doit régler ce problème car la menace des handballeurs est sérieuse, assure notre source.