L’entraîneur en chef de la JSK, Azzeddine Aït-Djoudi, n’a pas hésité à tacler en conférence de presse, vendredi soir, l’attaquant camerounais de l’équipe. Aït-Djoudi a même parlé d’un salaire de vingt mille euros. De son côté, le joueur, qu’on a joint hier après-midi au téléphone, reste très confiant, il déclare sans aucun problème son salaire à travers nos colonnes comme il aborde d’autres sujets, relatifs bien sûr à son avenir avec la formation du Djurdjura.
Comment vous êtes en train de vivre votre marginalisation dans l’équipe ?
C’est clair, mon problème est extra-sportif, c’est une injustice, ni plus ni moins, sinon, je ne veux polémiquer avec personne, je suis un gars bien éduqué, la preuve, depuis que je suis à la JSK, je n’ai fait aucun bruit.
Selon vous, pourquoi l’entraîneur ne vous convoque plus ?
Je ne sais rien, même aux entraînements il me met toujours à l’écart du groupe, c’est de l’injustice mais je ne tirerai pas sur lui, car, je suis un bonhomme éduqué et civilisé, je laisse le temps faire les choses.
Peut-être que vous n’avez pas convaincu l’entraîneur, pour cette raison il ne compte plus sur vous…
Jai joué cinq matchs comme titulaire, j’ai marqué un but et j’ai délivré une passe décisive, depuis que je ne joue pas on ne marque pas, c’est à vous de faire les calculs et d’analyser les choses.
Selon Aït-Djoudi, votre entraîneur, c’est à cause de votre salaire, jugé selon lui d’astronomique que vous ne jouez plus…
Quel est le rapport avec mon salaire, je ne vois pas pourquoi il a répondu à cette question de cette manière, il aurait dû utiliser des explications techniques mais puisqu’il a parlé de vingt mille euros de salaire, je tiens à éclairer l’opinion sportive, je touche un salaire de neuf mille euros et je suis prêt à publier mon contrat.
Que comptez-vous faire devant cette situation ?
Je reste fidèle à la JSK, je vais continuer à travailler très dur aux entraînements, sur le terrain, je répondrai à mes détracteurs.
La direction du club compte vous reléguer chez les espoirs…
Je suis prêt même à m’entraîner avec les minimes, je ne suis pas un gars à problème, je suis un vrai professionnel.
Et si on vous invite à résilier votre contrat…
Moi, personnellement, je refuse de partir, même si on m’indemnise avec la totalité de mes salaires, je ne partirai pas car je ne suis pas un mercenaire et je ne cherche pas l’argent, je veux jouer à la JSK et honorer mon contrat jusqu’au bout.
Pour conclure, est-il vrai que vous avez reçu des offres de l’étranger ?
Pour être franc avec vous, je ne me concentre sur rien mis à part mon équipe, je veux jouer et démontrer à tout le monde mes qualités, je reste confiant et optimiste et je sais que je vais rebondir dans un avenir très proche.
L’intrigant report de l’AGE
Les actionnaires de la SSPA-JSK devaient se réunir hier samedi au début de l’après-midi pour aborder plusieurs sujets relatifs à la vie quotidienne, mais aussi à l’avenir du club le plus titré d’Algérie. A la dernière minute, cette assemblée générale a été annulée par les membres du CSA, actionnaire majoritaire de la SSPA-JSK. Les membres influents du CSA, à leur tête Mohamed Zeghdoud, fils de l’ancien joueur des Canaris du Djurdjura, Rachid Zeghdoud, en l’occurrence, ont remarqué des anomalies dans les convocations de cette AG (le lieu de l’AG, selon les convocations, est le siège de la JSK, alors que la réunion devait se dérouler dans les bureaux de Madjène). Pour cette raison, Zeghdoud Mohamed a appelé tous les concernés par cette assemblée générale pour les informer de l’annulation de cette AG, qui a été reportée à une date ultérieure.
L’entrée de Madjène et Zouaoui au CA n’est pas pour demain…
Le deuxième point qui a poussé les membres influents du CSA d’annuler cette AG est l’argent qui, faut-il le dire, fait défaut à la JSK. C’était prévu que Madjène et Zouaoui intègrent le CA en injectant de l’argent dans les comptes du club mais comme ces deux derniers n’ont rien ramené pour le moment, les autres actionnaires, ont jugé utile de ne pas se réunir. Et puis, sur quelles bases Madjène et Zouaoui vont intégrer le CA ? Doit-on d’abord ouvrir le capital ou pas ? Ce sont des questions qui restent posées…
Zeghdoud met les points sur les i avec Zouaoui, Madjène et… Aït- Djoudi
Profitant de l’annulation de l’AG d’hier, Mohamed Zeghdoud qui préside le conseil de surveillance a provoqué une petite réunion de travail avec les trois membres du directoire. Ayant remarqué quelques anomalies dans la manière de gérer des trois membres du directoire, Mohamed Zeghdoud n’a pas hésité à mettre les points sur les i avec ses interlocuteurs, ces derniers ont promis au président du conseil d’administration de collaborer avec les membres du CSA et les autres actionnaires à l’avenir.
- H.
Oukaci,Guemroud, Tizi-Bouali, Renaï…
Les oubliés d’Aït-Djoudi
Avant de revenir à la JSK, Aït-Djoudi n’a pas cessé de parler des enfants du club, son projet ne tournait que sur les jeunes et les pépites. Finalement, ce n’était que des paroles en l’air ou bien, une précampagne, juste pour gagner l’estime des supporters, qui ont toujours soutenu la politique des enfants du club. Aujourd’hui, on n’entend plus parler de Renaï alors que ce jeune joueur est un vrai artiste, un vrai numéro 10. Certes, Renaï ne demande pas une place de titulaire mais vu son talent et ses qualités, il peut rendre d’énormes services à l’équipe en jouant de temps en temps. Au moment où la défense coule, Redouani devait rentrer dans l’axe pour laisser la place à Guemroud mais ce dernier souffre, oui il souffre, lui qui a réalisé une grande saison l’année passée. Avec AAD, Guemroud a perdu même la joie de jouer, il songe et avec un grand sérieux à quitter le navire jaune et vert cet hiver, lui qui est convoité par plusieurs grosses cylindrées de notre championnat. Tizi-Bouali qui était depuis deux ans sur une courbe ascendante n’existe plus, lui aussi il veut partir cet hiver. Enfin, le grand Oukaci, qui était la plus grande satisfaction de l’équipe en début de saison, devient un remplaçant éternel, lui qui était le meilleur joueur de l’équipe. Du jour au lendemain, l’enfant de Fréha se retrouve sur le banc de touche, sans aucune raison valable. Sans entrer dans les affaires du staff techniques ni dans les choix tactiques de l’entraîneur en chef, ces jeunes méritent plus de considération, car, tout simplement, ils représentent l’avenir du club.
- H.
Abdat et Saâdou se défendent : «On n’est pas responsable de la défaite»
Déçu par la défaite concédée devant le CSC, Azzedine Aït Djoudi ne s’est pas limité uniquement à dire dans ses déclarations d’après-match que les défenseurs centraux ont commis des erreurs de débutants, mais il le leur a fait savoir aux vestiaires à la fin de la rencontre. Toutefois, Abdat et Saâdou ne se sont pas laissé faire puisqu’ils ont rétorqué à leur coach qu’ils ne sont pour rien dans cette défaite. «On n’est pas la cause de cette défaite. On a tout fait pour offrir à nos supporters les trois points de la victoire, malheureusement la chance n’a pas été de notre côté», se sont défendus Abdat et Saâdou. Si sur le premier but la responsabilité est engagée, sur le deuxième but, l’axe central n’a rien à se reprocher. Abid a surpris le gardien Malik Asselah d’un tir de près de 30 mètres. C’est vrai qu’il y a des défaillances dans l’axe central, mais il n’est pas l’unique responsable de la défaite. L’attaque n’a rien montré de bon face au CSC et même la prestation de certains milieux n’a pas été à la hauteur. Si Saâdou n’avait pas marqué sur une belle arrêtée, la JSK n’aurait pas trouvé le chemin des filets. Les équipiers de Raïah se sont créé plusieurs occasions notamment en première mi-temps, mais ils ont péché dans la dernière passe.
N. Boumali
Abdat : «On aurait pu tuer le match en première mi-temps»
Tout en évitant la polémique sur la prestation de l’axe central face au leader, Sofiane Abdat affirme que la responsabilité de la défaite est partagée. Il explique que son équipe aurait pu tuer le match en première mi-temps avant d’ajouter que le CSC ne méritait pas sa victoire. Il estime que ça ne sert à rien de faire porter le chapeau à X ou Y en promettant une réaction positive face à l’USMA lors de la prochaine journée.
Comment expliquez-vous la défaite concédée sur votre terrain devant le CSC ?
C’est une défaite amère. Je crois qu’au vu de la physionomie de la rencontre, on ne méritait pas de perdre. On a bien entamé le match, malheureusement on a encaissé deux buts en seconde période, ce qui a permis au CSC de repartir avec les trois points de la partie.
L’entraîneur Azzedine Aït Djoudi a déclaré que l’axe central a commis des erreurs de débutants, ce qui a valu à l’équipe de se faire battre par le CSC, qu’avez-vous à dire ?
Je ne répondrai jamais aux critiques de l’entraîneur. Tout ce que je peux vous dire est qu’on fait le maximum pour offrir à nos supporters les trois points de la victoire.
L’entraîneur a ajouté au coup de sifflet final qu’il vous avez demandé de faire un marquage strict sur Abid, auteur d’un doublé…
La responsabilité de la défaite est partagée. Ça ne sert à rien d’accabler X ou Y. On doit se montrer solidaires entre nous et on ne doit pas se tirer dans les pattes surtout qu’on est tous responsables de cet échec.
On a remarqué que sur le deuxième but, l’axe central n’a rien à voir puisqu’Abid avait marqué d’un tir de près de 30 mètres…
Au risque de me répéter, la responsabilité de la défaite est partagée. Je ne pouvais pas sortir, car il y avait un joueur à côté de moi. Il se retrouverait tout seul devant le gardien, si j’avais tenté de sortir.
Vous avez fait une première mi-temps pleine, mais en deuxième mi-temps, vous avez laissé le terrain au CSC qui n’a pas été très convaincant vendredi dernier…
Effectivement, on aurait pu tuer le match en première mi-temps. On aurait pu inscrire au moins 3 buts, malheureusement la chance n’a pas été de notre côté. En deuxième mi-temps, on était fatigués à cause de tous les efforts fournis en première période. Il ne faut pas oublier qu’on a eu affaire au leader, un adversaire qui affiche une grande régularité depuis l’entame de la saison.
Vous avez perdu devant le leader, mais d’aucuns estiment que vous ne méritiez pas de perdre ce match…
Sans diminuer de la valeur du CSC qui reste une équipe très solide, j’estime qu’il a réussi un véritable hold-up à Tizi-Ouzou. On est déçus d’avoir perdu ce match, mais on n’a pas d’autre choix que de l’oublier pour préparer le prochain match dans de bonnes conditions.
Ne croyez-vous pas que vous afficherez la même détermination comme cela était le cas face au CSC, vous pourrez revenir avec un bon résultat de votre déplacement à Bologhine ?
Oui, on fera tout pour récupérer les points perdus devant le CSC. Le match face à l’USMA ne sera pas facile, mais on fera tout pour rectifier le tir. On doit se montrer solide derrière et efficace devant pour espérer l’USMA chez elle.
N. Boumali
Intertitres
«La responsabilité de la défaite est partagée»
«Il n’y a pas que l’axe central qui a fauté»
«Je ne réponds jamais aux critiques de l’entraîneur»
«Je ne pouvais pas sortir sur le deuxième but»
Asli : «La direction actuelle a toute notre soutien»
Alors que certaines parties manœuvrent dans les coulisses pour destituer les dirigeants actuels sous prétexte qu’ils n’ont pas assaini la situation financière du club, le président du comité de supporters Sid Ali Asli apporte son soutien indéfectible à Madjène, Zouaoui et Aït-Djoudi. «Je remercie les nombreux supporters qui sont venus en grand nombre face au CSC. Je sais que certaines parties commencent à mettre les bâtons dans les roues à l’actuelle direction, mais en nom du comité que je préside et au nom de tous ses membres et des supporters, j’apporte mon soutien aux dirigeants actuels», a affirme Sid Ali Asli dans l’après-midi d’hier.
Au courant de ce qui se trame contre les dirigeants actuels, le président du comité de supporters ne veut pas rester indifférent à tout ce qui se passe ces derniers jours.
«Ce ne sont pas ces dirigeants qui ont fait ce recrutement»
Ne cherchant que l’intérêt de la JSK, le président du comité de supporters ne comprend pas pourquoi certaines parties manigancent pour provoquer un changement à la tête du club. «On ne roule ni pour X ni pour Y. On ne cherche que l’intérêt de la JSK. Il a suffi d’une défaite face au CSC pour que les agitateurs commencent à critiquer cette direction. Ce n’est pas elle qui a fait le recrutement. On doit laisser les dirigeants actuels travailler dans la tranquillité surtout que le mercato hivernal approche», souligne Sid Ali Asli.
- Boumali
Aït Djoudi : «Il nous faut un recrutement de qualité»
S’étant rendu compte qu’il y a beaucoup de manques dans l’équipe, notamment après la défaite concédée devant le CSC, Azzedine Aït-Djoudi pense que sans un renforcement de qualité au prochain mercato hivernal, la JSK ne pourra pas jouer les premiers rôles. «Il est évident qu’il nous faut un recrutement de qualité pour espérer faire une remontée spectaculaire à la phase retour», déclare Aït-Djoudi.
«Si on trouve 2 étrangers, on les recrutera»
Vu que tous les bons joueurs opérant dans notre championnat se trouvent sous contrat, la direction des Jaune et Vert a fini par changer d’avis par rapport au recrutement des joueurs étrangers. Il y a quelques jours de cela, un dirigeant nous a confié que la piste des étrangers est écartée, mais Aït-Djoudi que nous avons eu hier au téléphone affirme : «Si on trouve deux joueurs étrangers capables d’apporter un plus à l’équipe, on les recrutera. Ceci dit on ne doit ramener que des éléments qui apporteront un plus à l’équipe.»
«Il ne faut pas accabler Asselah»
Accusant ses défenseurs d’avoir commis des erreurs de débutants face au CSC, Aït-Djoudi a pris la défense de son gardien Malik Asselah qui a encaissé deux buts. «Il ne faut pas qu’on accable Asselah. La défaite est amère, mais on doit tirer les enseignements nécessaires afin de préparer notre prochain rendez-vous dans de bonnes conditions», conclura-t-il.
N. Boumali