Maître Rachid Tarafi, avocat du CRB, qui suit l’affaire de la défalcation des 3 points nous a affirmé dans cet entretien qu’il nous a accordé hier que le club va incessamment recourir au TAS de Lausanne.
En tant qu’avocat du CRB, quel commentaire faites-vous par rapport à la décision du TAS d’Alger ?
Vu la façon avec laquelle les choses se sont déroulées, on a comme l’impression que le TAS d’Alger n’a même pas pris la peine de jeter un coup d’œil sur notre dossier. Parce que si c’était vraiment le cas, avec tous les arguments qu’on a présentés, ses membres auraient pris une autre décision que celle qu’ils viennent d’annoncer.
Pourquoi le CRB a mis tout ce temps pour saisir cette instance ?
Parce que tout simplement c’était le vide au club. Il n’y avait quasiment personne pour faire le nécessaire et de pouvoir déposer un dossier qui soit bien défendable. Il fallait que Madar-Holding vienne et qu’on travaille ensemble sur cette affaire pendant plusieurs semaines pour avoir pu par la suite recourir au TAS, après avoir recouru dans un premier temps à la FAF. Il faut noter également qu’il y a l’article 99 qui limite le recours des clubs à ladite instance. Ce règlement stipule qu’on ne peut recourir au TAS que dans quatre cas, à savoir le cas d’une sanction à vie, le cas d’une sanction de suspension de plus de 2 ans, une décision relative à une rétrogradation ou une accession, ainsi que sur une pénalité de plus de 1 million DA. De notre part, il fallait qu’on bosse d’arrache-pied d’un point de vue juridique pour pouvoir faire l’exception à la règle et contourner cet article qui est comme un barrage entre les clubs et le TAS.
Quels sont les arguments que le CRB a pu présenter dans son dossier au TAS ?
Dans cette affaire on s’est basés sur plusieurs vices de forme par rapport aux décisions prises à notre encontre par les instances compétentes. Premièrement, s’agissant de la composition humaine de la commission de discipline. Il fallait que cette commission soit composée d’au moins 3 ou 4 personnes et que ces personnes soient complètement indépendantes de la LFP. Or que dans le cas du CRB, il n’y avait que 2 membres, à savoir le président et une conseillère juridique seulement. Deuxièmement, le PV de la CD ne contenait aucun argument clair expliquant les raisons pour lesquelles cette sanction a été infligée au CRB. Troisièmement, le fait que le CRB n’ait pas été auditionné dans le cadre de cette affaire par la CD-LFP. Avant toute prise de décision, cette commission devait au moins auditionner des responsables du Chabab. Quatrièmement, la décision doit être signée par le SG de la LFP.
Cinquièmement, il fallait accorder un délai de recours. Chose qui n’a pas été faite. Sixièmement, la LFP elle-même n’était pas en règle. Alors comment il se fait qu’une instance inexistante juridiquement sanctionne un club.
Face à tous ces atouts, quelle a été la réponse du TAS ?
Leur réponse, bien qu’elle soit formulée dans un PV composé de neuf pages, est peu convaincante. Ils se sont contentés de nous répondre que le dossier que nous leur avions remis n’était pas conforme aux règlements en vigueur.
Gardez-vous toujours espoir de gagner cette affaire ?
Bien sûr que oui. Notre principal argument est clair. Il n’y a pas de forfait réel face à l’ASAM. Il y a eu des choses qui ont fait que le CRB soit empêché de jouer ce match. Si non, tous les joueurs de l’équipe première étaient présents au stade le jour du match. La façon avec laquelle les instances compétentes ont géré ce dossier n’est pas tout à fait conforme à ce que stipulent les lois de la FIFA. Même si on devait faire quelque chose, Il ne devait y avoir de double sanction à l’égard du CRB, à savoir défaite sur tapis vert en plus d’une défalcation de trois points.
Qu’en est-il du TAS de Lausanne ?
On va porter notre affaire vers le TAS de Lausanne incessamment. Il ne nous manque qu’à compléter notre dossier, comme la traduction et tout ce qui s’ensuit.
Pensez-vous que vous aurez gain de cause ?
On est très optimistes. Le CRB a tous les atouts pour gagner son affaire au TAS de Lausanne.
- B.
Allik : «On ne baissera pas les bras, on ira à la FIFA»
Hier en marge du match amical, Saïd Allik nous a indiqué que le CRB va recourir à la FIFA. «Après cette réponse du TAS d’Alger, c’est clair qu’on ira à la FIFA. On ne baissera pas les bras. On va continuer à défendre nos droits jusqu’au bout», a-t-il déclaré avant de poursuivre : «Il faut noter quand même que nous avons hérité d’une situation catastrophique dont l’ancienne direction est responsable, et à sa tête l’ancien président Mohamed Bouhafs. Ils n’ont rien fait qui puisse permettre au club d’être dans une situation confortable et voilà où on en est aujourd’hui.»
«On ne se taira pas sur cette injustice »
Allik poursuit : «Comment se fait-il que le TAS nous rende une telle réponse que nous sommes un club qui a tout fait pour régler ses dettes, au moment où d’autres clubs surendettés sont toujours autorisés de recruter et n’ont pas écopé de la moindre sanction. On ne se taira donc jamais sur cette injustice dont nous avons été victimes.»
- B.
En amical hier : CRB 2 - OMR 1
Hier soir au stade du 20-Août, le CRB a disputé un match amical face à l’OMR. Un match à travers lequel Abdelkader Amrani avait comme but d’accélérer les réglages tactiques pour que son équipe puisse se ressaisir en championnat ce samedi face au PAC. La rencontre a connu la victoire du CRB grâce au but d’Attia et de Balegh, avant qu’Ouznadji ne leur réponde. Tous les buts ont été marqués en première période.
Le premier a été marqué à la 13e minute. Après un une-deux entre Balegh et Nessakh, ce dernier se retrouve en position d’ailier gauche et conclut l’action d’un retrait à ras-de-terre, Attia conclut l’action d’une reprise et ouvre le score.
Djerrar à la 25e minute récupère la balle, lance Balegh, ce dernier seul face au gardien ajoute le 2e but. La réponse de l’équipe adversaire est venue à la fin de la première période.
Une frappe lointaine qui rebondit sur le poteau, Ouznadjni contrôle la balle de la poitrine et termine l’action d’une frappe qui termine au fond des filets et réduit ainsi le score.
- B.
Après Amrani, les supporters soutiennent Attia
Avant le coup d’envoi de la rencontre, le jeune attaquant Mohamed Attia a été interpellé par des supporters d’un certains âge. Ces derniers ont voulu lui remonter le moral et lui ont affirmé que rien n’est encore terminé pour lui. Ils lui ont rappelé également que tous les grands attaquants qui sont passés par le CRB, en citant les Dob, Ali Moussa et Slimani, ont connu de pareilles difficultés. Leur soutien a eu de l’effet, puisque le joueur a non seulement joué avec un très bon moral, mais il a pu également marquer un but. Pour sa part, Amrani a voulu lui confirmer qu’il croit toujours en lui en le titularisant.
Amrani très actif
En ce qui concerne les réglages tactiques, Abdelkader Amrani a veillé à l’occasion de ce match que toutes ses consignes soient appliquées à la lettre. D’ailleurs il était très actif depuis le banc de touche et ne cessait de donner des orientations à ses joueurs. A chaque fois qu’une action lui déplaît, il se lève pour rappeler le fautif à l’ordre. Il a été très actif, ce qui dénote de l’importance de ce match pour bien se préparer au PAC.
Zeroual laisse une bonne impression, Ngias non
Le match d’hier a connu la participation de deux joueurs inconnus du public belouizdadi. Il s’agit du transfuge de l’ES Mostaganem, recruté cet hiver, ainsi que de l’attaquant ivoirien Ngias Kouassi. Le premier qui joue comme arrière droit a laissé de bonnes impressions. Le coach l’a fait d’ailleurs jouer tout le match. Quant à l’Ivoirien, il n’a pas été à la hauteur des attentes du staff technique.
Equipe alignée
Meziane (Cédric), Zeroual, Nessakh (Haies), Bouchar (Boughadou), Keddad (Herida), Tariket (Mokrani), Djerrar, Sayoud (Rabti), Balegh, Selmi, Attia
Buts
Attia, Balegh (CRB)
Ouznadji (OMR)