«Nous avons de grandes ambitions cette saison. Nous avons terminé la phase aller du championnat à la première place, nous allons jouer à fond nos chance pour le titre. Il y a aussi la coupe d’Algérie et la Super-coupe qui nous intéressent», avait déclaré le patron du CR Belouizdad, Charaf-Eddine Amara.
Une déclaration qui affiche les ambitions du club algérois, pourtant au bord de la dérive, il y a à peine une année. L’arrivée de Madar-Holding et malgré le départ des deux autres artisans du redressement des Rouge et Blanc, le directeur général, Saïd Allik, et le désormais ex-entraîneur, Abdelkader Amrani. La question qui taraude les esprits des Belouizdadis est de savoir quel sera le visage du CRB après que le trio MAA se soit disloqué. Le départ des deux "A", Allik-Amrani va-t-il être préjudiciable au Chabab, surtout que les trois hommes avaient montré beaucoup de complémentarités pendant presqu’une année ?
Quel visage du CRB sans les deux "A"
Ce sera certainement une grande interrogation en prévision de la phase retour de l’actuelle saison. Certes, le Chabab ne va pas s’arrêter parce que deux personnes ont quitté le club, mais force est de reconnaître qu’aussi bien Allik qu’Amrani ont réussi de belles choses lors de leur passage au sein de la formation phare de Laâqiba. Le CRB devra, donc, faire sans ses deux "A" qui ont grandement contribué au renouveau du Chabab après avoir frôlé la disparation. Cependant, il faut reconnaître que les choses ne seront pas aussi aisées et le plus dur reste à faire. La deuxième moitié de saison sera très compliquée surtout que les Rouge et Blanc seront attendus au tournant par toutes les équipes. En quelque sorte, tous les autres adversaires voudraient battre le CRB, qui n’avait enregistré que deux revers lors de la phase aller. La suite du parcours s’annonce des plus ardues pour atteindre l’objectif tracé par la direction du groupe Madar-Holding, qui consiste à terminer la saison avec au moins un nouveau titre dans le palmarès du club, et pourquoi pas plus.
Calendrier difficile
Les joueurs du Chabab ont repris, samedi, les entraînements, sans entraîneur. Est-ce déjà un mauvais signe ? Non pour les spécialistes puisque les deux adjoints Lotfi Amrouche et Karim Bakhti ont assuré admirablement la transition depuis le départ d’Amrani. Les deux techniciens ont su remettre de l’ordre au sein de l’effectif et surtout booster les camarades de Sayoud, qui avaient terminé la phase aller par une contre-performance à la suite du match nul face au MC Oran au stade du 20-Août. Un résultat qui aurait fait perdre au CRB le titre honorifique de champion d’hiver, n’était la défaite surprise du MCA face à l’ES Sétif en match retard. Pour la phase retour, il faut savoir que lors de la phase aller, le Chabab avait disputé 11 matches à Alger, entre les matches reçus au 20-Août et les derbys algérois. En revanche, l’équipe effectuera sept périlleux déplacements lors de la deuxième manche de la saison. En effet, les Belouizdadid vont devoir se rendre à Magra pour affronter le NCM, à Biskra pour jouer l’USB, à Chlef pour croiser le fer avec l’ASO, à Sétif dans un classique très difficile devant l’ESS, à Aïn M’lila là où rares sont les équipes qui sortent indemnes, à Béchar pour en découdre avec une JSS pratiquement intraitable dans "son 20-Août" et en fin à Oran pour un autre classique du football national devant le MCO.
Un énorme travail attend le futur coach
Il faut dire que tout le monde au CRB rêve d’une saison de rêve après le cauchemar du précédent exercice. Engagé sur trois fronts (championnat, coupe d’Algérie et Supercoupe), les Belouizdadis possèdent beaucoup de chances de terminer la saison avec un titre. C’est l’état d’esprit qui se dégage au sein des joueurs. Ces derniers qui se trouvent en Tunisie veulent voir l’entraîneur entamer son travail avec eux. Ils auront, ainsi, l’occasion de le connaître et surtout de s’adapter avec son système de travail et sa conception. En attendant, Amrouche et Bakhti font le boulot convenablement sur le terrain et comptent avancer dans le travail pour reprendre la compétition en possession de tous leurs moyens. La deuxième partie de la saison exige plus de forces pour fructifier tous les efforts fournis depuis plus d’une année.
Fodil O.