Rien ne va plus à l’USMA. La situation n’a jamais été aussi grave. Les joueurs qui ont jusque-là rempli leur devoir en acceptant de jouer gratuitement, sans salaires ni primes en ont marre d’attendre. Ils pourraient dès cette semaine passer à l’action et mettre la direction dos au mur.
C’est pour les supporters que les camarades de Koudri ont décidé de rester et continuer à se battre. Mais des mois sont passés sans que rien ni personne ne vienne les rassurer et les pousser à patienter encore un peu. Ils sont désespérés, ils n’y croient plus à une issue favorable. «Je ne sais franchement pas comment les choses peuvent s’améliorer. C’est sans issue, on s’en sortira pas, on ne peut continuer dans ces conditions, les paroles, les promesses, le public, ça ne fera pas vivre nos familles, on n’attendra pas plus », nous dira un joueur de l’USMA.
Ça parle de grève illimitée
La direction actuelle, à sa tête le SG Mounir Debichi, est incapable de ramener l’argent nécessaire pour faire marcher le club. L’USMA qui baignait il y a moins d’un an dans une « bahbouha financière » s’est retrouvée du jour au lendemain pauvre, très pauvre. Les joueurs que compte ce club ne sont pas habitués à cette situation. Ils ont de gros salaires et sont courtisés de partout. Il n’y a qu’à voir et écouter les déclarations de Meftah en fin de match face à la JSK pour s’apercevoir du danger qui plane sur l’équipe. Même le soutien de Zemma et d’autres joueurs à Belkaroui est significatif. Tout ça pour dire que le club de Soustara est au bord du précipice. A moins que l’Etat ne décide de sauver ce club en lui affectant une société étatique ou qu’un grand milliardaire de la taille de Rebrab, Mehri ou Kerrar ne vienne racheter les parts de Haddad, on voit mal ce club survivre. Un petit calcul nous donne ce chiffre effrayant qu’il faut à l’USMA pour éviter la chute ; on parle de pas moins de 50 milliards pour terminer la saison, et environ 150 milliards pour assainir la situation.
On peut toujours vendre les stars et jouer le maintien…
L’une des solutions qui s’offre à l’USMA est de vendre toutes ses stars aux gros salaires, assurer le maintien et tenter lors de l’été prochain de se reconstruire. En effet, Dziri Billel compte dans son effectif 6 joueurs qui à eux seuls représentent à peu près 50% de la masse salariale. On parle de Zemmamouche, Belkaroui, Ellafi, Meftah, Koudri et Zouari. On parle là de plus de 15 millions de dinars d’économie par mois. En bien négociant leur départ, ces joueurs vont sûrement laisser quelques salaires et même remporter de l’argent à l’équipe. Après, il restera à Dziri assez de joueurs jeunes et très valables pour assurer le maintien et plus vu que l’USMA totalise déjà 23 points avec la possibilité de récupérer 3 points défalqués et de rejouer le derby face au MCA. Pour les supporters de l’USMA, ils sont très conscients de la situation, leur maturité permet la réalisation de ce plan, le seul bémol est le temps parce que malheureusement, il ne reste que 24 heures pour le réaliser, ou réaliser au moins sa moitié, après tout, assurer le maintien est mieux que de risquer de disparaître…
- B.