La situation au Mouloudia d’Alger est des plus compliquées. Aussi bien au niveau sportif qu’administratif, les choses ne sont pas mieux. Pis encore. La crise gangrène le club, qui n’arrive pas à trouver les moyens pour s’en sortir. Pourtant, tout avait bien commencé pour ce club, du moins en apparence, après avoir entamé des préparatifs pour le centenaire en début de l’été dernier.
Mais les conflits de leadership n’ont pas permis aux différentes directions de planifier un programme ambitieux pour l’avenir du club. Hier, la rumeur d’un retour d’Omar Ghrib a fait le tour de la capitale. Pour certains, c’était une rumeur, mais il n’y a jamais de fumée sans feu lorsqu’il s’agit de l’organigramme de la direction du vieux algérois. Des sources affirment que des proches de la compagnie pétrolière auraient sondé l’ancien directeur sportif, qui avait entamé la préparation de la saison actuelle en opérant des changements dans plusieurs niveaux. Il était derrière le recrutement de l’entraîneur Casoni, et de quelques autres joueurs. Cependant, il faut savoir que les interlocuteurs de l’ancien dirigeant ne sont pas mandatés par les responsables de la firme pétrolière, le pourvoyeur de fonds de la SSPA/MCA.
Il s’invite pour revenir… et avec des conditions !
Selon nos sources, Omar Ghrib aurait indiqué à ses interlocuteurs qu’il aimerait bien revenir, mais cela ne se ferait pas sans conditions. Ghrib aurait conditionné son retour par une garantie de la part de ses responsables hiérarchiques. Il exige que ces derniers ne s’immiscent pas dans son travail et qu’ils ne le limogent au bout de quelques semaines de travail, comme c’était le cas lors de son passage l’été dernier. Il a également demandé à ce qu’on le laisse travailler jusqu’à la fin de la fin de la saison et c’est à partir de là, il est prêt à rendre des comptes aux responsables de Sonatrach. Omar Ghrib avait indiqué que l’erreur commise était lorsqu’il a été limogé après seulement trois mois de travail (avril - juillet 2019). Il faut savoir que le Mouloudia d’Alger est un club très particulier, qui suscite de nombreuses convoitises. Le club ne cesse de subir les coups de boutoir de toutes parts.
Almas est-il l’homme de la situation ?
Aucun dirigeant n’a travaillé dans la sérénité, depuis l’arrivée de Sonatrach dans la vie du club en 1977, date de la réforme sportive. Depuis 2013, Sonatrach change de président de Conseil d’administration à sa guise. 10 présidents en 7 ans contre seulement 3 directeurs sportifs où Ghrib (4 fois) et Kaci-Saïd (2 fois) ont fait mieux que Sakhri, qui n’était qu’à sa première expérience. L’arrivée d’Abdelnacer Almas, qui a remplacé au pied levé Achour Betrouni (le seul PCA à avoir occupé le poste deux fois) a suscité beaucoup d’interrogations. On s’est demandé même s’il était réellement l’homme de la situation ? Finalement, en moins de deux semaines, il a pris conscience que gérer le MC Alger n’a aucun lien avec la gestion du Groupement Sportif Pétrolier (GSP), le clone du vieux club algérois. Selon nos sources, Almas aurait demandé à ses "supérieurs" hiérarchiques de le décharger de cette mission. Il sait parfaitement qu’il ne pourra jamais mener à bien sa tâche, surtout que la situation au sein du Mouloudia d’Alger est au bord de… l’explosion.
Ilyès Nassim
Hachoud refuse le capitanat
Après le départ de Bendebka, le brassard de capitaine d’équipe pose problème au MCA. En effet, Abderrahmane Hachoud, qui devait hériter de cette mission, refuse de le porter de nouveau. Il faut savoir que le latéral droit des Vert et Rouge est en conflit avec certains des joueurs. De ce fait, il refuse de redevenir capitaine. Même d’autres cadres de l’équipe ont refusé d’assumer cette responsabilité, à l’image de Derrardja et autres Nekkache et Mebarakou. Selon nos sources, le candidat potentiel serait Frioui.